Thomas Jefferson

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Thomas Jefferson
Étude historique sur la démocratie américaine - Troisième édition
Librairie académique Didier et Cie.

TABLE DES MATIÈRES




Ce que les radicaux américains pensent de Jefferson. – Ce qu’il fut. – Sa naissance. – Son éducation. – Mademoiselle Αδνιλεβ. – Jefferson éconduit et satisfait. – Son optimisme systématique. – Ses goûts encyclopédiques. – Le xviiie siècle en Amérique 
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Les premières émotions politiques de John Adams et de Jefferson. – Discours de James Otis sur les Writs of assistance. – Discours de Patrick Henry sur l’acte du timbre. – Débuts oratoires de Jefferson. – Création des comités de correspondance entre les colonies. – La Virginie propose la réunion d’un Congrès général. – Jefferson n’est pas un orateur. – Pourquoi les orateurs n’ont pas joué le premier rôle dans la révolution américaine 
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(1750-1776)

L’indépendance des colonies anglaises de l’Amérique du Nord prévue en Europe dès le milieu du xviiie siècle. – le duc de Choiseul croit au démembrement de l’empire britannique et l’appelle de ses vœux. – Au moment de la chute du duc de Choiseul, Franklin répugne encore à l’idée d’une intervention étrangère, Washington à celle d’une résistance armée : Samuel Adams seul aspire à l’indépendance (1770). – Doctrines diverses des Américains sur leurs droits. – Vue sommaire des droits de l’Amérique anglaise. – États des esprits en Amérique au moment où se réunit le congrès de 1774. – Patrick Henry seul s’y pose en révolutionnaire systématique. – Caractère des actes du congrès. – Franklin prend son parti d’une rupture et ne négocie plus que pour mettre l’opinion de côté des colonies. – Le combat de Lexington et l’effet qu’il produit sur les esprits. – Le congrès de 1775, ses actes et la part qu’y s’y prend Jefferson. – Dernière répétition du congrès au roi. – La majorité du pays souhaite encore une réconciliation et attend le résultat de la pétition. – Le roi refuse de la recevoir et déclare les Américains rebelles. – Washington cesse de songer à un accommodement. – Le congrès recherche des alliances en Europe. – Publication du Sens Commun. – L’idée de l’indépendance se répand dans le pays. – Résistance qu’elle rencontre encore dans le sein du congrès. – Dispositions du gouvernement français. – Le congrès ouvre les ports des colonies à toutes les nations. – Il recommande aux diverses colonies d’organiser des gouvernements locaux. – La convention de la Virginie donne pour instruction à ses délégués au sein du congrès de proposer la déclaration de l’indépendance. – Débats sur cette proposition. – Le congrès charge un comité de lui présenter un projet de déclaration de l’indépendance. – Jefferson est nommé membre du comité. 
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(1776)
Pourquoi Jefferson fut chargé de rédiger la déclaration de l’indépendance et comment son projet fut accueilli par le congrès. – Récit de John Adams. – Récit de Jefferson. – Histoire de Jean Thompson, chapelier et de sa nouvelle enseigne. – Signature de la déclaration de l’indépendance. 
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(1776-1784)
Jefferson quitte le congrès pour aller combattre et détruire dans la Virginie les substitutions, le droit d’aînesse et les taxes ecclésiastiques. – Il est moins heureux dans ses efforts contre l’esclavage. – Il devient gouverneur de la Virginie. – Il se fait peu d’honneur pendant l’invasion de cet État en 1781. – Il se dégoûte de la vie publique. – Mort de sa femme. – Il rentre dans le congrès. – Il est nommé ministre à Paris. 
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(1784-1790)

