Quelques considérations sur la cautérisation actuelle

La bibliothèque libre.
Imprimerie des Orphelins Jules Pailhès.
ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE DE TOULOUSE

────────


QUELQUES CONSIDÉRATIONS


SUR LA


CAUTÉRISATION ACTUELLE


────────



THÈSE POUR LE DIPLOME DE MÉDECIN VÉTÉRINAIRE


Présentée et soutenue le 26 juillet 1874


PAR


KLÉBER ANDRAC


Né à Cuzorn (Lot-et-Garonne)


────────


TOULOUSE


IMPRIMERIE DES ORPHELINS JULES PAILHÈS


Rue du Rempart Saint-Étienne, 30


─ 1874 ─


ÉCOLES NATIONALES VÉTÉRINAIRES


inspecteur général

M. H. BOULEY, O. ❄, membre de l’Institut de France, de
l’Académie de Médecine, etc.
――――
ÉCOLE DE TOULOUSE

directeur

M. LAVOCAT ❄, membre de l’Académie des sciences de
Toulouse, etc.

professeurs :

MM. LAVOCAT ❄, Tératologie.
LAFOSSE ❄, Pathologie spéciale.
Police sanitaire et Jurisprudence.
Clinique et consultations.
LARROQUE, Physique.
Chimie.
Pharmacie et Matière médicale.
Toxicologie et Médecine légale.
GOURDON, Hygiène générale et Agriculture.
Hygiène appliquée ou Zootechnie.
Botanique.
SERRES, Pathologie et Thérapeutique générales.
Pathologie chirurgicale et obstétrique.
Manuel opératoire et Maréchalerie.
Direction des exercices pratiques.
ARLOING, Anatomie générale, et Histologie.
Anatomie descriptive.
Physiologie.

chefs de service :
 
MM. MAURI, Clinique et Chirurgie. Zoologie. Extérieur des animaux domestiques.
BIDAUD, Physique, Chimie et Pharmacie.
N…… Anatomie générale et descriptive. Histologie normale. Physiologie.
JURY D’EXAMEN
――
MM. BOULEY O. ❄, Inspecteur-général.
LAVOCAT ❄, Directeur.
LAFOSSE ❄, Professeurs.
LARROQUE,
GOURDON,
SERRES,
ARLOING,
MAURI, Chefs de Service.
BIDAUD,
N…


――✾oo✾――


PROGRAMME D’EXAMEN
Instruction ministérielle du 12 octobre 1866.
――


THÉORIE Épreuves
écrites
1o Dissertation sur une question de Pathologie spéciale dans ses rapports avec la Jurisprudence et la Police sanitaire, en la forme soit d’un procès-verbal, soit d’un rapport judiciaire, ou à l’autorité administrative ;
2o Dissertation sur une question complexe d’Anatomie, de Physiologie et d’Histologie.
Épreuves
orales
1o Pathologie médicale spéciale ;
2o Pathologie générale ;
3o Pathologie chirurgicale ;
4o Maréchalerie, Chirurgie ;
5o Thérapeutique, Posologie, Toxicologie, Médecine légale ;
6o Police sanitaire et Jurisprudence ;
7o Agriculture, Hygiène, Zootechnie.
PRATIQUE Épreuves
pratiques
1o Opérations chirurgicales et Ferrure ;
2o Examen clinique d’un animal malade ;
3o Examen extérieur de l’animal en vente ;
4o Analyses chimiques ;
5o Pharmacie pratique ;
6o Examen pratique de Botanique médicale et fourragère.

À MON PÈRE, À MA MÈRE,


Témoignage d’attachement sans bornes et de dévouement

filial le plus sincère.


――


À TOUS CEUX


QU’IL M’A ÉTÉ DONNÉ D’AIMER


――


À MES PARENTS


――


À Mes Amis


――


À MES PROFESSEURS


――


À MES BIENFAITEURS


Faible témoignage de reconnaissance.


――


K. Andrac
QUELQUES CONSIDÉRATIONS


SUR LA


CAUTÉRISATION ACTUELLE


――――――


Le feu guérit à défaut de médicaments,
le feu à défaut de fer, et les
maux qui résistent au feu sont incurables.

(Hippocrate.)


DÉFINITION.

Qu’entend-on par cautérisation actuelle ? On entend par cautérisation actuelle l’application plus ou moins profonde, plus ou moins étendue d’un fer chauffé au rouge, variant beaucoup quant à sa forme, sur différentes parties du corps et cela pour remplir plusieurs indications : soit comme excitant vital, tonifiant, soit comme excitant modificateur, soit comme dérivatif, soit comme agent physique, etc. En un mot, l’on peut dire que le feu s’emploie contre les maladies internes ou externes aussi bien que contre celles qui ont trait à la médecine opératoire. Le cautère actuel n’est autre chose que le fer rougi, appliqué sur une partie de l’organisme ; le nom d’actuel lui est donné de ce qu’il agit aussitôt après son application, et sans autre secours que la main et la sagacité de l’opérateur.


