Amours secrètes d’un gentleman

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Amours secrètes d’un gentleman
1865

AVANT-PROPOS

Aimable lecteur,

Avant de vous transcrire ma correspondance avec mes amies, il me faut vous faire la description des lieux où se passèrent les scènes auxquelles elle fait allusion et vous dire quelques mots sur le principal acteur, c’est-à-dire sur moi-même.

J’ai dépassé la première jeunesse et suis arrivé à cet âge où les passions demandent un autre excitant que celui qu’on rencontre ordinairement dans une courtisane maquillée.

Afin donc de pouvoir, sans bruit et en toute sécurité, mettre en pratique mes philosophiques plans de plaisir et mes jouissances raffinées et voluptueuses, j’achetai dans la banlieue de Londres une villa située au milieu d’un parc immense entouré d’arbres touffus et de hautes murailles. J’y apportai tous les changements nécessaires à mes goûts et m’y ménageai un pavillon charmant ouvrant sur la pelouse, entièrement séparé du reste de la maison. Pour rendre cet endroit plus secret, je l’avais fait clôturer également de murs élevés. On y avait accès par une porte dissimulée au fond du parc, donnant sur une route et dont je possédais seul la clef.

Je m’étais ainsi réservé un espace d’environ cinq arpents de terrain sur lequel on n’avait vue d’aucune part et où tout ce qui pourrait s’y passer serait un mystère pour les domestiques de la villa.

J’avais transformé le parc en un véritable jardin anglais avec sentiers couverts, grottes, fontaines et tout ce qui pouvait ajouter à sa rustique beauté. En face de l’appartement secret s’étendait une magnifique pelouse couverte de parterres où s’épanouissaient les fleurs les plus variées, autour d’une statue de Vénus en marbre blanc sortant d’un énorme bouquet de roses ; dans le jardin, étaient disséminées des statues de différentes formes, les unes mâles et barbues, comme la tête antique du Bacchus indien, les autres féminines et délicates avec les attributs puérils d’une jolie fillette.

De beaux poissons dorés nageaient dans les fontaines, tandis qu’au fond des bassins la nacre étincelait mêlée aux cristaux les plus rares. Dans un endroit très retiré j’avais fait construire une petite piscine en marbre pour nos ébats en plein air.

Les jardiniers qui prenaient soin de cette vallée du bonheur n’y étaient admis que les lundis et mardis de chaque semaine, lesquels jours étaient entièrement consacrés par moi à l’étude, les quatre autres étant uniquement réservés au culte de Vénus.

Voilà pour les arrangements extérieurs ; il ne me reste plus qu’à vous dire quelques mots sur l’agencement de ma chambre d’amour.

Cet appartement secret était très spacieux et meublé dans le style Louis XV. Sur des étagères en marqueterie s’alignaient les œuvres érotiques des meilleurs auteurs, illustrées de gravures excitantes et admirablement reliées.

Les sièges en or moulu étaient recouverts de satin gris et rembourrés de duvet. Un divan de style, garni de coussins, servait à nos voluptueux exercices. Il y avait aussi une superbe table avec pieds dorés et dessus de marbre, sur laquelle étaient servies nos délicieuses collations, au moyen d’une trappe pratiquée dans le plancher.

Les rideaux des fenêtres étaient en soie grise et des stores vénitiens de couleur rose pâle répandaient dans la chambre une voluptueuse clarté. La cheminée de marbre, très large, supportait un magistral bas-relief représentant d’adorables enfants nus des deux sexes, dans des attitudes galantes, entrelacés. Les côtés et le devant de cette élégante cheminée étaient incrustés de sujets en porcelaine représentant le Triomphe de Vénus.

Dans des vitrines étaient rassemblées des collections très rares de tabatières à double fond et quantité de sujets érotiques japonais en ivoire. Le reste de la villa était meublé comme toute autre maison honorable de notre époque. Mon personnel, très discret et largement rétribué, se composait d’une vieille femme de charge, d’une cuisinière robuste et d’une femme de chambre espiègle et coquette.

Quant aux jardiniers, ils habitaient au dehors et comme ils étaient payés, pour leurs deux jours d’ouvrage, aussi largement que pour toute la semaine, ils connaissaient trop bien leurs intérêts pour manifester la moindre curiosité sur ce qui pouvait se passer chez moi quand ils n’étaient pas de service.

Maintenant que je vous ai esquissé les lieux, je vais immédiatement vous recopier mes lettres amoureuses, en vous priant, aimable lecteur, de vouloir bien fermer ce livre s’il n’est pas à votre goût, plutôt que de médire.

Votre très humble serviteur,

L’AUTEUR.