Le séjour de Jefferson à Paris. – Mauvais renom des États-Unis en Europe au moment où Jefferson arrive en France. – Amour-propre national de Jefferson. – Il défend le climat de l’Amérique contre Buffon. – Il compare avec orgueil les mœurs françaises aux mœurs américaines. – Il prend prétexte de la corruption dont il est témoin pour mettre ses amis américains en garde contre les vices de la monarchie. – Il engage ses amis français à prendre pour modèle la constitution anglaise. – Sentiments de Jefferson à l’égard de l’Angleterre et à l’égard de la France. — Il est séduit par les attraits de la société française, et il se laisse emporter par l’esprit du temps. — Conseils religieux qu’il donne à un collégien. — Les gouvernés sont des agneaux et les gouvernants sont des loups. — Apologie d’une insurrection socialiste dans le Massachusetts. — La sympathie de Jefferson pour le mouvement de 89 est d’abord mêlée d’inquiétude. — Son optimisme prend le dessus, bien que ses conseils ne soient pas suivis par les patriotes. — Sa théorie sur le droit de faire banqueroute et de remanier la société tous les dix-neufs ans. — Jefferson retourne en Amérique plus ami de la France, plus radical et plus indévot qu’à son arrivée en Europe. 
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(1790-1794)
Jefferson secrétaire d’État de Washington. — Heureuse révolution qui s’est opérée aux États-Unis pendant l’absence de Jefferson. — Il est resté en harmonie avec les tendances sociales de ses compatriotes. — Le secrétaire du trésor Hamilton et ses plans financiers. — Madison les attaque dans le congrès. — Jefferson accommode le différend entre Hamilton et l’opposition. — Il se fait le représentant de l’opposition dans le cabinet. — Il organise le parti républicain. — Rivalité sourde entre Jefferson et Hamilton. — Jefferson est tenté de se retirer. — Ses conversations avec Washington sur leur commune passion pour la retraite. — Rupture ouverte entre Jefferson et Hamilton. — Jefferson se décide à rester dans le cabinet. — Progrès du parti républicain. — Explosion de la guerre entre la France et l’Europe. — Malveillance de Hamilton et des fédéralistes pour la France révolutionnaire. — Sympathie de Jefferson et des républicains pour la cause de la Révolution française. — Mission de M. Genet en Amérique. — Situation embarrassante dans laquelle les violences et les extravagances de cet agent français placent Jefferson. — Habileté et hardiesse avec lesquelles Jefferson triomphe de ces embarras. — Il sort momentanément des affaires. 
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(1794-1801)
Jefferson se dit et se croit dégoûté de la politique. — Il reste cependant un spectateur passionné des événements et un fauteur violent d’opposition. — Son secret langage sur Washington et sa politique. — Publication de sa lettre à M. Mazzei. — Jefferson perd l’estime de Washington. — John Adams est nommé président et Jefferson vice-président. — Ils cherchent à s’entendre, mais en vain. — Violence et grossièreté des mœurs politiques à cette époque. — Manœuvres indignes dirigées par les républicains contre Hamilton. — Vengeance des fédéralistes. — Jefferson touché au vif par leurs représailles. — Il exprime la crainte que la brutalité des journaux ne dégoûte de la vie publique les âmes susceptibles et fières. — Voies de fait au sein du congrès. — Les progrès du parti républicain sont moins rapides que Jefferson ne l’avait espéré. — La querelle entre les États-Unis et le Directoire amène une réaction violence en faveur des fédéralistes. — Ils en abusent. — L’alien act et le sédition act. — Fermeté et sang-froid de Jefferson. — Il prépare les résolutions par lesquelles la Virginie et le Kentucky prononcent l’annulation de l’aliéna act et du sédition act. — L’opinion est ébranlée. — John Adams renoue brusquement des relations pacifiques avec le Directoire. — La discorde dans le camp fédéralistes. — Élection de 1801 pour la présidence. — Défait du parti fédéraliste. —Ses intrigues avec le colonel Burr. — Jefferson est nommé président. 
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(1801-1805.)
Première présidence de Jefferson. — Il se propose d’être très-conciliant. — Destitutions en masse. — Impuissance de l’opposition. — Suppression des taxes intérieures ; réduction de l’armée et de la flotte. — Acquisition de la Louisiane. — Progrès du radicalisme aux États-Unis — Haine de Jefferson pour le clergé et la magistrature. — Procès de M. Chase. — Divers procès de presse. — Hamilton est tué en duel par le colonel Burr. — Jefferson est réélu à une immense majorité. — Une marine sans marins renfermée dans des ports sans eau. 
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(1805-1809.)
Seconde présidence de Jefferson. — La division et la corruption dans le parti républicain. — Abaissement du niveau intellectuel au sein de la représentation nationale. — Conjuration de Burr. — Rapports de Jefferson avec son cabinet. — Démélés des États-Unis avec l’Angleterre et avec la France sur les droits des neutres. — Sage et ferme attitude qu’avait prise Washington à l’égard des belligérants. — Le système quaker de Jefferson. — La querelle entre l’Angleterre et les États-Unis s’envenime. — Le blocus continental et les ordonnances du conseil. — L’embargo. — Violente agitation dans les États de la Nouvelle-Angleterre. — Le congrès lève l’embargo et établit le non intercourse. Jefferson rentre dans la vie privée et laisse à son successeur le soin de recueillir les fruits de sa propre politique. 
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(1809-1826.)
Jefferson dans sa retraite. — Monticello. — Jefferson agronome. — Son hospitalité. — Il aime la conversation et il évite la discussion. — Importance qu’il attache à la douceur des relations dans la vie privée. — Ses filles et la tendresse de ses soins pour elles. — La pureté de ses mœurs et celle de sa foi mises en question dans les journaux. — Ses instincts religieux et philosophiques. — Ses Ana. — Ses conseils à son parti. — La guerre de 1812. — Horreur que le despotisme de Napoléon inspire à Jefferson. — Sa confiance dans le succès définitif des institutions libres en Europe. — Ses inquiétudes sur l’avenir des États-Unis. — Il reste profondément radical. — Ses efforts pour le développement de l’instruction publique et des institutions municipales dans son État. — Il fonde l’université de la Virginie. — Jefferson essaye l’application des idées radicales à l’éducation de la jeunesse. — Ses espérances et ses mécomptes. — Mauvais état de ses affaires privées. — Vente de sa bibliothèque. — Mise en loterie de ses biens. — Insuccès de la souscription nationale organisée en sa faveur. — Sa dernière maladie. — Jefferson et John Adams meurent tous deux, le 4 juillet 1826, jours anniversaire de la déclaration de l’indépendance. — Conclusion. 
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DOCUMENTS HISTORIQUES

