Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/245

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avaient également pu, des le début, procéder à une attaque enveloppante , le ‘20° corps faisant marcher sa 2* division contre Beaune et la l’° contre Batilly. Cependant, on ne parvint que vers midi à refouler les troupes allemandes postées, dans le bois de la Leu jusqu’au point d’intersection des routes au nord-ouest de Beaune, et encore fallut-il, pour cela, recourir à une partie de la 3° division, tenue en réserve. Mais bientot la 38° brigade se vit, sur ce point aussi, battue par le feu de l’artillerie et de l’infanterie françaises, du nord, c’est-à-dire de Pierre-Percée, l’ennemi ayant encore davantage étendu sa ligne. Il fallut battre en retraite sur la voie de César et c’est la qu’une pièce, dont presque tous les servants ainsi que les chevaux avaient été blessés ou tués, tomba aux mains de l`ennemi. Au même moment, la 2° division française gravit la hauteur à l’est de Beaune et le colonel de Cranach ne fut à même de rallier le 57° régiment qu’à la Rue Boussier, les batteries accourues de Marcilly couvrant sa retraite et empêchant l’ennemi d’avancer davantage encore. D’ailleurs, celui-ci discontinua les attaques quand il vit son flanc droit menacé soudain par la l" division de cavalerie qui s’élançait de Boynes et que les batteries à cheval de celle-ci ouvrirent le feu sur lui.

Cependant le 16° régiment d’infanterie, posté à Beaune mème, setrouvait complètement isolé et cerné de trois côtés par l’ennemi.

La ville avec ses vieilles murailles en partie ruinées et le cimetière avaient été, autant que possible, organisés en vue de la defense. Après que les premières attaques de ses fortes lignes de tirailleurs eurent été repoussées, l’ennemi se mit à canonner la ville. Les obus trouèrent le mur du cimetière et mirent le feu à quelques maisons ; mais toutes