Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/345

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` MARCHE DE LA DEUXIÈME ARMEE. 337 Hartmann continuerait à couvrir Vendôme avec la 38* bri- gade et la 1** division de cavalerie. Rien que la distance a franchir ne permettait pas aux X° et XIII'. corps d’atteindre depuis la Chartre et la Ferté- Bernard les buts qui leur étaient assignés. De plus, le 9, des tourmentes de neige, le verglas et un épais brouillard allaient rendre plus difficile encore la marche en avant. 9 janvier. — Le général de Hartmann üt avancer la 38° brigade contre Château-Renault; a 1 heure il entrait dans la ville. Depuis le matin la division de Curten battait en retraite sur Saint—Laurent. Ce jour—la, le X° corps, dont l’efï`ectif n’était pas au com- plet, se mit en marche sur deux colonnes. L'une consti- tuant le détachement du général de Woyna devait partir de Pont—de-Braye pour se rendre à Grand—Lucé par Vancé tandis que les autres t1·oupes du corps, partant de la Chartre, atteindraient le même objectif en prenant par Brives. · Quand sur cette route la °20° division déboucha de l’Homme elle fut accueillie par l’artillerie des Français tirant _ aobus et leurs mitrailleuses. Par exception il se trouvait la un terrain permettant de mettre en position trois batteries, mais il neigeait a gros flocons; elles ne purent régler leur tir. L’infanterie refoula cependant l’ennen1i de differentes fermes et localités jusqu’au delà du ruisseau de Brives. Pour le poursuivre sur la rive opposée, on perdit d’abord beaucoup de temps à établir une passerelle provisoire, puis a enlever encore Chahaignes. A Après celail fallait franchir la vallée fort étroite et la on avait eu raison de s’attendre à une résistance des plus sé- rieuses. La route était dans un tel état qu’artilleurs et cavaliers avaient dû mettre pied a terre pour mener les 22