Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/450

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442 LA GUERRE DE 1810. drons et 168 pièces. Quand le général arriva le 12 janvier à Chàtillon·sur-Seine, le lI° corps était posté à droite, le VII° à gauche, de Noyers à Montigny, sur un front de _72 kilomètres. Une brigade, placée sous les ordres. du co- ~ lonel de Dannenberg, qui avait eu, ai plusieurs reprises déjà, le contact avec l’armée des Vosges, occupait une po- sition avancée à Vilaines et était chargée de couvrir le flanc droit de l’armée du sud. Des logements de marche qu’elle occupait, plusieurs bonnes routes menaient dans la direction de Dijon, tandis que pour, gagner Vesoul on ne disposait que de mauvais chemins obstrués —à ce moment par les neiges et passant par le versant sud du plateau de Langres, peu praticable. Le général en chef ne se décida pas moins à marcher dans cette deuxième direction afin de secourirle plus tôtpossible le général de Werder, ne fût·ce qu’indirectement, en appa- raissant sur les derrières de l’ennemi qui le menaçait. Il fallait faire passer l’armée entre Dijon et Langres, villes que toutes deux les Français tenaient fortement occupées. Les colonnes marchaient isolées les unes des autres par des hauteurs boisées et de profondes vallées rocheuses; elles ne pouvaient pas se prêter un mutuel appui, ilfallait que chacune d’ellespourvût à sa propre sé- curité, dans toutes les di1·ections. Les troupes allaient avoir à faire les plus grands efforts et quelque grand que fut leur besoin de se reposer, on ne pouvait ni leur accorder un seul jour de séjour, ni donner aux hommes de bonnes chaussures, tout aussi peu qu’il avait été possible de re- nouveler la ferrure des chevaux. Des le 14 janvier, elles se mirent en marche par un épais brouillard, un froid très vif, sur des chemins quele verglas rendait lisses comme un . parquet. L I ' Il