Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/255

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BATAILLE DE LOIGNY-4P0UPRY. 247 à Poupry, de méme qu’a la ferme Morale, où deux compa- . gnies de pionniers furent engagées :par contre, leur aile droite pénétra dans la bande de terrain boisée; elle con- traignit les troupes allemandes, qui la défendaient, à se re- tirer. De Poupry, les bataillons prussiens, tenus jusqu'alors en réserve, se portèrent en avant et refoulèrent 1`ennemi dans les bois, ou il lui fallut soutenir de plus l’attaque de la cavalerie. Mais il faisait déjà sombre et le combat dut être discon- tinué.lLa °Z2° division resta jusqu’à ll heures du soir sur les positions ou elle s’était maintenue, préte àles défendre de nouveau; puis elle retourna à Anneux. La 3° division de cavalerie occupa des cantonnements à Baigneaux. Se ratta- chantà elle, la 17** division était postée ai Lumeau. En avant . de son front, des fractions de ses troupes occupaient Loi- gny, de concert avec les Bavarois, qui s’étendaient plus a droite jusqu’à Orgères. Les Français avaient perdu ce jour-la 4000 hommes, tant tués que blessés, les Allemands au moins autant, mais ils avaient fait prisonniers 2 500 Français non blessés et pris 8 bouches à feu, une mitrailleuse et un drapeau. Quant aux corps français, le l5°rétrograda sur Artenay; il reçut l’ordre d’y laisser une division destinée à le proté· ger pendant qu’il irait occuper la position défensive le long de la lisière de la forêt ou il avait été précédemment posté. Dès lors, l’aile gauche de l’armée d’()rléans n’avait pas pu continuer son mouvement en avant. Au contraire, le l6" corps, n’ayant pas été soutenu par le 17°, avait perdu du terrain tout en se maintenant, en première ligne, à. Villepion, Faverolles et Terminiers. Aussi le général Chanzy fut-il autorisé à tenter, le lendemain, une nouvelle