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MARCHE DE LA DEUXIÈME ARMEE. 320

terie. A 4 heures et demie les bataillons franchirent le fond de la vallée; ils s’emparèrent des vignobles et des fermes situés sur la côte opposée et finalement ils enlevèrent Mazange. A la faveur des ténèbres, les Français se dérobèrent en se dirigeant sur Lunay.

Plus à droite l’avant-garde de la 6e division avait trouvé au moment même ou elle débouchait de Vendôme, à 11 heures, le bataillon que le X° corps avait laissé posté à Courtiras, engagé à fond contre des forces ennemies considérablement supérieures. La 11e brigade continua à avancer, non sans éprouver des pertes graves, vers la coupure d’Azay, et quand à 3 heures et demie elle eut été rejointe par la 12e et que l’artillerie eut ouvert un feu des plus efficaces, on parvint à enlever Azay et à s’établir sur les hauteurs situées de l’autre côté. On repoussa avec succès différents retours offensifs de l’ennemi et à 5 heures la lutte prenait fin, les Français battant en retraite.

Le IIIe corps d’armée s’établit dans des cantonnements entre le ruisseau d’Azay et le Loir. Un détachement occupait Danzé, situé plus en amont. Le corps avait perdu 39 officiers et plus de 400 hommes, mais par contre il avait fait 400 prisonniers.

Le IXe corps franchit ce même jour, sans qu’on lui opposât de résistance, le cours supérieur du Loir à Fréteval et à Saint-Hilaire et se porta en avant sur la grande route de Saint-Calais jusqu’à Busloup. Le XIIIe avait fait halte à Unverre, Beaumont et la Fourche.

L’attaque exécutée par les Français à Saint-Amand et la résistance opiniâtre qu’ils opposèrent à Azay ne parvinrent pas à faire abandonner son dessein au prince Frédéric-Charles. Il prescrivit au XIIIe corps d’atteindre Montmirail le 7, au IXe de se porter sur Épuisay, tandis que le III° con-