Page:Wilde - Le Crime de Lord Arthur Savile, trad. Savine, 1905.djvu/215

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Un jour, le géant revint.

Il avait été visiter son ami l’ogre de Cornouailles et il avait séjourné sept ans chez lui. Après que ces sept années furent révolues, il avait dit tout ce qu’il avait à dire, car sa conversation avait des limites et il résolut de rentrer dans son château.

En arrivant, il vit les enfants qui jouaient dans le jardin.

— Que faites-vous là ? cria-t-il d’une voix très aigre.

Et les enfants s’enfuirent.

— Mon jardin est à moi seul, reprit le géant. Tout le monde doit comprendre cela et je ne permettrai à personne qu’à moi de s’y ébattre.

Alors il l’entoura d’une haute muraille et y plaça un écriteau.

Défense d’entrer
sous peine
de
poursuites

C’était un géant égoïste.