Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/452

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444 LA GUERRE DE 1810. serait obligée de faire une retraite qui pourrait avoir Ndes conséquences fàcheuses pour elle, et le général allemand prit, dès lors la résolution de la lui couper en se portant sur le Doubs, en aval de Besançon. L’armée ennemie, mème battue, restait, il est vrai, con- sidérablement supérieure en nombre à l`armée allemande. Il faudrait imposer aux troupes de nouvelles fatigues, de nouveaux efforts. Elles allaient, derechef, opérer dans un pays montagneux, à population clairsemée, oi1l’on aurait bien de la peine à les faire vivre et à les loger à couvert . pendant la nuit. Il fallait, de plus, laisser sur les dernières de l’armée des fo1·ces ennemies considérables, à Langres, a Dijon et à Auxonne, qu’observaient simplement de faibles détachements allemands. Sans tenir compte de tous ces obstacles, on prit, le 19 janvier, la direction de Besançon. Tout d’abord, la Saône, cours d`eau profond et large de 60 mètres, charriant des glaces à ce moment, pouvait con- stituer une ligne de défense pour l’ennemi; mais celui-ci avait abandonné Gray et quand l'avant—garde du Il° corps y arriva, elle trouva les deux ponts intacts et occupa la ville. L’avant-garde du VIP corps passa également le fleuve par le pont du chemin de fer, à Savoyeux, que l’ennemi avait aussi négligé de détruire et sur un pont de pontons que les pionniers établirent plus en amont. Le lendemain, les deux corps se porterent. en avant dans la direction du sud, le VII° sur Gy, le·II° sur Pesmes. Là il franchit l’0gnon sur un pont militaire, après que l’artil- lerie eut dispersé un détachement ennemi qui cherchait à en entraver la construction. Le 2l, l’avant-garde du II° corps arriva devant Dole, à 2 heures et demie; l’ennemi occupait. la ville. Le général de Koblinski procéda immédiatement à l'attaque. Une lutte