Seigneurie de Bitche en 1196

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Seigneurie de Bitche en 1196
1196


«Au nom de la sainte et indivise Trinité. Ferri par la grâce de Dieu seigneur de Bitche, fils du duc de Lorraine Mathieu, aux hommes tant à venir que présents, sa faveur et son amour à perpétuité. Comme toute affaire obscure est habituellement tirée de l'oubli des successeurs, si elle est éclairée par la témoignage de l'écriture, nous avons fait écrire ceci et le transmettons pour l'avenir. Que les gens d'aujourd'hui sachent ceci, qu'une autre génération, les fils à naître et à venir, apprenne ceci : le pouvoir comtal et le droit de ban, la seigneurie et la justice de Bitche commencent et se terminent suivant les limites que voici : de Salzbruche jusqu'au ruisseau de Fischbach, en aval jusqu'à Pieterlingen, de là en remontant le chemin jusque Wendelesloch et de l'autre ôté en descendant jusqu'à Niedersteinach ; de là en amont du ruisseau de Steinbach jusqu'à la source de Steinbronn, et en droite ligne vers Neunhofn ; de là par monts et par vaux en direction de Schmalental, puis jusqu'à la route de Gerbert et depuis cette route par monts et par vaux en droite ligne vers Liesbach, de là jusque Breitenstein et ainsi jusque Zirkel et de Zirkel par monts et par vaux en direction du ruisseau d'Eichel ; en aval jusqu'à la Sarre ; de nouveau en aval jusqu'à la Blies, puis en la remontant jusqu'à Gersheim, puis selon la rivière d'Horselbach et en la remontant jusque Medelsheim, de là vers le ruisseau de Bickenalbe, en traversant vers Brenschelbach, de là par le milieu du marché d'Hornbach et ainsi jusqu'à la fontaine de Pirmasens, de là par monts et par vaux jusqu'à ce qu'on revienne au point de départ de Salzbruche. Le duc et comte Gérard a laissé en mourant à son fils Thierri selon le droit héréditaire ce qui est enveloppé dans ces limites, le duc Thierri l'a transmis à son fils Thierri comte de Flandre et le même Thierri, comte de Flandre, a donné tout cela à Simon, son frère, duc de Lorraine, qui l'a donné en héritage à son fils Mathieu. Mon père Mathieu, duc de Lorraine, a fait de moi son héritier pour cette terre et me l'a laissée. Et puisque par des transferts successifs, tout cela nous a été notoirement dévolu, que tous petits et grands sachent que dans ces limites personne n'a le droit de faire paître des bêtes, de poser des lacets et des nasses, si ce n'est avec notre autorisation et celle de nos prévôts. En publiant aux personnes à venir la véracité du fait, afin que par hasard, comme il arrive, la durée n'engendre l'oubli, l'oubli l'erreur et l'erreur la dispute, nous avons décidé de mettre notre sceau. Ces choses ont été écrites l'an de l'incarnation du Verbe de Dieu mil cent quatre-vingt-seize, indiction quatorzième, épacte dix-huitième, concurrent premier, Célestin étant pape de la sainte Eglise de Rome pour la cinquième année, Henri le sixième régnant en César pour la cinquième année.»


Source : Encyclopédie illustrée de la Lorraine Ed. Serpenoise – P.U.F. L'acte original est conservé dans le fonds des chartes du Palatinat rhénan à l'Hauptstaatsarchiv de Munich sous le numéro 2569.