Page:Wilde - Derniers essais de littérature et d’esthétique, 1913.djvu/60

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Doson, comme le Victor-Emmanuel de leur siècle.

Des comparaisons de cette sorte ont évidemment quelque valeur auprès du vulgaire facile à contenter.

Mais ailleurs, une expression telle que : « le Préraphaélitisme Grec » est assez maladroite.

On ne gagne pas grand’chose à introduire de force une allusion au John Inglesant de M. Shorthouse dans une analyse des Argonautiques d’Apollonius de Rhodes, et lorsqu’on nous apprend que le superbe Pavillon construit à Alexandrie par Ptolémée Philadelphe était une « sorte de Restaurant Holborn dans de vastes proportions » nous devons dire que la description détaillée qu’Athénée nous donne de cet édifice aurait pu être condensée dans une épigramme meilleure et plus intelligible.

Malgré tout, le livre de M. Mahaffy aura peut-être pour résultat d’attirer l’attention sur une période fort importante et fort intéressante de l’histoire de l’Hellénisme.

Nous ne pouvons que regretter qu’après avoir gâté son exposé de la politique grecque par une sotte partialité, l’historien ait affaibli encore la valeur de quelques-unes de ses remarques sur la littérature par un parti-pris tout aussi inexplicable.

C’est tenir un langage lourdaud et âpre que de dire que « l’écolier retraité qui occupe des postes de sociétaire et des chaires de professeur dans les collèges anglais » ne sait peut-être rien sur la période en question, si ce n’est ce qu’il lit dans Théocrite, ou qu’on peut regarder en Angleterre comme un « professeur distingué de grec », l’homme qui ne connaît pas