Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/267

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L’ARMÉE ESSAYE DE FORCER LE BLOCUS. 259 devenu très vif, ils firent regagner à une partie de leurs troupes les cantonnements situés plus en arrière. V Le général de Fransecky avait été chargé du commande- ment supérieur de toutes les troupes allemandes entre la Marne et la Seine. Le général en chef de l`armée de la Meuse avait prescrit au prince Georges d’attaquer par sur- s prise Bry et Champigny, de très grand matin, avec toutes les forces disponibles du Xll° corps. V En conséquence, la 24* division se massa, le 9. décembre de bonne heure, E1 Noisy, la l" brigade wurtembergeoise à Villiers, la 7* prussienne au pavillon de chasse. Les bataillons de la division saxonne, qui tenaient la - · tête, refoulèrent, en prenant subitement leur élan, les avant—postes de l’ennemi; ils firent 100 prisonniers, et après avoir pris une barricade ils pénétrèrent dans Bry. Mais ici il s’engagea une lutte acharnée, on dut enlever les maisons du village l’une après l’autre, et le 107* régiment perdit presque tous ses officiers. Il ne s’en maintint pas moins dans la partie nord de la localité, en dépit du feu · violent des forts. Les Wurtembergeois pénétrèrent de méme dans Cham-` pigny; mais bientôt ils rencontrèrent une vive résistance de la part de l'ennemi, qui avait mis les maisons en état de défense. On dut évacuer le bois de la Lande qu’on ve- nait de conquérir, et alors le général Ducrot réSolut de procéder lui-méme à l’attaque. A 9 heures, la position d’artillerie très forte, en avant de son front, ouvrit le feu, et derriere elle se déployèrent deux de ses divisions. Dans l’intervalle, le 3° bataillon du régiment de Colberg s’était de nouveau avancé, du pavillon de chasse, contre ` le bois de la Lande, et l’avait enlevé du premier coup. Les Poméraniens refoulèrent et tuerent à coups de crosse et