Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/275

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BATAILLE D’AMIENS. 267 Le général de Strubberg ‘, mis au courant de la situation telle qu’elle était en avant de la Luce, avait envoyé quatre bataillons dans cette direction. Ils franchirent l’Arve, mais du bois de Gentelles ils furent accueillis par une fusillade si vive que, ne pouvant plus avancer, ils durent faire front contre le bois. En arrière d’eux les autres troupes de la 30** brigade pénétrèrent dans Saint-Nicolas sur la rive droite du cours d’eau, dans Bove sur la rive gauche et, de concert avec la 29° brigade, elles 1·efoulèrent·les Français de la colline que couronne un chateau en ruine. Dans l’intervalle, une fraction de la i" division, qui marchait à la suite, était arrivée, en arrière de la 3" bri- gade. Les positions d’artillerie de cette dernière furent considérablement renfo1·cées et leur feu dirigé sur les ouvrages en terre au sud de Villers-Bretonneux. Pour leur fournir immédiatement un soutien, le régiment Prince-Royal se porta en avant et bientôt les Français se virent refoulés ` hors du bois de Hangard. Les bataillons de la, Prusse orientale, qui les poursuivaient, s’établirent en avant des ouvrages en terre et peu à peu plusieurs fractions des 4" et 44°régiments setrouvèrent réunies sur ce point : elles refou- lèrent l’ennemi·hors de cette position. Treize batteries prus- siennes réduisirent alors au silence l’artillerie française et, après qu’elles eurent dirigé pendant quelque temps leur feu sur Villers-Bretonneux, cette localité fut occupée a 4 heures par les Prussiens qui, de toutes parts, s’avançaient tambour battant. Sur quelques points seulement, à l’inté- rieur du village, les· Français leur opposèrent quelque résistance; le plus grand nombre courut, ra la faveur des 1. Commandant la 30** brigade (2* de la i5¤ division, VIIIB corps). (N. d. T.) _