Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/307

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SUSPENSION DES GRANDES OPÉRATIONS. 299 naissance faite au delà du Loir avait montré que pour ro- joindre l’ennemi il faudrait des marches forcées. Aussi le grand-duc accorda-t—il, le 18, à ses troupes un repos-de plusieurs jours dans les cantonnements de la rive gauche. Par contre, la troisième armée avait porté en avant sa cavalerie vers l’ouest ; les trois brigades de la 5° division, sous les ordres du généralde Rheinbaben, étaient postées à Courtalin, Brou et Chartres, avec cinq bataillons de la . Landwehr de la garde et quatre batteries. Une lettre du chef du grand état-major, datée de Versailles, portait que sans nul doute cette cavalerie pourrait obtenir des résultats considérables en prenant à revers et en flanc les colonnes ennemies battant en retraite, et le prince royal lui avait envoyé l’ordre de porter en avant toutes ses forces réunies au delà de Brou. Mais le grand-duc, auquel cette division n’avait pas été subordonnée, lui fit transmettre l’ordre de prendre position sur l’Yères. Ce jour-là, des patrouilles avaient constaté que les routes de Montmirail et de Mondoubleau étaient libres; elles n’avaient rencontré de l`infanterie française qu’en avant de Cloyes ; mais, après un court engagement, elle s’était dérobée. Sur la gauche, on avait établi le con- tact avec la 4° division de cavalerie. Le 17, la 1‘2° brigade de cavalerie entra dans Cloyes que l’ennemi avait déja abandonné, la ·l3“ se porta en avant sur Arrou; seul, le gé- néral de Barby' marcha avec un détachement comprenant les trois armes sur Droué; il surprit les Français en train de faire la soupe et (it un riche butin. Le 18, la 1‘2° brigade fit à la vérité prisonniers quelques traînards dans cette même localité; mais les deux autres ne 1. Commandant la 11** brigade qui avec la 12** et la 13** brigade con- stituait la 5° division de cavalerie Rheinbaben (N. d. T.) '