Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/277

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- BATAILLE DE LA 'FÉRE. 269 Bretonneux et ayant la Somme sur ses derrières, à très peu de distance. Les Allemands faisant leurs attaques sur un front qui n’était guère moins étendu, il en résulta que leur a ligne se trouva coupée au centre. Il y avait la un danger dont l’inaction de·l’ennemi préserva la première armée dans le courant de la matinée et auquel on para plus tard en allant occuper Saint-Nicolas. Les Allemands avaient la supériorité numérique 'car, quoique le seul régiment Prince-Royal put prendre part à l'engagement, de tous ceux de la 1" division marchant en arrière des autres, leur effectif ne se montait pas à moins de 30 000 hommes. De toutes les brigades ce fut la 3° qui eut à soutenir la lutte laplus acharnée, aussi perdit-elle 34 offi- ciers et 630 hommes des 1 300 qui furent tues ou blessés dans cette journée. Le chiffre des pertes fut le mème pour les Français, mais ils comptaient en plus 1 000 disparus. Une partie de la garde nationale avait brisé ses armes et s’était enfuie dans les villages. Le gros du corps français battit en retraite sur Arras. Immédiatement après la bataille, la première armée s’ac· crut de la 4° brigade, devenue disponible à la Fère. PRISE DE LA FÈBE 27 novembre. —— Cette petite place avait acquis une certaine importance parce qu’e1le interceptait le chemin de fer delteims à Amiens, de même que ·la ligne de Paris. -Si— tuée dans une plaine vaste et riche en cours d’eau —+·la Somme et ses affluents — la place est peu accessible; au demeurant, les fortifications ne comprenaient qu’un mur demi-détaché de l’escarpe et quelques ouvrages avancés en