No 1.
Plan d’union entre les colonies, proposé par Franklin et par les commissaires réunis à Albany, en 1754. 
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Lettre i de Franklin au gouverneur Shirley. Sur le concours du peuple dans la nomination des gouvernants chargés d’établir des impôts (17 décembre 1754). 
 399
Lettre ii. Sur l’établissement des impôts directs sans le consentement des colonies (18 décembre 1754). 
 399
Lettre iii. Sur le moyen de rendre plus intime l’union des colonies avec la Grande-Bretagne, en donnant aux colonies des représentants dans le parlement (22 décembre 1754). 
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No 2.
Extraits de la correspondance du duc de Choiseul sur les affaires d’Amérique (1766-1770). 
 407
M. Durand au duc de Choiseul (3 août 1766). 
 407
M. Durand au duc de Choiseul (7 août 1766). 
 410
Le duc de Choiseul à M. Durand (11 août 1766). 
 412
M. Durand au duc de Choiseul (20 août 1766). 
 412
M. Durand au duc de Choiseul (22 août 1766). 
 412
M. Durand au duc de Choiseul (24 août 1766). 
 413
M. Durand au duc de Choiseul (24 août 1766). 
 415
M. Durand au duc de Choiseul (27 août 1766). 
 417
Le duc de Choiseul à M. Durand (15 septembre 1766). 
 417
M. Durand au duc de Choiseul (30 septembre 1766). 
 418
Le duc de Choiseul au comte de Guerchy (24 novembre 1766). 
 418
Le duc de Choiseul au comte de Guerchy (14 mai 1767). 
 418
M. Durand au duc de Choiseul (21 juillet 1767). 
 419
Le duc de Choiseul à M. Durand (4 août 1767). 
 419
M. Durand au duc de Choiseul (11 août 1767). 
 420
Le duc de Choiseul à M. Durand (24 août 1767). 
 425
M. Durand au duc de Choiseul (30 août 1767). 
 427
M. Durand au duc de Choiseul (3 septembre 1767). 
 428
M. Durand au duc de Choiseul (22 novembre 1767). 
 431
M. Durand au duc de Choiseul (1er  décembre 1767). 
 432
Le duc de Choiseul à M. Durand (13 décembre 1767). 
 433
Le comte du Châtelet au duc de Choiseul (12 mars 1768). 
 433
Le duc de Choiseul au comte du Châtelet (21 mars 1768). 
 436
Le comte du Châtelet au duc de Choiseul (30 mars 1768). 
 436
Le comte du Châtelet au duc de Choiseul (22 avril 1768). 
 436
Pièce jointe à la dépêche du 8 septembre (8 septembre 1775). 
 476
Le comte de Vergennes au comte de Guines (10 septembre 1775). 
 476
Le comte de Vergennes au comte de Guines (18 septembre 1775). 
 476
Le comte de Vergennes au comte de Guines (18 septembre 1775). 
 477
Le comte de Guines au comte de Vergennes (22 septembre 1775). 
 477
M. de Bonvouloir au comte de Guines (28 décembre 1775). 
 478
Réponse de M. de B… au billet de MM. du Conseil privé. 
 485
No 5.
Mémoires rédigés aux affaires étrangères sur les affaires d’Amérique (mars 1776). 
 487
Réflexions sur la situation actuelle des colonies anglaises, et sur la conduite qu’il convient à la France de tenir à leur égard (Mémoire de M. de Rayneval.). 
 487
Considérations. (Mémoire au Roi du comte de Vergennes.) 
 493
No 6.
Déclaration de l’indépendance 
 500
No 7.
Extraits de la correspondance du citoyen Genet. 
 510
Mémoire pour servir d’instruction au citoyen Genet, adjudant général colonel, Allan en Amérique en qualité de ministre plénipotentiaire de la République française près le congrès des États-Unis (1793). 
 510

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