CHAPITRE 1 – Lesbia

Tu me demandes, charmante Lesbia, d’adoucir un peu tes ennuis en te racontant quelques uns de mes caprices. Comme j’ai toujours été ton esclave, je me hâte d’obéir. Il faut te dire, chère petite[1], que pour les servir j’ai à ma disposition plusieurs dames complaisantes que je paie en conséquence.

Mardi dernier, j’étais étendu paresseusement sur un sofa, absorbé dans la lecture du charmant ouvrage de Diderot La Religieuse, quand la sonnette se fit entendre. Je me relevai vivement et allai ouvrir.

Devant la porte était arrêtée une voiture bien connue de moi et dont le sémillant cocher était Madame R… elle-même. Un imperceptible mouvement des sourcils et un geste de son fouet vers l’intérieur de sa voiture m’apprirent ce que je voulais savoir. Alors, m’étant assuré que nous n’étions pas observés, je murmurai tout bas : « dix heures » et j’ouvris la portière.

« Venez mes chéries !… » Et deux délicieuses créatures, coquettement habillées, avec les plus jolis petits chapeaux du monde et d’amples robes descendant à peine jusqu’aux jarretières s’élancèrent à cet appel dans mes bras. Un instant après, nous étions tous trois dans le jardin.

La plus âgée de ces deux amours de jeunes filles était une blonde aux cheveux d’or ; des yeux doux du plus joli bleu, un petit nez légèrement retroussé, des lèvres d’un rose vif et des dents perlées complétaient le plus délicieux visage. Elle avait juste seize ans.

Sa compagne, une piquante brunette avec des yeux très noirs, des cheveux d’ébène et un teint de rose incarnate en avait quinze. Quand je t’aurai dit que leurs formes étaient parfaites leurs manières cultivées et élégantes, tu conviendras avec moi que Madame R… avait fait un excellent choix.

« Maintenant, mes amours, leur dis-je en les embrassant, qu’allons-nous faire d’abord ? Avez-vous faim ? Voulez-vous manger ? »

Cette offre parut leur donner grande satisfaction et les prenant toutes deux par la taille je les conduisis à ma chambre. Pâtés, fraises à la crème, abricots disparurent en moins d’un instant. Tandis qu’elles mangeaient, je les explorais, caressant le derrière velouté de la jolie brunette, ou introduisant mon doigt dans le con à peine ombré de la belle blonde.

Cette dernière s’appelait Blanche et l’autre Cerise.

J’étais transporté de plaisir et me tournant de l’une à l’autre, je les couvrais de baisers. La collation enfin terminée nous allâmes dans le jardin où je leur fis voir toutes les curiosités sans oublier la statue de l’impudent Priape dont la grotesque apparence les fit beaucoup rire, avec son vit tout redressé ; puis je proposai de les balancer un peu sur l’escarpolette.

Je pris soin, pour bien mettre en vue leurs jolis derrières, de les asseoir sur le bord du siège, et comme leurs robes étaient très courtes, à chaque fois que je lançais en l’air la balançoire, j’avais une vue complète de ces deux globes si blancs au milieu desquels on apercevait les jolies petites fentes roses, puis les chers petits pieds, les jambes délicieuses ! Quoi de plus beau ! Mais la vue était trop tentante : nous avions chaud tous les trois, moi de les avoir balancées, elles du vin qu’elles venaient de prendre ; aussi fûmes-nous bientôt d’accord pour nous diriger vers un endroit retiré où se trouvait une petite piscine construite en marbre, profonde seulement de quatre pieds.

Bientôt nous étions nus jouant dans l’eau ; je pus alors embrasser d’un seul coup d’œil toutes leurs beautés : les petits seins pointus commençant à pousser, les épaules d’ivoire, les tailles si mignonnes, les magnifiques hanches, les derrières à fossettes, les cuisses potelées et les ventres à la peau satinée et si blanche !

En un instant mon vit fut droit et ferme ; je le mis dans leurs mains, j’embrassai et caressai leur con, je les gamahuchai et alors l’impertinente Cerise s’emparant de mon vit à tête rouge le mit dans sa bouche rose et roula sa langue alentour d’une telle façon que je faillis m’évanouir de plaisir.

Je m’étendis ensuite sur le gazon : Blanche à califourchon sur moi, ma langue collée à sa rose ; Cerise à cheval aussi, un peu plus bas, et l’un de mes doigts dans son bouton de rose. Les mains de la délicieuse brunette n’étaient pas paresseuses non plus ; de la droite, elle jouait avec mes boules, de l’autre chatouillait délicieusement la région située au-dessous.

