Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/421

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BATAILLE DE LA LISAINE. - H3 nelées, ils tiraient sur la compagnie de Landwehr postée au chàteau , leur feu lui infligea quelques pertes de même qu’aux servants des pièces de gros calibre. on somma les Allemands de se rendre; ils refusèrent ;leurs pièces de siège ouvrirent un feu si efficace sur deux batteries qui tentaient de se mettre en position sur la hauteur voisine, qu’elles durent remettre l'avant-train en abandonnant deux de leurs pièces. Trois autres batteries vinrent les renforcer; elles s’etablirent dans une nouvelle position près de la ferme du Mont-Chevis; elles ne purent prendre le dessus sur la bat- terie allemande de la Grange-Dame, mais elles n’en conti- nuèrent pas moins la canonnade jusqu’à la tombée de la nuit. Les Français n’essayèrent pas de forcer les lignes allemandes depuis Montbéliard. · Plus à gauche, la l" division du l5° corps français se porta en avant, après avoir été renforcée, sur Béthoncourt. Le feu de son artillerie, du Mont-hCevis et de Byans, contrai- gnit, à 1 heure, une batterie badoise à demander des che- vaux pour remplacer ceux qu’elle avait perdus; puis les pièces françaises dirigèrent leur feu sur le village mème., De fo1·tes masses d’infanterie s’étaient concentrées dans la _ forêt située auprès; à 3 heures, elles en débouchèrent. Mais, dans l’intervalle, le général de Glümer avait envoyé des renforts sur le point menacé. Les Français s’élancèrent a deux reprises et arrivèrent tout près du village; chaque fois le feu meurtrier de l`infanterie et de l’artil1erie alle- mandes les contraignit à se replier. A 4 heures, une bri- gade tout entière se prépara a attaquer; mais elle ne par- vint meme pas à se déployer entièrement. Les pertes subies par les Français étaient considérables. La campagne blanche de neige était couverte de taches noires, c’étaient leurs blessés et leurs morts; on fit prison-