Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/404

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était posté le général de Debschitz avec 8 bataillons, 2 escadrons et 2 batteries, à Delle, et le général de Werder concentrait le XIVe corps à Noroy, Aillevans et Athesans, afin d’opposer toutes ses forces à toute troupe ennemie qui tenterait d’inquiéter le corps de siège.

A partir du 5 janvier il s’engagea en avant de Vesoul toute une série de combats et l’ennemi s’avançant du sud et de l’ouest arriva jusqu’a la distance de 7 kilomètres et demi de la ville. Il était visible que des forces très considérables avaient commencé leur mouvement en avant. A l`est de l’Ognon aussi, des troupes ennemies, quoique plus faibles, s’avançaient par Rougemont. Dans ces engagements on fit 500 prisonniers et l’on constata par la même occasion qu’ils appartenaient non seulement :1u18° corps, mais encore aux 24° et 20*, à l’armée de Bourbaki par conséquent, et ce fait fit voir que la situation avait totalement changé.

Transport de l’armée de l’Est française sur le théâtre d’Opérations du sud-est, fin décembre. — On ne s’était pas trompé, au grand quartier général, à Versailles, en admettant que dans les premiers jours de janvier les généraux Chanzy et Bourbaki avaient l’intention d’agir de concert. Nous avons vu plus haut le prince Frédéric-Charles s’opposer, sur le Loir, à la marche en avant du premier de ces deux généraux. Le second avait, de fait, commencé sa marche en avant par Montargis, dans le but de débloquer Paris, étroitement assiégé. Mais elle fut retardée jusqu’au 19 décembre, et alors la deuxième armée allemande était déjà revenue à Orléans de sa marche sur le Mans. Le général Bourbaki devait donc s’attendre à se voir pris en flanc par elle, s’il continuait à marcher au nord; dès lors, il se montra tout disposé a accepter un plan tout autre que le