HISTORIQUE.


En quelques mots, voyons l’historique de l’emploi médical du feu. La cautérisation par le feu paraît dater de l’antiquité la plus reculée. Les médecins grecs en ont fait un grand usage ; en Afrique, les Égyptiens s’en sont servis dans une infinité de maladies, les Japonais et les Chinois l’ont employé de temps immémorial. Les nations les plus éclairées, comme les plus ignorantes, ont toujours regardé ce puissant agent comme un bienfait de la Providence.

Mais à une époque aussi reculée, comment se fait-il que des peuples, qui n’entretenaient aucune relation entre eux et qui ignoraient leur existence réciproque, aient été inspirés de la même manière dans l’emploi du feu ? À quoi peut-on attribuer cela ? Diverses opinions ont été émises à ce sujet, et toutes sont purement hypothétiques ; et, si l’on doit s’en rapporter à quelque chose, l’on peut dire que c’est le hasard qui les a mis sur la voie des tentatives. En effet, si l’on jette un coup d’œil sur les maladies rebelles, maladies tenaces, qui semblent se jouer des efforts de l’art, on verra que le médecin a eu recours à un grand nombre d’expédients avant d’en arriver à ce moyen extrême.

Il a d’abord parcouru le vaste champ des végétaux, et, quoique ces derniers lui offrissent des propriétés bien différentes pour la cure des maladies ; quoique l’expérience eût donné des succès magnifiques dans bien des circonstances, malgré les excellentes propriétés que tout le monde leur reconnaissait, ces plantes n’étaient pas assez efficaces pour remédier à tous les maux. Le règne végétal ne pouvait donc à lui seul suffire à la médecine, il fallait interroger les autres règnes et chercher par des expériences multipliées à étendre le domaine médical. D’ailleurs les anciens s’étaient toujours occupés de rechercher une panacée à toutes les maladies. Partant de cette idée, ils erraient dans le vaste désert de l’inconnu ; voulant à tout prix donner une solution à leur problème, si difficile à résoudre, et que les temps et la science n’ont pu encore surmonter. Ils s’adressèrent alors au règne animal, mais ce dernier ne donne que de faibles résultats, surtout au point de vue de la pharmacie, il n’en fut pas de même au point de vue de l’hygiène. Le règne minéral se présenta alors, mais les anciens médecins ne purent en retirer que de faibles avantages, l’alchimie pouvait à peine être considérée comme le prélude de la chimie.

Ayant employé successivement toutes les substances que je viens d’énumérer, ils eurent recours à ce moyen si puissant de destruction, c’est-à-dire au feu. Peut-être bien que cette idée ne vint pas seulement au médecin, mais même au malade, qui, en proie aux violentes souffrances causées par la maladie, lui fit rechercher tout moyen pour se soustraire à la douleur.

Les bons effets du cautère, ne tardèrent pas à se montrer et des maladies qui jusque-là avaient été traitées sans fruit se trouvèrent palliées, et même guéries par l’action du feu.

Malgré cela, il ne tarda pas à tomber dans l’oubli. Hippocrate a employé la cautérisation actuelle dans une infinité de maladies. On en connaissait bien l’usage depuis bien longtemps, mais il a le premier posé les règles du manuel opératoire. Après lui, vinrent Thémison, Celse, Galien, etc. On s’en servait aussi très souvent pour les animaux. Absyrte, Végèce, Columelle, vétérinaires grecs, ont prôné dans maintes circonstances ses propriétés spécifiques.

Quant au mode d’application qu’employaient ces derniers, il était plus ou moins barbare. Dans certaines circonstances, on enfonçait dans les tissus vivants à une profondeur variable des pointes chauffées au rouge ; d’autres fois on se bornait à brûler la surface de la partie malade ; enfin leur manuel opératoire était susceptible de grandes variations. Dans l’emploi de la cautérisation, ils imitaient les médecins de l’époque et leurs prescriptions étaient les mêmes que pour l’homme, c’est-à-dire qu’ils l’employaient dans les mêmes maladies que pour ce dernier.

Cependant malgré les faits de l’expérience, on a cherché à diverses époques à remplacer le cautère actuel par d’autres agents, et il a été ainsi délaissé à diverses reprises. Au xve siècle, après la découverte des caustiques, par les alchimistes, l’emploi du feu était complètement abandonné. Pourtant, quelques chirurgiens en continuèrent l’emploi. Au siècle dernier, la cautérisation actuelle n’était connue que comme fait historique ; la médecine humaine et la chirurgie l’avaient complètement rejetée. Ce fut Percy qui la remit de nouveau en vogue et depuis lors on la voit prendre place dans la pratique à de rares intervalles.

