Page:Wilde - Le Portrait de monsieur W. H., trad. Savine, 1906.djvu/225

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tapissées de guirlandes et au dehors, et au dedans il y avait des torches de cèdre.

Et Il pénétra dans la maison.

Et quand Il eut traversé le hall de calcédoine et le hall de jaspe et atteint la grande salle du festin, Il vit, couché sur un lit de pourpre marine un homme dont les cheveux étaient couronnés de roses rouges et dont les lèvres étaient rouges de vin.

Et Il alla à lui et le toucha sur l’épaule et lui dit :

— Pourquoi vivez-vous ainsi ?

Et le jeune homme se retourna, et Le reconnut et Lui répondit.

Il Lui dit :

— Un jour, je n’étais qu’un lépreux et vous m’avez guéri. Comment vivrais-je autrement ?

Et, un peu plus loin, Il vit une femme dont le visage était fardé et le costume de couleurs voyantes et dont les pieds étaient chaussés de perles. Et près d’elle vint, avec l’allure lente d’un chasseur, un jeune homme qui portait un manteau de deux couleurs.

Or, la face de la femme était comme le beau