Mais la nature ne résiste pas longtemps à une telle excitation ; changeant de position, je fis mettre ma jolie Blanche à genoux, tandis que Cerise faisait pénétrer mon vit tout humide de sa salive dans le charmant petit conin de celle-ci.

Elle était étroite, mais non vierge, de sorte qu’après un ou deux coups de reins je l’enfonçai jusqu’à la garde. Pendant ce temps, Cerise me chatouillait et frottait son beau corps sur le mien. Bientôt Blanche commença à jouir et à soupirer tout haut : « Oh ! Oh ! Cher Monsieur… m’y voici… oh ! je m’évanouis… je meurs… » Et lorsque la douce liqueur l’inonda, elle s’affaissa sur le gazon. Dès qu’elle fut un peu remise, nous nous plongeâmes de nouveau dans la piscine pour laver la rosée d’amour dont nous étions couverts.

Nous passâmes ainsi dans l’eau les plus chaudes heures de l’après-midi, puis nous nous habillâmes. Le soleil était disparu depuis longtemps déjà et le soir commençait à répandre ses ombres ; je proposai donc de rentrer dans la villa où j’amusai mes jeunes amies en leur montrant un superbe album de gravures érotiques. Mais ne va pas croire que mes mains étaient dans l’oisiveté : toutes deux étaient glissées sous leurs robes. Cerise avait mis une des siennes dans mon pantalon et manipulait ma queue avec une ardeur qui m’amusait beaucoup ; j’en découvris bientôt la raison, car elle me dit, en faisant une adorable moue : « Vous aimez mieux Blanche que moi ! »

— Mais non, mon petit ange ! Je vous aime toutes les deux, dis-je en riant de tout mon cœur à cet accès de jalousie de la petite chatte.

— Ah ! Oui, vous pouvez rire, s’écria Cerise, mais je ne vois pas pourquoi je ne serais pas baisée aussi bien qu’elle !…

— Ah ! C’est là où tu veux en venir… Très bien, petite polissonne !… Allons, viens !…

Et attirant la charmante jeune fille sur une chaise longue, je relevai ses robes en moins d’un instant, et je constatais qu’elle était toute mouillée. Oh ! Viens vite, Blanche, s’écria-t-elle, suce la queue de Monsieur et tâche qu’elle soit bien raide, car tu sais que je suis très étroite et que j’ai du mal à la faire entrer.

La délicieuse Blanche, qui feuilletait toujours le bel album, accourut vers moi et entourant de ses bras blancs mes cuisses nues, elle engloutit la tête rose de mon vit dans sa petite bouche et le suça de la façon la plus délirante. J’aurais certainement déchargé dans sa bouche si Cerise ne l’avait arrêtée dans la crainte d’en être frustrée. Alors, guidant elle même mon vit dans son petit conin entr’ouvert, elle commença à bondir et se tortiller jusqu’à ce qu’il eut entièrement pénétré ; puis, croisant ses jambes derrière mes reins et faisant frétiller sa langue dans ma bouche, elle se livra entièrement aux joies de la plus folle sensation.

J’étais étonné de rencontrer une telle précocité chez une aussi jeune créature, mais j’appris par Madame R…, qui l’avait élevée, qu’on s’était donné beaucoup de peine pour exciter les passions de cette enfant depuis l’âge de huit ans, d’abord avec des garçonnets, puis avec de grandes personnes.

J’avais trouvé Blanche vraiment délicieuse, mais Cerise apportait dans son joli conin une fureur qui vous mettait hors de vous. Les délices que me procurait cette fille si voluptueuse étaient telles que je les prolongeai le plus longtemps possible, mais elle bondissait avec une telle énergie que bientôt elle me fit décharger et tout fut fini.

Je fus heureux de pouvoir cacher la tête fort penaude du pauvre vit dans mon pantalon et, comme il était près de dix heures, je sonnai pour le chocolat qui fut bientôt monté par la trappe, servi dans de jolies petites tasses de porcelaine, avec des gâteaux et des confitures, auxquels les jeunes filles firent le plus grand honneur.

La sonnette du jardin nous annonça Madame R…

Je mis dans la poche de chacune d’elles une belle guinée toute neuve, et à la dame un portefeuille contenant vingt livres sterling dont elle parut très satisfaite. Adieu, mes belles chéries, leur dis-je. J’espère vous revoir sous peu. Au revoir, cher Monsieur, crièrent-elles en même temps, et la voiture s’éloigna.

Très fatigué, je me mis au lit et repassai en rêve toutes les joies de cette délicieuse journée.


CHAPITRE 2 – Laïs

J’ai bien peur, ma jolie Laïs, que tu ne sois fâchée de mon silence, aussi pour me le faire pardonner, je vais te narrer une aventure arrivée ici dernièrement et qui, je crois, t’amusera beaucoup.