En médecine vétérinaire, les hippiatres après l’avoir négligée pendant deux siècles, revinrent à son emploi vers le xviie siècle. Solleysel s’attribue le mérite de l’avoir remise dans la pratique à Paris, il a donné à ce sujet de très bons préceptes sur les règles de son application.

Quelques temps après Solleysel, on fit un grand abus du feu, on l’employait sans motifs, sans discernement ; en un mot, rien n’était observé. Enfin peu à peu l’on est revenu de ce fanatisme et de nos jours son emploi est même trop restreint, surtout dans les petites villes, et principalement dans le midi de la France.


PARALLÈLE ENTRE LE CAUTÈRE ACTUEL ET LES CAUTÈRES POTENTIELS.

Sans entrer dans les détails de la pharmacodynamie, voyons d’une manière très-succinte le rapport, la dissemblance qui existe entre le cautère actuel et les caustiques, en un mot, je vais essayer d’établir leur parallèle. Pour cela, je dois passer en revue trois points principaux ; trois points qui leur sont communs : 1o  la formation de l’eschare ; 2o  l’inflammation éliminatrice et 3o  la cicatrisation.

Avant de faire choix d’un médicament, on doit avoir certains motifs qui le font préférer ; or en voyant les effets, la manière d’agir d’un agent thérapeutique, on peut facilement établir la préférence.

CAUTÈRE ACTUEL. — FORMATION DE L’ESCHARE.
CAUSTIQUES. – FORMATION DE L’ESCHARE.

Lorsqu’on applique un cautère sur les tissus vivants, on voit aussitôt se produire une eschare et cela s’opère par un mécanisme qui diffère beaucoup de celui qui est produit par les caustiques. Le feu agit instantanément, en effet, les tissus qui ont été atteints, se dessèchent aussitôt et ne forment plus qu’une croûte qui est complètement privée de vitalité, c’est ce que l’on nomme eschare.

Le feu d’abord volatilise les fluides que renfermait la partie sur laquelle on l’applique, met à nu l’excès de carbone renfermé dans la surface atteinte et carbonise le tissu. L’action du calorique ne s’arrête pas seulement à la surface mortifiée ; ses effets vont se faire ressentir dans la profondeur des tissus ; une grande quantité de calorique est absorbée pendant que le cautère actuel est appliqué sur le corps vivant. Ce calorique produit d’abord la mortification, puis plus profondément une inflammation qui diminue d’intensité à mesure que l’on va plus profondément, et qui se change enfin en une simple excitation. Les tissus profonds et voisins qui ne présentaient que de faibles signes de vie, sont ramenés comme par enchantement à leur vitalité première, ou du moins éprouvent une modification très sensible.

Une vive douleur ne tarde pas à se manifester, et elle variera beaucoup suivant que le cautère aura été chauffé au rouge ou au blanc ; c’est-à-dire que la douleur produite par l’emploi du cautère sera d’autant plus vive que la température du métal sera moins élevée. Ceci est important à connaître suivant l’effet qu’on voudra en obtenir.

Pendant que s’est opéré ce phénomène physique, il s’est produit une autre réaction dans les tissus, et celle-ci est d’une grande valeur, je veux parler de l’action inflammatoire.

La première action des caustiques, c’est la formation de l’eschare, c’est-à-dire la destruction plus ou moins profonde de la partie sur laquelle ils se trouvent appliqués. Ils agissent par une action chimique.

L’eschare varie beaucoup en étendue et en épaisseur, cela dépend du caustique dont on s’est servi. Cette action chimique s’exerce de différentes façons : il est certains caustiques qui sont très avides d’eau ; d’autres ont une grande affinité pour les éléments qui entrent dans la constitution des solides de l’organisme ; de là il résulte que lorsqu’ils sont mis en contact avec le corps vivant, ils s’emparent de l’eau qui les imprègne, coagulent les liquides nutritifs et se mêlent au tissu en le détruisant, en le, privant de sa vitalité première. Cette réaction s’opère pendant tout le temps que le caustique possède sa force chimique.

Sa manière d’agir diffère beaucoup de celle du cautère actuel, attendu que dans ce dernier l’action est instantanée.

INFLAMMATION ÉLIMINATRICE
INFLAMMATION ÉLIMINATRICE

Cette eschare produite ne tarde pas à susciter une inflammation locale, généralement vive, qui peut devenir générale par sympathie. Après cette carbonisation du tissu, on observe que la chaleur de la partie sur laquelle on a pratiqué ration est augmentée, gonflement des tissus par suite de la stase sanguine, une vive douleur se déclare en ce moment et l’on remarque un état fébrile qui l’accompagne dans tous les cas.

Je m’arrêterai là, je ne chercherai pas à démontrer le mécanisme de cette inflammation, ce serait sortir du sujet qui m’occupe ; quelques considérations générales me suffiront.

