Poésies (Mallarmé, 1914, 8e éd.)/« Toute Aurore même gourde »

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PoésiesNouvelle Revue française (p. 140-141).





HOMMAGE




Toute Aurore même gourde
À crisper un poing obscur
Contre des clairons d’azur
Embouchés par cette sourde

À le pâtre avec la gourde
Jointe au bâton frappant dur
Le long de son pas futur
Tant que la source ample sourde


Par avance ainsi tu vis
Ô solitaire Puvis
De Chavannes
De Chavannesss jamais seul

De conduire le temps boire
À la nymphe sans linceul
Que lui découvre ta Gloire.