Tu te rappelles certainement cette jolie Mrs H… que tu as rencontrée ici une fois. Elle est venue me voir l’autre jour et après que j’eus rendu hommage à ses charmes, qui ne sont pas à dédaigner, assise sur mes genoux, tout en savourant un vieux bourgogne, elle m’apprit l’objet de sa visite.

« Comme je vous sais généreux, me dit-elle, j’ai toujours plaisir à vous obliger et à vous faire profiter de tout ce qui peut être le régal d’un vrai épicurien. Il m’est arrivé de la campagne une nièce qui a perdu son père depuis longtemps et vient de perdre sa mère. Je vous laisse à penser combien l’arrivée de l’orpheline a été désagréable à mon mari, qui ne connaît d’autre amour que celui de l’argent. Je l’ai apaisé en lui promettant de trouver sous peu une place à la jeune fille qui a juste dix-sept ans. Elle est fraîche et belle comme une rose et des plus innocentes ; j’ai pensé que ce serait pour vous un grand amusement de l’avoir ici pour faire son instruction. Vous avez, je le sais, un petit cottage avec une laiterie, vous pourriez prendre ma nièce comme laitière, avoir une vache ou deux et ce serait merveilleux. »

— Mais, lui dis-je, n’aurait-elle pas peur de demeurer toute seule dans le cottage ? Et si les jardiniers s’apercevaient de sa présence, qu’en penseraient-ils ?

— Oh ! Monsieur, mais rien n’est plus facile : je connais une vieille femme, aussi pauvre que simple, qui sera trop heureuse d’habiter cette chaumière. Elle seule sera vue des jardiniers et la petite sera tenue à l’écart pendant leurs heures de travail.

— Très bien ! J’accepte, lui dis-je ; vous arrangez les choses à merveille.

Mrs H … me quitta ravie, après m’avoir chaleureusement remercié. La vieille mère Jukes et la jolie Phoebé furent bientôt installées chez moi. Deux vaches occupèrent l’étable et la petite laitière se mit à l’œuvre.

Deux jours après, j’allai une après-midi la voir traire ; elle se releva confuse et rougit tout en me faisant une gentille révérence. « Eh bien ! Phœbé, lui dis-je, que pensez-vous de la laiterie ? Êtes-vous contente et pensez-vous vous y plaire ? »

Elle me fit une seconde révérence et répondit : « Oh ! Oui, Monsieur, j’en suis bien contente. »

— Et le cottage vous convient-il ?

— Oh ! Je crois bien, Monsieur.

— C’est parfait !… Maintenant que vous avez fini de traire vos vaches, je vais vous montrer toute ma basse-cour et mes bêtes favorites desquelles vous devrez également prendre soin.

Elle alla aussitôt ranger ses seaux et me suivit. Phœbé remarqua immédiatement le coq monté sur une des poules.

— Oh ! Oh ! S’écria-t-elle, voyez le méchant coq, comme il maltraite la pauvre poule, c’est tout à fait ce qu’ils faisaient chez mon père, mais je ne veux pas le laisser faire.

Et elle s’avança pour chasser le coq.

— Ah ! Mais non ! Arrêtez, Pœbé, lui dis-je, car s’il n’enfile pas la poule comment ferons-nous pour avoir des poulets ?

— Mais, Monsieur, les poulets viennent des œufs et si le coq appuie ainsi sur la poule, il les brisera dans son ventre.

— Pas du tout !… Il est vrai que les poules pondent des œufs, qui sont excellents à manger, mais ils ne deviendraient pas des poulets si le coq n’intervenait pas.

Phœbé ouvrit démesurément ses grands yeux bleus en m’écoutant et s’écria : « Ah ! Vraiment !… »

— Ne vois-tu pas, que pendant qu’il appuie sur elle, il fait autre chose ?… Si tu regardes la queue de la poule, tu verras qu’elle est relevée et que le coq met quelque chose dans le petit trou qui est au-dessous de la queue.

— Oh ! Oui, s’écria-t-elle en rougissant, je vois maintenant.

— Tu vois, Phœbé, que tu as beaucoup à apprendre et je vais te montrer quelque chose de plus curieux encore. D’où penses-tu donc que viennent les poulains et les petits chats ?

— Mais, Monsieur, de leurs mères, je suppose.

— Sans doute, mais ils ne pourraient pas venir au monde si on ne les avait pas faits. Allons à l’écurie, tu vas voir ce que mon petit poney fera quand je l’approcherai de la jument et dans quelques mois tu pourras caresser le poulain qu’il aura fait aujourd’hui.

