Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/199

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Moi aussi j’ai eu mes rêves, oui, vraiment j’ai connu les visions qu’amène en foule une ardente jeunesse, et qui me hantent encore….

Il me sembla une fois que j’étais étendu dans un jardin bien clos, au temps où le Printemps s’échappe de l’Hiver comme un oiseau, ou le ciel a une voûte de saphir. L’air pur était doux, et le gazon épais qui me servait de couche était doux comme l’air. L’étrange et secrète vie des jeunes arbres enflait la verte et tendre écorce, ou