L’intensité de cette inflammation est en raison inverse de la destruction du tissu. Voici comment on s’explique ce phénomène. Je suppose qu’on se serve d’un cautère qui soit chauffé au blanc ; aussitôt qu’il sera appliqué sur l’organe, il détruira fortement les tissus et produira à l’instant même de son application une forte eschare. Les tissus voisins se racorniront, ses rayons calorifiques ne pourront plus pénétrer profondément à cause de la grande épaisseur de l’eschare, toute l’inflammation sera superficielle, car seuls les tissus voisins seront le siège de l’afflux sanguin.

Au contraire, fait-on usage d’un cautère chauffé au rouge ; dans ce cas les phénomènes inflammatoires seront bien plus intenses, car l’eschare sera peu épaisse et le calorique pourra pénétrer plus facilement dans la profondeur des tissus et être ainsi absorbé en plus grande quantité.

De cela, on voit que le chirurgien par son manuel opératoire peut modérer l’action calorifique, suivant les cas et suivant l’effet qu’il veut produire. Veut-on un effet excitant, on devra se servir d’un cautère chauffé au rouge sombre, le laisser longtemps appliqué et quoiqu’il ait perdu une grande quantité de sa chaleur, son action ne cessera de persister. Je dois ajouter que cette inflammation est d’un grand secours pour l’élimination de l’eschare.

L’eschare étant formée, bientôt l’on voit apparaître une auréole rougeâtre autour du tissu mortifié. C’est le signe précurseur de l’inflammation, qui ne tarde pas à se manifester et une douleur plus ou moins vive la précède. Cette douleur qui survient après l’application du caustique varie suivant l’agent qui a été employé ; plus le caustique sera fort, moins vive sera la douleur et réciproquement ; de plus on observe ceci que la douleur se fait mieux sentir sur les tissus sains que sur les parties malades.

Peu de temps après, on voit apparaître la suppuration, elle sera nulle si le caustique a agi avec peu d’intensité. Cette suppuration détache peu à peu l’eschare de manière à l’éliminer tout à fait.

Pendant que s’opère ce travail on voit apparaître deux phénomènes qui sont d’une haute importance : je veux parler de la fièvre de réaction, et secondement, de l’absorption du médicament. Comme on le sait, la plupart des escharotiques sont absorbés par l’organisme. Cette absorption dépend de la solubilité de l’eschare dans un excès d’albumine et dans le sérum du sang. D’où l’on voit que plus elle sera facilement absorbable.

CICATRISATION
CICATRISATION

Une fois le travail inflammatoire produit, l’eschare ne tarde pas à disparaître et la cicatrisation ne se fait pas longtemps attendre.

La suppuration, terminée (elle est dans la majorité des cas très abondante et de bonne nature), l’organe qui a subi l’action du feu revient graduellement à son volume normal, en conservant la trace des cicatrices de la cautérisation.

Cette marque indélébile, quoique n’étant pas défavorable à l’effet demandé, est très importante à connaître, et l’on peut dire qu’elle contribue pour beaucoup à faire rejeter le cautère actuel de la chirurgie vétérinaire.

Elle se fait comme pour les plaies suppurantes, mais il peut y avoir des modifications qui sont apportées par les molécules du caustique, de la sorte que ce caustique devient alors un agent modificateur du tissu. En général la cicatrisation terminée il ne reste aucune trace de l’application. Dans ce cas le caustique à la supériorité sur le cautère actuel.

En résumé, on voit que le cautère actuel agit physiquement dans la formation de l’eschare ; les caustiques, chimiquement en se combinant avec les tissus qu’ils détruisent ; que pendant la période d’inflammation, le cautère agit en provoquant la formation des produits plastiques. Les caustiques jouissent aussi de cette propriété, de plus on doit considérer l’action chimique sur les tissus cautérisés. Quant aux phénomènes physiologiques, qu’ils font éprouver à l’organisme, bien qu’ayant entre eux une grande analogie, il est facile de voir de grandes différences au point de vue thérapeutique. En effet, le feu agit toujours de la même manière et dans tous les cas, tandis que pour les escharotiques leur mode d’action est très variable suivant l’agent dont on se sert ; il n’y a à proprement parler que les caustiques coagulants qui agissent comme le cautère, les fluidifiants au contraire ont une analogie très éloignée avec le feu.

D’après ces quelques données il est facile de voir quels sont les avantages que possède le cautère actuel sur les caustiques.


ACCIDENTS PRODUITS PAR LES CAUSTIQUES


Avant de faire choix du médicament pour l’appliquer sur l’organisme, il faut étudier, ou du moins avoir certaines notions sur cet agent, et sur le tempérament du sujet qui doit être opéré, Ceci à une grande valeur en médecine humaine surtout, et faute de ce soin, il arrive bien souvent de graves accidents, la perte dans certains cas du sujet. Si c’est par exemple un caustique, il peut se faire que ce dernier soit absorbé et arrive dans le centre circulatoire. Alors de graves lésions peuvent être déterminées.

