Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/484

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416 LA GUERRE DE 1870. Une demi-heure plus tard, deux bataillons de Landwehr s’avancèrent de Bessoncourt sur les parcelles boisées situées au nord du village. Ils furent accueillis par un feu des plus violents, mais n’en franchirent pas moins les aba- tis, les fossés et les haies de fil de fer et refoulèrent l’en- nemi dans les carrières. _ A Il s’engagea alors im combat par les feux qui_, pour être traînant, n’en était pas I moins violent. Mais bientôt le 67° régiment procéda à ime nouvelle attaque; il pénétra, sans se laisser arréter par les ouvrages en terre, dans le village de Pérouse. A 2 heures et demie, il s’était rendu maître de la partie orientale de cette localité fort étendue et de là il menaçait les défenseurs des carrières qui les abandonnèrent. A 5 heures, le colonel Denfert renonça à. tenir dans la partie occidentale, et tout le village fut alors occupé par les Allemands. Ceux-ci avaient perdu 8 officiers et 1 78 hommes ;ils avaient fait prisonniers aux Francais 5 officiers et 93 hommes. Du 21 au 27 janvier. — Dès le lendemain on procéda à. Fétablissement de la première parallèle qui s’étendait de Danj outin au Haut-Taillis , sur une longueur de 1 800 mètres. Cinq bataillons et deux compagnies de pionniers exécu- tèrent ce travail sans étre dérangés par l’ennemi; mais la nature rocheuse du sol ne leur permit pas de donner im- médiatement à la parallèle la largeur réglementaire. Le général de Tresckow crut pouvoir procéder dès lors à. l’assaut des deux forts des Perches. Pour s’abriter, les défenseurs disposaient de deux demi-redoutes avec des fossés profonds de 3 mètres et taillés verticalement dans le roc, de traverses pare-éclats et de blockhaus à. l'épreuve de la bombe établis dans la gorge. Chacune d'elles était ar-