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374 LA GUERRE DE 1870. n’étaient pas allés s’abriter derrière les places fortes du nord, ce qui prouvait qu’ils avaient le dessein de renou- veler sous peu leurs attaques contre les troupes quiinves- tissaient Péronne. . En conséquence, le général de Gœben résolut, pour les protéger, de revenir sur la rive septentrionale de la Somme, d’y prendre une position sur le tlanc de I’armée française, devant le front de laquelle celle·ci serait obligée de passer en se portant en avant. Après qu’on eut accordé un jour de repos aux troupeset procédé au remplacement des munitions, la 30" brigade marcha, le 6 janvier, sur Bray et la 29* sur Albert. (Yétait la 3° division de cavalerie qui se trouvait le plus près de l’en·nemi, à Bapaume; en arrière d’el1e était postée une ` brigade de cavalerie de la garde. Pour couvrir le tlanc droit, le lieutenant-colonel de Pestel occupa Acheux. Quant au corps d’investissement, il porta la 3* division de réserve à Feuillières, à l’ouest de la place. L’artille1·ie de corps resta pour le moment sur la rive gauche de la Somme; car on pouvait croire que l’ennemi dirigerait peut—étre son attaque sur Amiens. Mais pendant les quelques jours qui suivirent, les Fran- cais ne tentèrent aucune entreprise sérieuse et, le 9, Pé- ronne capitulait. _ PRISE DE PÉKONNE 9j¤.nvler.— Cette petite place avait été investie pendant quinze jours par 11 bataillons, 16 escadrons et 10 batte- ries. Des prés inondés, d’un coté, et de l’aut1·e des vieilles murailles tlanquées de tours qui dataient du moyen àge