Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/357

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BATAILLE DU MANS. 349 dus au cours des engagements soutenus sous bois; il fal- lut commencer par les reformer; puis les deux généraux de division reconnurent la position ennemie ; a 11 heures enfin, on proceda à une nouvelle attaque. La 17° division avait laissé deux bataillons et une bat- terie sur la rive sud de l’Huisne pour observer Pont-de- Gesnes; sur la rive nord les bataillons mecklembourgeois enlevèrent Cohernières dans le courant de l’après-midi, après un engagement des plus vifs, et à 4 heures ils s’avan- cèrent, de concert avec les Hessois, dans la direction de l’ouest jusqu’au ruisseau du Gué et vers Lombron. Dans l’intervalle, la 22° division avait fait enlever, plus à droite, par deux compagnies du 90* régiment, le Chêne, quoique l’ennemi opposàt une résistance opiniàtre aux troupes qui l’attaquaient vigoureusement. Le 83° avait en- levé au pas de charge les fermes de Flouret et de la Grande Métairie après avoir soutenu un combat par les feux très vif. Le colonel de Beckedorfl', dès_que la 4° division de cavalerie l’eut relevé à Chanteloup, avait refoulé l’ennemi de Saint-Célerin et, se portanta la Chapelle-Saint-Remy, il avait rejoint l’aile droite de la Q2° division qui s’établit dans des cantonnements étendus-, en arrière des points conquis. Les grenadiers mecklembourgeois s’étaient maintenus pendant assez longtemps au Gué et a la Brosse contre l’en- nemi en nombre supérieur qui les attaquait par Pont-de- Gesnes; mais vers le soir, le gros de la 17° division reçut l’ordre de rétrograder sur Connerré. Le général d’Alvensleben, se voyant réduit à ses seules forces, se rendit compte qu’il était essentiel pour lui de les tenir étroitement concentrées. Or l’ennemi avait des forces supérieures sur la hauteur