Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/391

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BATAILLE DE SAINT-QUENTIN. 383 la 32* se trouvait postée dans la dépression, le long de la grande route,ou elle eut a souffrir beaucoup des obus ennemis; et sur la gauche, le détachement s’avançant de Seraucourt n’avait pas réussi à. pénétrer dans Contescourt, Or, à ce moment,les Français exécutèrent, de Grugies,une attaque violente, avec des forces tellement supérieures que la 16* division dut etre ramenée en arrière jusqu’àEssigny. Quand, a midi, le général Faidherbe se rendit de sa per- sonne au *23* corps, il pouvait espérer, a bon droit, que le 22* tiendrait sur ses positions. Mais à la vérité le coup décisif devait étre porté sur la partie nord du champ de bataille. La division Robin y avait pris position entre Fayet et Francilly. A sa gauche la brigade lsnard était entrée en ligne, puis venait la brigade Lagrange, de la division Payen, qui s’étendait jusqu’à la Somme. La brigade Michelet était en réserve et à Gricourt était postée la brigade Pauly, chargée d’assurer les lignes d’approvisionnements. _ A l’aile gauche allemande le général comte von der Grœ- ben s’était mis en marche dès 8 heures du matin avec 8 bataillons et 28 bouches à. feu de Pœuilly le long de la voie romaine. La brigade de cavalerie suivait sur sa gauche. Immédiatement les bataillons de la Prusse orientale refoulèrent les Français d’Holnon, ils les délogerent de _ Selency, puis ils s’avancèrent contre Fayet et sur la _hauteur de Moulin-Goutte en prenant à l’ennemi une pièce tirant encore, avec son caisson et de nombreux prisonniers. Successivement les 28 pièces furent toutes mises en posi— ' tion sur la hauteur du moulin; elles engagèrent la lutte avec l’artillerie de la division Bobin, mais au bout d’une demi—heure les munitions commencèrent a leur manquer,