Page:Wilde - Poèmes, trad. Savine, 1907.djvu/252

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 Pour les sens du dehors, c'est la paix, une paix
 rêveuse dans toutes les directions, un silence profond
 sur la terre enveloppée d'ombres, un silence
 profond là où cessent les ombres.
 À part un cri qui réveille un écho perçant, et que
 lance un oiseau qui se désole dans sa solitude, un
 râle des genêts appelant sa compagne, et la réponse
 part de la colline perdue dans le brouillard.
 Et soudain, la lune retire des cieux qui s'éclairent,
 sa faucille, et fuit vers sa sombre caverne, enveloppée
 dans un voile de gaze jaune.