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LE FANTÔME DE CANTERVILLE

En outre, ils avaient paru très désolés de la disparition de Virginia, car ils étaient très reconnaissants à M. Otis de leur avoir permis de camper dans son parc. Quatre d’entre eux étaient restés en arrière pour prendre part aux recherches.

On avait vidé l’étang aux carpes. On avait fouillé le domaine dans tous les sens, mais on n’était arrivé à aucun résultat.

Il était évident que Virginia était perdue, au moins pour cette nuit, et ce fut avec un air de profond accablement que M. Otis et les jeunes gens rentrèrent à la maison, suivis du groom qui conduisait en main le cheval et le poney.

Dans le hall, ils trouvèrent le groupe des domestiques épouvantés.

La pauvre Mrs Otis était étendue sur un sofa dans la bibliothèque, presque folle d’effroi et d’anxiété, et la vieille gouvernante lui baignait le front avec de l’eau de Cologne.

M. Otis insista aussitôt pour qu’elle mangeât un peu, et fit servir le souper pour tout le monde.