Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/340

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332 LA GUERRE DE l8'l0. les villages les plus rapprochés étaient occupés par les Français et a 2 heures ceux-ci prirent eux·mémes l’otl`en- sive en faisant avancer plusieurs bataillons sur la grande route. Dans l`interval1e le brouillard s’était dissipé et l’on se rendit compte bien vite que cette attaque n’avait d’autre but que de cacher la retraite de l’ennemi dans la direction de I’ouest. Les troupes cantonnèrent dans les localités ou elles se trouvaient, et les renforts qui leur étaient destinés restèrent à Saint-Amand. · Attendant lem· retour, le X° corps resta lui-même dans ses cantonnementsa la Ghartre; seu1e,lal4° brigade de ca- valerie s’avança jusqu’à la Richardière pour établir les communications avec le IlI° corps. Mais elle ne réussit pas à faire enlever cette localité par des cavaliers qui avaient mis pied a terre. ` · Le général d’Alvensleben espérait atteindre l’ennemi encore de ce coté-ci de la coupure de la Braye et, envelop- pant son aile gauche, le refouler sur le X° corps qui avait promis sa 'coopération. Laissant 1me brigade a Mazange, il porta en avant le IlI° corps dans la direction d`Épuisay et quand, pendant la marche encore, il fut informé que les Français avaient évacué Lunay et Fortan, il donna l‘ordre a la brigade laissée en arrière de venir le rejoindre par cette dernière localité. · On constata qu’Épuisay était fortement occupé par l’en- nemi. Dans l’intervalle, l’avant—garde du lX° corps, qui s’avançait de Busloup, était egalement arrivée. Malgré ce renfort on n’était parvenu ai déloger qu’a 1 heure et demie les Français de la petite ville dont ils avaient fortement barricade les rues ; de plus, ils opposerent de nouveau de la résistance de ce coté-ci du ruisseau de Braye en défendant