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Quant à ceux de la première armée, le 1er dut rester au sud de Metz, à Courcelles, afin d’occuper la voie ferrée ; les deux autres appuyèrent à gauche, dans la direction de la Seille ; eux aussi devaient sous peu passer la Moselle en amont de la place, afin d’éviter que les forces allemandes ne fussent coupées en deux tronçons, séparés l’un de l’autre par la ville.

Les Français avaient repris leur mouvement de retraite interrompu la veille. Mais, ce jour-là, ils ne s’éloignèrent guère de plus de 7 kilomètres et demi de Metz. Leur cavalerie seule s’avança un peu plus loin sur les deux routes menant à Verdun.

La deuxième armée fit franchir à l’un de ses corps, le IIIe, la Moselle, par le pont de Novéant qu’on avait trouvé intact et par une passerelle de pontons ; l’artillerie de ce corps dut faire un détour et passer à Pont-à-Mousson.

Les troupes ne purent, en partie du moins, s’établir dans leurs bivouacs tout contre la rive gauche, que fort tard dans la nuit. Le Xe corps laissa l’une de ses divisions à Pont-à-Mousson et porta l’autre à Thiaucourt. La cavalerie courut plus loin en avant dans la direction de la route de Metz à Verdun. Aux environs de Mars-la-Tour, elle rencontra la cavalerie ennemie. Il s’engagea quelques escarmouches, mais quand, peu après midi, 24 escadrons prussiens furent réunis dans ces parages, la cavalerie française se retira sur Vionville. Plus en amont, le corps de la garde et le IVe avaient passé sur la rive gauche à Dieulouard et à Marbache.

La troisième armée vint occuper la ligne Nancy–Bayon.

Ce jour-là, on avait tenté de s’emparer de la place de Thionville par un coup de main. Cette entreprise avait échoué.