En apprenant toutes ces choses, la charmante fille était très troublée et ne savait plus que dire. Nous pénétrâmes dans l’écurie. Les poneys étaient d’admirables petites bêtes, d’une belle nuance crème, qui m’avaient été envoyées de Birmanie par un ami. Enlevant la cloison qui les séparait, je laissai le poney passer de l’autre côté. La petite jument le reçut avec un hennissement de bienvenue.

— Oh ! s’écria Phœbé, comme ils ont l’air d’être heureux de se trouver ensemble.

Le poney se mit à mordre la jument çà et là, qui releva sa queue et hennit de nouveau. Son amoureux répondit à son hennissement et bientôt il se mit à flairer ses beautés sexuelles qu’il lécha et son énorme membre apparut.

Je le fis remarquer à Phœbé. « Oh ! Oui, je le vois… comme c’est drôle, répondit-elle en rougissant et tremblant de tout son corps. »

Je passai un bras autour de sa taille et l’embrassant doucement, je lui dis tout bas : « Maintenant, observe bien ce qu’il va faire. »

Le poney se dressa sur ses jambes de derrière, enserrant la jument avec celles de devant et son énorme vit commença à entrer. La jument se tenait immobile. Alors, lui mordant le dos, il exécuta son mouvement de va-et-vient.

La jeune fille, très anxieuse, suivait des yeux, ces exercices, et les deux bêtes hennissaient maintenant de plaisir.

— Vois-tu, Phœbé, s’ils sont heureux !

— Mon Dieu ! Monsieur, quel plaisir peut-on trouver à sentir cette longue chose dans le corps ?

— Mais le plaisir, dis-je sentencieusement, que la nature donne à tous ceux qui propagent leur race, et un jour, toi aussi, ma petite fille, tu le connaîtras ce plaisir ; mais regarde, il a fini et se retire. Vois comme les parties de la femelle s’ouvrent et se referment avec délices ; regarde comme elle remue sa queue et tourne la tête pour en demander encore.

Mais Phœbé ne m’écoutait plus ; elle était assise sur une botte de foin et ses yeux fixés sur le vit du poney qui se raidissait de nouveau, elle était toute troublée de ce qu’elle voyait. Je devinais, sans peine, la cause de son énervement et m’asseyant auprès d’elle, je glissai une main sous ses jupes : elle frissonna, mais ne résista pas. Je caressai ses cuisses fermes et potelées ; explorant plus haut, je sentis un léger duvet comme la mousse, dans lequel je plongeai les doigts. J’écartai les lèvres de son petit conin et, pouvais-je en croire mes doigts, elle avait déchargé et sa chemise était toute mouillée. Une de ses mains retomba sur mes genoux.

Je la serrai bien contre moi, collant mes lèvres aux siennes. Depuis un moment déjà ma queue était dure comme le fer ; les boutons de mon pantalon sautèrent et Jack s’élança de sa cachette entre les doigts de la charmante enfant.

À cette vue elle eut un petit cri et retirant vivement sa main en même temps qu’elle repoussait la mienne, elle se releva, criant avec véhémence : « Oh ! la ! fi donc, Monsieur ! non ! je ne veux pas ! j’ai peur !… »

Mais je ne voulais pas perdre une telle occasion ; je me mis à lui parler doucement et la ramenai près de moi. Je m’enhardis et lui baisai les yeux, lui chatouillant le bout de sa langue avec la mienne ; je caressai ses jolis petits seins et ses belles fesses, puis son clitoris. Alors ses yeux brillèrent, et s’abandonnant toute à moi, elle se saisit de l’instrument qui l’avait tout d’abord tant effrayée. Quelques instants après je la renversais sur le foin et j’attaquais sa virginité.

Elle se débattit énergiquement et lorsque ma verge commença à la perforer, elle poussa un cri de douleur. Heureusement que la vieille mère Jukes, qui est sourde, ne put rien entendre. Enfin, après beaucoup de peine, je pénétrai dans son joli carquois. J’opérai de mon mieux, et bientôt une douce langueur envahit la charmante fille : le plaisir succéda à la souffrance. Elle ne me repoussait plus, et tout en pleurant doucement sur mon épaule, elle s’arrêtait de temps en temps pour me couvrir de voluptueux baisers.

Elle eut vite atteint le comble de la félicité et alors toute sa pudeur disparut ; elle croisa ses jambes sur mes reins, se tortilla, me mordant et m’embrassant furieusement. Elle jouit abondamment. Nous renouvelâmes trois fois ces joies séraphiques puis je la laissai retourner à la laiterie.

