Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/502

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494 LA GUERRE DE l8'l0. ` opérations contre Paris avec les troupes du gouvernement. Le 21, il forçait l’entrée de la ville. Pendant huit jours les insurgés défendirent leurs barricades, et de grandes masses de fuyards menaçant de forcer les lignes allemandes, la troisième armée reçut l’ordre de se concentrer davantage encore. Les avant-postes furent établis dans le voisinage immédiat des portes de la ville; ils ne laissèrent sortir personne jusqu’a ce que,' à la fin du mois, Paris fut de nouveau au pouvoir du gouvernement. Dans l’intervalle, les négociations entamées à Bruxelles et continuées à Francfort avaient été menées vivement et, dès le 10 mai,la paix défmitive put étre conclue sur labase des préliminaires. Les ratifications furent échangées dans un délai de dix jours, conformément aux stipulations. . La guerre que, de part et d’autre, on avait faite en met- tant en action des forces énormes, avait suivi un cours rapide; ayant été menée sans treve ni repos, elle prenait fin après une durée de sept mois seulement. Dans les quatre premières semaines on liv1·a huit ba- tailles qui amenèrent la chute de l’Empire et anéan- tirent l’armee française. La France leva de nouvelles armées, énormes comme nombre, mais de qualités militaires moindres. Les Alle. mands avaient eu au début la supériorité numérique; ils ne l’eurent plus. Il leur fallut livr·er douze autres batailles afin de couvrir le siège de Paris, dont la reddition seule devait mettre fin à la guerre. ` Vingt places fortes furent prises; pas tm jour ne se