Veut-on interroger les praticiens éclairés qui ont eu recours aux caustiques dans leur clientèle ? Veut-on leur adresser quelques questions sur les effets qu’ils ont obtenus de ces substances corrosives ? On ne voit le plus souvent que leur déception, c’est-à-dire que tous sont obligés de convenir, que dans maintes circonstances, ils n’ont eu qu’à se plaindre de l’emploi de ces médicaments. Quant au cautère actuel, tous les chirurgiens reconnaissent d’un commun accord sa puissance extrême.

Les ouvrages qui nous ont été laissés par les maréchaux ou hippiatres, font mention que les caustiques ont toujours été préférés au cautère actuel. Le motif de cette préférence serait, je crois, très difficile à donner, cependant on ne pourrait ici invoquer que l’ignorance de ces personnes sur les connaissances anatomiques, et de plus imbus des idées de la polypharmacie, ils accordaient aux caustiques de grandes vertus curatives ; voilà, en deux mots, quels étaient les motifs de leur préférence. On peut dire aussi que les vétérinaires du siècle dernier ont marché sur ces mêmes traces. Ceux du xviiie siècle, les ont imités ; ils ont su cependant retirer un meilleur parti de la cautérisation actuelle, et ont commencé à la mettre en pratique lorsque le cas le demandait de nos jours encore on la délaisse trop.

Depuis un temps immémorial, on a cherché à remplacer le feu par divers topiques, préparations dues le plus souvent au hasard ou au charlatanisme. De nos jours encore on pourrait compter par centaines, ces topiques dangereux et si l’on avait bien voulu les reléguer à leur juste mérite ils n’auraient pas occupé si longtemps le premier rang en thérapeutique et ne l’occuperaient plus aujourd’hui. Si l’on voulait se rendre compte de leur réaction, et faire un relevé exact des effets qu’on en a obtenus, on ne tarderait pas à s’apercevoir que toutes ces prétendues vertus qu’on leur donne, toutes ces influences chimériques qu’on a voulu leur attribuer, sont le plus souvent fausses. D’ailleurs il est certains auteurs, qui bien qu’ils en aient obtenu de mauvais résultats, des effets nuisibles, ont rapporté le contraire. Enfin ne voit-on pas à chaque instant que des maladies traitées par les caustiques, au lieu de présenter une crise favorable, finissent par prendre un caractère fâcheux, les rhumatismes dans l’espèce humaine, nous en offrent des exemples bien convaincants. À ces exemples on pourrait en ajouter beaucoup d’autres ; la pratique a assez éclairé ce sujet.

Un certain nombre de praticiens, sans connaître la valeur réelle du cautère actuel, ou du moins ne voulant pas reconnaître ses merveilleux effets, se sont crus autorisés à le déprécier et ont préféré employer les caustiques. On doit convenir que les cures qui ont été obtenues et que donne encore la pratique des caustiques sont très salutaires surtout dans certaines dérivations. Je ne veux pas déprécier les caustiques, qui, je le répète, dans une infinité de cas, donnent de grands avantages et remplacent dignement le cautère actuel ; mais la difficulté est de savoir distinguer les affections pathologiques, qui peuvent guérir ou du moins être palliées par l’emploi raisonné du cautère, ou celles qui réclament l’action d’un caustique. On n’ignore pas que par l’emploi du feu, un grand nombre de maladies pour ne pas dire toutes cèdent sous sa puissance extrême, surtout lorsqu’on l’emploie dans un temps favorable.

Peut-on comparer à son action, les effets des diverses préparations empiriques, qui ont de tout temps fait la base du charlatanisme, et qui encore de nos jours ont une grande renommée. Que de compositions secrètes ne trouve-t-on pas dans les deux médecines ? Elles varient à l’infini, elles sont le plus souvent le fruit de l’ignorance ; aussi ne saurait-on assez recommander aux personnes qui voudront les mettre en usage, de n’en user qu’avec modération, car si des accidents surviennent après leur emploi, n’en connaissant pas la composition exacte, on ne saurait quel moyen employer pour combattre leurs effets toxiques. Bien que ces agents donnent dans quelques cas des résultats satisfaisants, on ne devra cependant leur accorder qu’une faible valeur, ne les mettre en pratique que tout autant qu’on connaîtra leur composition ; en un mot, ne les employer qu’avec la plus scrupuleuse attention. Dans le cas contraire, on devra laisser ces agents escharotiques entre les mains de certains praticiens, qui abusent de la confiance des personnes dont l’imprudence est allée jusqu’à leur confier leurs animaux.