J’en ai fait une adorable et fervente adepte des plaisirs de l’amour ; nullement jalouse, elle m’est très utile dans les autres petites affaires que j’ai en mains. Je remis à Mrs H… cinquante guinées pour la virginité de sa nièce, car aucune autre ne m’avait procuré autant de plaisir que cette charmante enfant.

Bonne nuit, maintenant, chère Laïs, si après un pareil récit tu peux dormir seule, c’est plus que je ne puis faire ; aussi vais-je me réfugier dans les bras de ma voluptueuse Phœbé, pour apaiser les feux que cette narration a allumés dans mes veines.


CHAPITRE 3 – Sapho

Tu te plains, douce enfant, d’être sans nouvelles de moi et tu me rappelles que je suis le seul homme qui ait su te procurer du bonheur. En réponse à ta plainte, je dois t’assurer que si j’avais eu à raconter quelque chose pouvant intéresser ma jeune philosophe, je le lui aurais certainement écrit, mais je sais très bien que les histoires d’amour entre hommes et femmes ne t’amusent guère et que la passion lesbienne est seule de ton goût.

Quant à ton éloge sur mes capacités sensuelles à ton égard, il me flatte beaucoup et si tu peux trouver une excuse auprès de ta tante pour t’absenter, je m’engage à te faire passer une après-midi agréable. En attendant, je vais te raconter une aventure qui, sans doute, te plaira beaucoup.

Je me promenais dans un de ces bois épais qui abondent dans le voisinage lorsque, en un coin retiré, j’aperçus deux jeunes filles assises très près l’une de l’autre et dont la conversation paraissait des plus animées.

Elles étaient tellement absorbées par leur entretien que je pus sans difficulté m’avancer doucement près d’elles sans en être remarqué ; et me dissimulant derrière un buisson, je m’étendis sur l’herbe afin d’entendre leurs propos.

La plus âgée était une belle femme d’environ vingt-cinq ans, les cheveux et les yeux très noirs, un nez aquilin, et d’allure un peu masculine. Sa compagne était une charmante jeune fille qui pouvait avoir seize ans, au visage très doux, un ovale parfait, des yeux bleus ombragés de longs cils noirs et une abondante chevelure blonde, dont les mèches folles suivaient les caprices du vent ; c’était un ravissant tableau qui faisait naître en moi un violent désir de connaître les plus intimes beautés de ce joli corps.

J’écoutai leur conversation : « Je vous assure, disait la brune, que les hommes sont des créatures très égoïstes ; et d’ailleurs quel autre plaisir pensez-vous qu’ils puissent nous donner que celui que nous prenons sans eux ? »

— Mais, ma chère, dit la jeune fille, vous parlez très bien sans nul doute, et pourtant il doit y avoir quelque chose de délicieux dans les joies de l’amour, si nous en croyons les poètes, qui ont si souvent chanté ce sujet. Et d’abord, laissez-moi vous dire que j’en connais plus long, sur ce chapitre, que vous ne pouvez le supposer.

— Mon Dieu ! s’exclama l’autre, en changeant de figure, est-ce possible que vous connaissiez déjà l’amour à votre âge !

— Faut-il donc tout vous dire ?

— Oh ! Oui ! Petite amie, racontez-moi vite.

— Eh bien ! Donc, vous connaissez certainement la jeune Mrs Leslie. Elle fut mon amie de pension et quelques mois après sa lune de miel j’allai lui faire visite à la jolie propriété que possédait son mari, Harpsden-Court. Elle me raconta non seulement toutes les joies secrètes du mariage, mais elle alla jusqu’à me permettre d’être témoin de son bonheur. Témoin ! s’exclama son amie, mais c’est presque incroyable ! Croyez-moi, c’est ainsi, et je vais vous raconter dans les détails tout ce que j’ai vu.

Et la jolie blondinette, après avoir posé un long baiser sur la bouche de son amie, commença ainsi : « Mon amie Clara Leslie est douée d’un visage aimable sans être positivement jolie, mais son corps est plein de compensations comme le découvrit son mari à sa très grande satisfaction. Elle a vingt ans, et la beauté de ses formes surpasse celle des plus belles statues. Elle me proposa donc de rester à coucher et m’installa dans une chambre voisine de la leur, qui n’en était séparée que par une mince cloison en bois, dont un des nœuds, assez gros, pouvait se retirer et donner vue sur la couche nuptiale. Clara me dit qu’elle allumerait plusieurs bougies sur la petite table près du lit et qu’elle ferait en sorte que je pusse bien voir tout ce qui se passerait entre elle et son mari. Après une soirée fort agréable, nous allâmes nous coucher vers dix heures et une fois déshabillée et ma toilette faite, je me mis sur le divan, l’œil collé à mon observatoire. Aidée de son mari, Clara fut bientôt entièrement nue, semblable à une Eve splendide avec ses beaux cheveux dénoués tombant sur ses épaules d’albâtre. »

