Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/344

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336 LA GUERRE DE M10. de points, mais nulle part il n’attendit d’étre séüensement attaqué;la plupart du temps il battait en retraite en se servant de voitures tenues prêtes à cet effet. L’autre divi- sion du corps, la B', qui s’avançait à la même hauteur, à. gauche de la 6°, ne rencontra de résistance nulle part ; mais · l’état des chemins rendait partout la marche extraordinai- rement difficile. Aussi le corps s’arréta-t-il àBouloire. Der- rière lui, le 'IX' entra à Saint-Calais. · Pour ce qui est du XIII', le grand-duc avait porté en avant ses deux divisions sur la Ferté-Bernard. Pendant la, marche elles ne rencontrèrent que des isolés; mais les routes étaient interceptées sur tant de points qu’el1es n’atteignirent la localité qu’à 4 heures et y prirent leurs cantonnements. Les Français avaient battu en retraite sur Connerré. A partir de là, la P division de cavalerie devait couvrir le flanc droit du corps, mais elle ne réuss` pas à atteindre Belléme. Par contre, le détachement du ëuéra de Rauch, envoyé sur la gauche, vers Montmirail, surprit l’ennemi à Vibraye et s’empara du pont de la Braye. Le 8 au soir, le corps formant l’aile gauche et celui qui était à l’aile droite se trouvaient à distance égale du Mans sur la seule grande route traversant 'obliquement la région, de la Ferté-Bernard par Saint-Calais et la Chartre, tandis, que, au centre, le IIl° était bien plus avancé et éloigné de chacun des deux autres d’une journée de marche. On ne pouvait les concentrer davantage qu’en les faisant progres- ser sur les routes convergeant toutes au Mans. Aussi, le prince Frédéric—Charles donna-t-il l’ordre, à 10 heures du soir, au X' corps de se porter le lendemain sur Parigné- l’Évéque, au III" d’atteindre Ardenay et au XIII' d’arriver à » hauteur de Montfort, les avant-gardes des trois corps dépas- q sant ces localités. Le lX‘ suivrait, au centre, et le général de