Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/455

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position pour que les communications avec l’intérieur de la France ne fussent pas coupées. Tous les autres corps reçurent l’ordre de se rapprocher de Besançon, sans excepter le 24*, qui, dès lors, dut renoncer à défendre les défilés du Lomont.

Le général Bourbaki envoya au ministre de la guerre uu rapport sur la situation de son armée. On lui répondit que la fraction du l5° corps qui était restée sur la Loire se porterait en avant. Des secours venus de Dijon eussent été plus efficaces et seraient arrivés plus vite.

Dans cette ville le gouvernement avait en effet concentré des forces considérables pour remplacer la division Crémer cédée à l’armée de l’Est, dans le but de couvrir l’antique capitale de la Bourgogne et d’en faire un point d’appui pour les opérations du général Bourbaki. Un corps de 20 000 hommes était destiné à défendre la ville méme, tandis qu’une armée, appelée fort improprement l’armée des Vosges et qui fut portée à plus de 40 000 hommes,opérerait en rase campagne._Quoiqu’on disposât de troupes en grand nombre,on n’avait fait presque rien pour mettre obstacle à la marche si pénible des Allemands à travers le plateau de Langres. Les détachements chargés de l`observer se laissèrent refouler par le général de Kettler qui flanquait, à droite, les deux corps pendant leur marche; ils s’étaient repliés sur Dijon. Vainement le colonel Bombonnel posté à Gray avait demandé instamment d’être renforcé pour pouvoir défendre les points de passage de la Saone, on refusa de le soutenir en alléguant que Dijon était trop gravement menacé, et le « général » Garibaldi ne se mit en marche que quand les Prussiens eurent franchi la rivière.

Le 19 il se porta, en trois colonnes, sur Is-sur-Tille, où il n’y avait plus qu’une fraction de la 4** division d’infante-