À l’heure des mains jointes (1906)/Par les Soirs futurs

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PAR LES SOIRS FUTURS


Non ! par les soirs futurs de roses et de flammes,
Mystérieux ainsi que les temples hindous,
Nul ne saura mon nom et nulle d’entre vous
Ne redira mes vers, ô belles jeunes femmes !

Nulle de vous n’aura le caprice charmant
De regretter l’amour d’une impossible amie,
Et d’appeler, tout bas, désireuse et blêmie,
L’impérieux baiser de mes lèvres d’amant.


Vous chercherez l’amour, fraîches et parfumées,
Tournant vers l’avenir vos pas irrésolus,
Et nulle d’entre vous ne se souviendra plus
De moi, qui vous aurais si gravement aimées…