« Charlie, mon chéri, dit mon amie, couche-toi au pied du lit pour que je monte sur toi, à la Saint Georges comme tu dis : j’aime tant cette posture. » Il l’embrassa tendrement et s’étant mis tout nu aussi, il s’étendit au pied du lit. C’est alors que je vis, pour la première fois, cet étonnant bâton de chair à tête rose semblant sortir d’un nid d’épaisses boucles noires. Après avoir attendu un instant pour me laisser le temps de bien voir, Clara mit la tête du noble bijou entre ses lèvres et l’ayant bien humecté pendant quelques secondes, elle se plaça à cheval sur son mari, montrant ainsi à mes yeux ravis, son joli derrière à fossettes et ses cuisses d’une blancheur de lis entre lesquelles j’apercevais sa fente rose. Alors, prenant le membre dans sa petite main, elle l’introduisit dans son vagin et se mit à remuer follement.

Son mari étreignit furieusement les deux blancs hémisphères, lui baisant les seins, tandis que des soupirs de délices échappaient à cet heureux couple. Quant à moi, j’étais si excitée que j’en suffoquais. Enfin j’eus recours au soulagement habituel de la pensionnaire et je me servis de mon doigt à défaut de quelque chose de meilleur. Bien que ce ne fût là qu’une faible compensation, elle apaisa le chatouillant désir qui s’était emparé de moi. Pendant ce temps, Clara et Charlie avaient atteint le comble de la félicité, haletants dans les bras l’un de l’autre. Après quelques instants de repos, Charlie fut de nouveau en état de recommencer. Il fit agenouiller sa femme au pied du lit et se tenant debout derrière elle, il introduisit sa queue entre ses cuisses. Ils renouvelèrent quatre fois la délicieuse opération dans des attitudes diverses, puis, éteignant les lumières le sommeil les gagna. J’eus bien du mal à m’endormir, je fus très énervée, cherchant vainement à me procurer avec mon doigt les satisfactions que Clara avait paru éprouver. Maintenant, ma chère amie, vous pouvez médire de l’amour, pour ma part, je ne souhaite rien tant que de rencontrer un jeune homme auquel je puisse plaire et le plus tôt sera le mieux.

« Ma chère petite, protesta la belle brune, je veux bien croire que votre amie a fait là un excellent mariage et qu’elle est très heureuse, mais ce que je tiens à vous faire comprendre, c’est que pour un couple heureux, il y en a dix autres de malheureux. D’ailleurs, je vais, si vous me le permettez, vous démontrer que les femmes entre elles peuvent trouver beaucoup plus de plaisir qu’avec l’homme. Nous sommes seules ici, laissez-moi vous montrer comment je sais donner du bonheur. »

— Vous ! s’écria la jeune fille… et à moi ?… Mais comment donc allez-vous faire, je voudrais vous y voir !…

— Eh oui ! À vous même, petite chérie, murmura l’autre, tandis que ses yeux noirs brillaient de désir et que déjà sa main plongeait sous les robes de sa compagne.

— Oh ! Comme c’est drôle, dit la gosse ; que me faites-vous donc !… C’est vraiment délicieux !…

— Oui ! Cher ange ! Donnez-moi votre main (et elle la glissa sous ses jupes). Maintenant je vais vous apprendre à toucher cette partie secrète. Ce n’est pas en mettant le doigt dedans qu’on procure du plaisir, mais en frottant dans le haut, juste à l’entrée, où se trouve le petit bouton qu’on nomme clitoris ; c’est ce bouton qui est le siège de la félicité de notre sexe.

Ce disant, elle manipulait adroitement le bijou de la blonde enfant qui se tordait en soupirant :

— Oh ! Quel bonheur !… Oh ! La délicieuse sensation !… Est-ce possible !… Je vais…

D’émoi, elle n’en pouvait plus articuler une syllabe. La tribade voyant l’approche de la jouissance, releva précipitamment les robes de son élève, plongea brusquement la tête entre ses jolies cuisses et la gamahucha avec une fureur inconcevable.

Puis, folle de lubricité, elle se troussa et à son tour se mit à califourchon sur la gentille fille, approchant son clitoris près de son visage afin de mieux sentir sa langue. Elle n’attendit pas longtemps, car son amie, excitée au plus haut point, prête à tout ce qu’elle désirait, la lécha avec une énergie sans pareille. Je les contemplai ainsi pendant quelques instants, tout en avisant au moyen de posséder la plus jeune dont la vue seule me rendait fou de désirs.