Tous ces remèdes sont vantés comme spécifiques de diverses affections : ulcères rebelles, cancers, etc., etc. En médecine humaine, ces divers agents ont joué un grand rôle, surtout chez les anciens. Le sublimé corrosif est un des caustiques qui a été le plus employé, soit à l’extérieur ou à l’intérieur, sous le nom de poudre blanche ; et dans la majorité des cas où la dose de ce dernier se trouvait être trop élevée, le malade ne tardait pas à succomber sous ses effets toxiques.

Un autre inconvénient que possèdent les caustiques, résulte du mode de leur application, car pour les employer d’une manière rationnelle, il faut avoir un mode particulier pour chacun d’eux, et cette opération, bien que paraissant très-simple au premier abord, offre certaines difficultés pour la mettre en pratique, et toutes les personnes ne sont pas aptes à les exécuter avec avantage. Là encore ne se trouvent pas tous les inconvénients, il faut aussi tenir compte de la diversité d’action du caustique ; ici, malgré la grande habileté de l’opérateur, il peut bien souvent ne pas atteindre le but demandé, attendu qu’il ne peut pas, comme pour le feu, modérer à son gré l’action destructive que possèdent les caustiques.

Prenons par exemple la potasse caustique, déliquescente comme on le sait. Après l’avoir appliquée sur l’organisme, on ne tarde pas à s’apercevoir de l’irrégularité de son action. Cette irrégularité s’explique de la manière suivante : le caustique, en désorganisant la surface des tissus sur lesquels il se trouve appliqué, absorbe de l’eau qui provient de cette désorganisation, et l’oxyde de potassium, par ce phénomène physique, ne tarde pas à prendre la forme liquide. Il est facile de comprendre que le caustique agira alors d’une manière très-inégale ; puisqu’il ne reposera plus sur la surface qui lui aura été assignée, ou n’y reposera qu’en partie, ou enfin sur un de ses points, en y concentrant ses effets. Cela dépend de l’état de la surface du corps. D’après ce fait, on voit donc que le praticien ne pourra plus compter sur les effets qu’il attend de cet agent escharotique, ou du moins que d’une manière très incertaine.

Avant de quitter ce sujet, je devrais en quelques mots passer en revue les divers caustiques, en examinant leur mode d’action et les modifications offertes par l’eschare produite ; mais ces considérations m’amèneraient trop loin ; d’ailleurs, je crois en avoir assez dit concernant cette question.

Après cet exposé, on voit que le cautère actuel doit être choisi de préférence aux caustiques, dans la plupart des cas, et, sans être toujours efficace, c’est, dans la majorité des cas, le seul agent que l’on puisse opposer à un certain nombre d’affections, alors que tous les moyens ordinaires se sont montrés impuissants. Loin de vouloir rapporter toutes les cures merveilleuses obtenues par l’emploi raisonné du feu, je me contenterai de citer dans quels cas, dans quelles circonstances il s’est montré vraiment supérieur aux agents médicaux, employés dans le même but ; en un mot, voir ses indications en médecine vétérinaire.

Ainsi, nous l’examinerons comme excitant vital pour réveiller la contractilité, la vitalité dans une partie atrophiée, paralysée ; exalter la sécrétion des organes sécréteurs, faire récupérer leur vigueur, leur force, leur souplesse, à des membres usés, fatigués, etc.

Comme excitant modificateur, pour ramener à l’état aigu une affection chronique et en favoriser la résolution résoudre des tumeurs synoviales, des tumeurs blanches, indurées, chroniques, et ici surtout ce puissant agent s’est montré bien supérieur aux médicaments les plus énergiques que le praticien puisse avoir à sa disposition. On peut l’employer encore contre les névralgies.

Comme dérivatif, pour produire une inflammation substitutive, soit interne, soit externe, comme par exemple dans la pneumonie, la pleuro-pneumonie ; détourner une douleur profonde à siège inconnu, boiterie par exemple. Comme agent physique, pour produire des engorgements inflammatoires, propres à servir de moyen de compression, etc., etc.

Donc on peut voir d’après tout cela, que le cautère actuel est bien supérieur aux caustiques, et malgré cette supériorité si bien reconnue par les anciens et par tous ceux qui en ont fait usage, la médecine moderne semble oublier les heureuses guérisons dues à ses effets.

Quel moyen faudrait-il employer pour faire ressortir toute l’importance de cet agent et tous les grands services qu’il peut rendre à la médecine ? Que faudrait-il pour arriver à propager son emploi dont les effets sont si précieux ? Il faudrait le bon vouloir de chaque praticien ; il faudrait créer une commission qui serait chargée d’apprécier les faits relatifs à la question, et cela en se basant sur l’expérience. Voici comment on devrait l’établir : chaque praticien aurait un livre dans lequel il inscrirait tout ce qu’il aurait observé, relativement aux effets des différents agents thérapeutiques qu’il aurait mis en usage, dans un temps donné, après cela on ferait un relevé de tout ce qui aurait été observé ; alors il serait facile de voir les grands avantages que l’on peut attendre de tel ou de tel médicament ou agent chirurgical.

