Page:Wilde - Le Crime de Lord Arthur Savile, trad. Savine, 1905.djvu/91

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Deux jours plus tard, comme il montait l’escalier, la duchesse l’appela dans son boudoir et lui montra une lettre qu’elle venait de recevoir du doyenné.

— Jane m’écrit des lettres charmantes, lui dit-elle, vous devriez lire la dernière : elle est aussi intéressante que les romans que nous envoie Mudie.

Lord Arthur lui prit vivement la lettre des mains.

Elle était ainsi conçue :

LE DOYENNÉ, CHICHESTER
27 Mai.
« Ma bien chère tante,

« Je vous remercie beaucoup de la flanelle pour la société Dorcas et aussi pour le guingamp.

« Je suis tout à fait d’accord avec vous pour estimer absurde leur besoin de porter de jolies choses, mais aujourd’hui tout le monde est si radical, si irréligieux qu’il est difficile de leur faire voir qu’ils ne doivent pas avoir