236 LA GUERRE DE 1870. puis ils pénétrèrent dans Corbeilles et en délogèrent les Prussiens qui durent se retirer dans la direction du nord et de l’ouest. Mais, sur le front, ceux-ci avaient été dans l’intervalle renforcés, aux Côtelles, par la réserve, depuis Marcilly, et le colonel de Valentini prit à son tour l’offen- sive et attaqua J uranville avec le 56° régiment d’infanterie. L'artillerie ne put pas le seconder et l’ennemi lui opposa une résistance des plus vives; il ne commença a se retirer qu’à midi, mais la lutte continua encore; on se disputait les maisons du village l`une après l’autre. Cependant de nouvelles colonnes françaises fort considérables s’avan· çaient aussi bien de Maizières que de Corbeilles et le régi- ment prus sien dut abandonner le village qu’ilvenait d’enle- ver, non sansemmener les 300 prisonniers qu’il avait faits. A 2 heures, la plus grande partie du corps français se déploya à Juranville afin d’attaquer la position ou la 39* brigade s’était établie après avoir battu en retraite sur Long-Cour. Mais l’attaque des Français, qu’ils n’avaient pas fait préparer par l’artillerie, échoua gràce au feu de quatre batteries prussiennes. La première attaque qu’ils dirigèrent sur les Cotelles fut de même repoussée ; mais quand, une heure après, ils la renouvelèrent les Prussiens durent évacuer la localité, et 50des leurs furent faits prisonniers. Une pièce, dont sept des servants avaient été mis hors de combat, s’était enfoncée dans le sol détrempé, au point que les quelques survivants ‘ se virent hors d’état de la ramener en arrière. Le corps français ne poussa pas plus loin; comme il fit nuit de fort bonne heure, il se borna à ouvrir une ca- nonnade qui ne produisit aucun effet, si bien que la 39** bri- gade put se maintenir àhauteur de Beaune. A l’aile gauche de leur ligne de bataille, les Français