Ce serait, je crois, un moyen très simple et qui permettrait d’éclairer certains points de la médecine, et puisque les écrits des anciens ne peuvent nous servir de guide dans ce cas, l’expérience journalière viendrait résoudre cette question si longuement débattue.

Par ce moyen l’on verrait tous les chirurgiens, dignes de ce nom, revenir de leurs idées préconçues sur le cautère actuel, l’employer comme le premier agent thérapeutique, en lui rendant ainsi sa valeur méritée.

Puisse le vœu que je fais ici se réaliser, alors ma tâche sera remplie, non d’une manière complète, car à moi seul, je ne puis faire tout ce qu’il faudrait, je ne puis fournir tous les matériaux nécessaires à ce grand travail ; mais si j’étais assez heureux pour persuader ces praticiens, je serais content de les voir s’unir pour plaider la même cause !


PRÉJUGÉS DES PROPRIÉTAIRES

Avant de clore ce sujet, je vais tâcher d’indiquer très succintement quels sont les préjugés qui font que le cautère actuel est pour ainsi dire banni de la chirurgie vétérinaire. Le feu, comme le dit Renault, est l’agent le plus énergique que possède la chirurgie vétérinaire, et sur lequel le praticien peut avoir la plus grande confiance. Partant de ce principe, je me demanderai pourquoi son usage n’est pas plus fréquent dans la clientèle civile où il se trouve si souvent réclamé ? Après une simple réflexion, il me sera facile de résoudre la question et d’entrevoir quels sont les inconvénients qui empêchent l’emploi de la cautérisation actuelle. Certains préjugés ont été créés pour en arrêter ses bons usages, et presque tous sont basés sur des faits qui sont purement chimériques. Si l’on interroge certaines personnes, propriétaires ou éleveurs, et qu’on leur demande pourquoi ils ne veulent pas soumettre leurs animaux à cette opération, ils vous répondront par des objections sans valeur ; ils vous diront par exemple qu’ils ne croient pas à l’efficacité du cautère, et que les bons effets que veut lui attribuer le vétérinaire n’existent pas en réalité ; qu’il n’est bon seulement qu’à tarer les animaux ou à les rendre à la suite de l’opération impropres à tout service pendant le reste de leur vie. Ils cherchent aussi à faire entendre que l’abattage est un procédé qui rend les animaux indociles, rétifs ; enfin une infinité d’autres causes qui toutes, je le répète, sont dénuées de bon sens. Certains propriétaires ne veulent pas l’emploi du feu, parce que ; disent-ils, son action est trop lente à se produire, et comme elle arrive sensiblement ils la regardent comme nulle. Lorsqu’on met le feu sur un animal vieux, ruiné par le travail ou la mauvaise alimentation, le propriétaire se trouve tout étonné de voir l’effet demandé le plus souvent nul ou de courte durée ; il voudrait par cela seul qu’on a appliqué le feu sur son animal, qu’il retrouvât non-seulement la souplesse de ses jambes, mais encore sa vigueur première, et personne n’ignore que ce qu’il demande est impossible ; cependant ces faits existent.

Les traces du feu effrayent beaucoup de propriétaires. C’est peut-être ce dernier point qui a le plus d’importance pour eux ; car, on le sait, la valeur marchande de l’animal se trouve diminuée lorsqu’il porte les traces du cautère ; mais pour le propriétaire, qui ne demande qu’une chose, la guérison de son animal en peu de temps et le plus économiquement possible ; celui-là, dis-je, ne devra pas faire intervenir ce préjugé ; d’ailleurs, cette trace n’existe pas toujours, elle dépend de l’intensité de la cautérisation et de la nature de la maladie, etc. Voilà quels sont les préjugés qui limitent l’emploi du cautère actuel sur l’espèce chevaline.

Quant à ce qui regarde l’espèce bovine, les objections sont encore en plus grand nombre. Tous les propriétaires, d’un commun accord, disent que le feu ne doit être utilisé seulement que pour l’animal qui sert pour un service rapide, tel est le cheval. Ils ajoutent que si un bœuf se trouve sous l’influence d’une affection pathologique, qui réclame le feu ; on l’engraisse et on le livre à la boucherie.

Dans le midi de la France, où tous les travaux de l’agriculture sont exécutés par l’espèce bovine et où l’en élève le bœuf de travail, il me semble que l’application du feu serait très rationnelle lorsque l’affection la réclamerait. En effet, un bœuf se trouve atteint d’une altération chronique d’un membre qui le rend impropre au travail ; on essayera d’abord de le traiter par une série de médicaments, on y fera passer toute la pharmacie et sans résultat ; si l’on veut obtenir la guérison, on sera obligé d’avoir recours au moyen extrême ; mais pendant ce temps-là, le propriétaire aura perdu son travail ; de plus, il aura dépensé une certaine somme d’argent, d’où une double perte pour lui. Il est facile de voir que le feu est plus avantageux à tous les points de vue.

