Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/314

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306· ·~- LA GUERRE 1870. , Li 1>nEM1EnE ARMÉE EN DÉCEMBRE Pendant que la deuxième armée soutenait la lutte sur la Loire, le général de Manteuffel, après avoir battu l’ennemi à Amiens, s’était mis en marche sur Rouen. Le général Farre, il est vrai, était posté à Arras, sur ses derrières; mais son armée avait, après la bataille, opéré la retraite dans un état de désorganisation tel qu’on pouvait i · compter le voir rester inactif au moins pendant quelque temps. De plus, on avait laissé à Amiens la 3° brigade, deux régiments de cavalerie, trois batteries pour y tenir garni- son et garder l’importante ligne de chemin de fer menant _a Soissons. ' _ L’armée d’investissement de Paris était bien plus sérieu- sement menacée par des forces ennemies s’avançant de l’ouest. Le général Briand était posté a Rouen avec quel- que 20 000 hommes; les troupes placées auxavant-lignes étaient établies sur l’Epte ou elles eurent, en avant de Beau- vais et de Gisors, le contact avec le régiment des dragons de la garde et la division de cavalerie saxonne, battant le · pays sur les derrières de l’armée de la Meuse. Le détache- ment d’infanterie adjoint à cette dernière division avait perdufdans une surprise nocturne, 150 hommes et une bouche à feu. Quand, le 3 décembre, les corps de la première armée atteignirent l’Epte, les dragons de la garde etla division de cavalerie saxonne continuèrent a marcher en avant avec eux: les troupes françaises rétrogradèrent derrière l’An~ delle. Le VIlI° corps arriva, tout en soutenant des engage~ ments sans importance, aux environs de Rouen; il trouva