Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/456

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

448 I LA GUERRE DE 1810. rie. Mais on ne fit que 7 kilomètres et demi. Garibaldi se contenta d’observer, de la hauteur de Messigny, le détache- ment allemand envoyé en reconnaissance de son coté, puis il rentra dans Dijon en faisant jouer la Marseillaise. Il n’en est pas moins vrai qu’à l’état-major du général de Manteulfel on s’exagérait .1a faiblesse de l’ennemi en donnant au général de Kettler l’ordre de prendre Dijon. Les Français avaient mis le plus grand soin à fortifier la ville. Dans la direction du nord elle était protégée par de nombreux ouvrages en terre et des bâtiments mis en état de défense; mais l’essentiel c’est que Talant et Fontaine- lès-Dijon avaient été transformés en deux forts indépen- dants et armés de pièces de gros calibre qui battaient toutes les lignes de marche dans cette direction. Dans son ensemble, la ville constituait une position qu’il eût été facile de dé- fendre contre des forces bien plus considérables que les cinq bataillons et den1i de la 8* brigade à la tète desquels s’avançait le général de Kettler. _ COMBATS DE DIJON 21 et 23ja.nvier. — Le général avait atteint Turcey et Saint-Seine. Le 21, il se n1it en marche, en deux colonnes, de l’onest, sur Dijon, distant encore de 22 kilomètres et demi. D’Is-sur-Tille, du nord par conséquent, le major de Conta lui amenait un renfort peu considérable, Les Alle- mands délogèrent, il est vrai, sans grand’peine, les « francs- tire1n·s de la Mort, la Compagnie de la Revanche* » et d’autres corps francs ainsi que des gardes mobiles des 1. En français dans le texte. (N. d. T.)