Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/420

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412 LA GUERR·E DE 1810. service aux grand’gardes furent cantonnées dans les loca- lités voisines. Seuls. les pionniers passèrent la nuit à casser la glace sur la Lisaine. · Dans les engagements de ce jour, on avaitperdu de part et d’autre environ 600 hommes sans avoir obtenu un ré- sultatquel qu’il fût; mais, pour le défenseur, chaque jour de répit constituait un avantage. I · Le général de Werder, posté surla hauteur au nord d’Hé- ricourt, s’était·fait tenir au courant de toutes les phases · de l’engagement par des officiers d`état—majo1· placés en observation sur différents points ; d’après leurs rapports, il réglait l’envoi des renforts. Il n’avait au fond qu’une grande préoccupation : c’était le remplacement des munitions qui _ n’étaient pas abondantes, un convoi attendu du grand-duché de Bade n’étant pas encore arrivé. ·· Le général Bourbaki annonça à son gouvernement qu’il avait pris Montbéliard, sans le château, il est vrai; que les villages situés sur la rive orientale de la Lisaine etaient occupés par ses troupes et que, le 16, ilattaquerait les Alle- lemands. Le général Billot l’avait informé quc l’ai1e droite de ceux-ci s’étendait bien au delà du Mont-Vaudois ; il con- clut qu’il devait leur étre arrivé des renforts considérables; selon lui, l`effectit` de l’ennemi était de 80 000 à 100 000 hom- mes. Gependant, il espérait obtenir de grands résultats en s’étendant plus à gauche encore pour exécuter son mouve- ment enveloppant. 16 janvier. — A 6 heures et demie du matin, le 16, les Allemands reprirent les armes dans les positions qu’ils avaient occupées la veille. Ce fut encore l`aile droite des Français qui commença A l’attaque. Des maisons de Montbéliard qu’ils avaient cré-