Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/425

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BATAILLE DE LA LISAINE. 417 U 17 janvier. — Le 17 au matin, ily avait dans cette loca- lité 8 bataillons, 2 escadrons et 4 batteries. Trois des ba- taillons s’avancèrent contre la partie 11ord de Chenebier, trois contre la partie sud, les deux autres restèrent en ré- serve au moulin ou l’on avait en outre mis en position 3 canons de 15 centimètres. A 4 heures et demie du matin, les troupes s’étaient mises en marche' dans le plus profond silence ; la première colonne surprit a Échavanne une grand’garde ennemie; celle—ci avait ouvert le feu et les Francais établis a Chenebier furent de la sorte prévenus, malgré tout, du danger qui les mena- çait. Dans la forêt au nord de la localité, déja les Allemands rencontrèrent une résistance sérieuse et, comme on courait risque de voir ses propres troupes tirer les unes s1n· les autres, il fallut les ramener sur la lisière extérieure. L’autre colonne, s’avançant dans la vallée de la Lisaine, avait, dès qu’elle entendit les premiers coups de fusil, hàté le pas, de Moulin-Colin. Le QE bataillon du 4° régiment ba- dois pénétra, en poussant ses hourrahs, dans la partie sud de Chenebier où s’engagea une mêlée confuse. Aux pre- mières lueurs du jour, les Allemands virent que les hau- teurs à l’ouest du village étaient fortement occupées et que d’Etobon s’avancaient des colonnes comprenant les trois armes. A 8 heures et demie, le colonel Bayer dut se ré- soudre a évacuer le village qui était déjà conquis a moitié; il emmena 400 prisonniers et alla occuper une position au Bois-Féry, afin de couvrir la route de Belfort par Chalon- villars. . A ce moment la colonne de droite, renforcée par un ba- taillon de la réserve, avait renouvelé son attaque contre la forêt; après avoir soutenu pendant deux heures une lutte qui lui coûtabeaucoup de monde, elle put enfin s’en empa- 27