Vient la question de la tare, bien que celle-ci soit insignifiante ou n’existe pas du tout en raison de la grande épaisseur de la peau du bœuf ; le propriétaire ne veut pas consentir à laisser pratiquer cette opération sur son animal.

M. Lafosse s’exprime ainsi à ce sujet :

« Pour le propriétaire, une guérison obtenue au prix d’une tare est sinon préjudiciable, au moins sans avantages. Cette singularité pourra surprendre ceux qui ne connaissent pas les préjugés des bouviers : il faut voir combien le bouvier est fier de son attelage, sur lui se concentre tout son amour du beau ; que son goût soit satisfait, les bêtes ont tous ses soins et le travail se fait à merveille. Mais s’il est contrarié sur ce point, tout souffre ; il n’y a plus d’entrain à la besogne, les animaux ne sont plus qu’un objet de dédain, les violences et les privations ne leur sont pas épargnées ; bientôt ils dépérissent et, bon gré mal gré, il leur faut des remplaçants. »

En un mot, que doit rechercher le propriétaire dans ces circonstances ? C’est de chercher à conserver ses propres intérêts. Voyons si par cette manière de procéder, son bénéfice se trouve augmenté ou diminué ? L’expérience journalière nous apprend, que le bœuf après avoir rendu de grands services à l’agriculture est condamné comme fin dernière à aller périr dans les abattoirs, où sa viande est utilisée pour l’alimentation de l’homme ; le bœuf, dis-je, arrivé à un certain âge, ne pouvant plus être employé par le propriétaire, ce dernier se résigne à l’engraisser pour le vendre ensuite à la boucherie. Mais il n’est pas rare de voir quelques-uns de ces animaux qui ont été exposés à de rudes travaux durant leur vie être affectés d’une boiterie ou autre affection, qui puisse porter préjudice à l’engraissement. On n’ignore pas, que tout animal qui souffre, pour si bien qu’il soit nourri, dépérit de jour en jour, de telle sorte que l’engraissement devient alors impossible. Dans ces cas, l’emploi du feu est indispensable ; attendu que par ce moyen la souffrance disparaît, ou du moins se trouve palliée pendant quelque temps, ce qui permet au propriétaire d’engraisser son animal. Au lieu d’un animal qui aurait maigri et donné finalement peu de profit ; il le vend après l’avoir laissé tarer à un prix largement rémunérateur. On voit donc que par ce moyen le propriétaire retrouve bien son gain, et en peu de temps, vu la rapidité avec laquelle s’est opéré l’engrais. Les frais de l’opération, lui sont avantageusement rendus, et la tare de son animal, si toutefois elle existait, n’a porté aucun préjudice à ses intérêts.

Maintenant, que l’on reconnaît tous les bons usages, que l’on peut retirer du cautère actuel sans danger, il ne faudra pas délaisser ce modificateur puissant lorsque le cas l’exigera, et le vétérinaire, en l’utilisant, tiendra les intérêts de son client tout en sauvegardant sa réputation. En somme, la cautérisation actuelle par les cures merveilleuses que l’on en obtient, peut rendre de grands services ; soit à l’agriculture, soit au commerce, soit surtout en permettant l’utilisation d’un animal, qui sans cela serait impropre à tout service.

Je terminerai en disant que les vétérinaires devront employer le feu sur une plus grande échelle, surtout dans le midi de la France sur l’espèce bovine.

M. Lafosse dit à ce propos :

« On n’aime pas à marcher sans guide ; essentiellement imitateur, l’homme a besoin d’exemples pour s’aventurer dans une voie inconnue, même lorsque le fil de l’analogie pourrait l’y conduire. »

Bien que les exemples ne soient pas en grand nombre, on pourrait citer les noms de quelques vétérinaires distingués qui l’ont employé avec un plein succès, entre autres M. Lafosse, à l’école vétérinaire de Toulouse, d’autres dans leur clientèle : Festal Philippe, Gellé, Cruzel, etc. Lorsqu’on cite ces personnes comme en ayant retiré un bon usage, leurs noms font assez autorité dans la science, pour que l’on puisse marcher sur leurs traces ; on ne doit pas craindre de compromettre sa clientèle, on ne doit rechercher qu’une seule chose, la prompte guérison de la maladie, et ce moyen est seul capable d’atteindre sûrement ce but.

Que chacun se regarde comme innovateur, tout en observant les règles qui ont été tracées par ces pathologistes distingués. Espérons qu’avant peu le public mieux éclairé reviendra de ces funestes préjugés et que l’on verra l’emploi du feu, se répandre dans la médecine vétérinaire sans distinction de l’espèce ; d’ailleurs comme le dit le proverbe : un fait connu, le précepte le suit, tout naturellement.