Page:Wilde - Le Portrait de monsieur W. H., trad. Savine, 1906.djvu/189

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Le lendemain, juste à l’heure dite, je me rendis à Park-Lane, mais le domestique me dit que lady Alroy venait de sortir à l’instant.

Très dépité, très intrigué j’allai au club et, après bien des réflexions, je lui écrivis une lettre où je la priai de me permettre de voir si je serais plus heureux une autre fois.

La réponse se fit attendre plusieurs jours ; mais à la fin je reçus un petit billet où elle m’informait qu’elle serait chez elle le dimanche à quatre heures et où se trouvait cet extraordinaire post-scriptum.

« Je vous en prie, ne m’écrivez plus ici ; je vous expliquerai cela quand je vous verrai. »

Le dimanche, elle fut tout à fait charmante, mais au moment où j’allais me retirer, elle me demanda si j’avais jamais une nouvelle occasion de lui écrire de libeller ainsi l’adresse : à Mistress Knox, aux bons soins de M. Wittaker, libraire, Green-Street.

— Certaines raisons, ajouta-t-elle, m’empêchent de recevoir aucune lettre dans ma propre maison.