Tout à coup, la pensée me vint que, n’étant pas du pays, elles ne pouvaient être venues ici à pied, et qu’en explorant un peu les alentours, je trouverais bien leur voiture qui devait les attendre. Je laissai donc le charmant couple à ses joyeux ébats et je revins sur une large allée qui traversait le bois non loin de là. J’aperçus de suite une luxueuse voiture avec un valet en livrée ; en m’approchant, je vis à la couronne qui ornait la portière qu’elle appartenait à des personnes de qualité. J’accostai le laquais et lui remettant un écu, je lui demandai à qui était cette voiture. « À Sa Grâce Monseigneur le duc de G…s, répondit l’homme, en saluant très bas lorsqu’il eut remarqué mon habit brodé. »

— Alors, je suppose que vous attendez les deux dames qui sont dans le bois, lui dis-je. Oui, Monsieur, c’est lady Cécilia Clairville, fille de Monseigneur le duc, et mademoiselle La Coste, son institutrice française.

— Ah ! Vraiment ! Lui dis-je d’un air indifférent et je repris mon chemin en le saluant.

Au premier tournant de l’allée, je pénétrai de nouveau dans le bois et rentrai immédiatement chez moi. Je rageais à la pensée que cette institutrice, chargée par le duc de compléter l’éducation de sa fille, abusait de sa position pour la corrompre et en faire une tribade, au détriment de son bonheur. Car, permets-moi, Sapho, de te dire en passant que rien n’est plus nuisible à la santé et n’altère plus rapidement la jeunesse et la beauté que cet étrange penchant de l’amour entre gens du même sexe.

J’étais décidé à prendre ma revanche contre cette demoiselle La Coste, en mettant à profit les scènes que j’avais surprises au bois entre les deux femmes, et je me mis au lit avec cette résolution.

Et dès le lendemain matin, j’envoyais par un fidèle messager, à l’institutrice, ce billet :

Mademoiselle, J’ai assisté à tout ce qui s’est passé hier, dans le bois, entre vous et lady Cécilia.

Je suis un homme puissant et si vous ne tenez pas à ce que j’aille, en personne, avertir le duc de votre conduite, vous viendrez, accompagnée de votre élève, demain à trois heures de l’après-midi, près du vieux chêne situé à l’est du même bois.

Vous prendrez un fiacre que vous aurez soin de quitter à l’autre extrémité du bois. Pour empêcher toute indiscrétion, vous ferez bien de dissimuler vos figures sous une voilette. À vous, suivant la conduite que vous tiendrez.

ARGUS.

À l’heure fixée j’étais au rendez-vous et me plaçai à l’ombre de ce vieux chêne ; ignorant les embûches que la rusée pouvait me réserver, j’avais par précaution mis dans mes poches deux pistolets chargés. Bientôt les deux belles créatures apparurent. Je saluai aimablement la jeune fille et me contentai de lancer un regard méprisant à l’institutrice. « Ne craignez rien, lady Cécilia, lui dis-je, vous êtes avec un homme d’honneur qui ne vous fera aucun mal. Quant à vous, mademoiselle La Coste, vous aurez en moi un ami ou un ennemi, suivant votre attitude : choisissez. »

— Vraiment, Monsieur, dit-elle, votre conduite en cette affaire est tellement singulière que je ne sais que penser. Mais laissez-moi vous dire que si vous avez de mauvaises intentions en nous faisant venir ici, je saurai me venger.

— Je n’en doute pas, Mademoiselle, lui répondis-je sur un ton narquois, et j’ai pris toutes mes précautions. Mais permettez-moi, Mesdames, de vous offrir à chacune un bras et veuillez pénétrer avec moi un peu plus avant dans le bois.

L’empressement avec lequel l’institutrice y consentit, me mit sur mes gardes et bien m’en prit.

J’allais commencer mes explications, quand tout à coup deux hommes masqués, pistolet au poing, se dressèrent devant nous, menaçants. Les dames poussèrent des cris. Je me dégageai d’elles et tandis qu’un des brigands m’envoyait une balle à travers ma perruque, je pris un de mes pistolets et le tuai raide ; l’autre tira alors une balle qui me frôla l’épaule droite et, chose inattendue, alla percer la tête de mademoiselle La Coste qui, me lançant un regard plein de haine, tomba foudroyée sur le sol. Le brigand, voyant la partie perdue, tenta alors de s’enfuir, mais je l’abattis à son tour.

L’ennemi vaincu, je me retournai vers lady Cécilia qui s’était évanouie ; et soulevant dans mes bras ce corps si léger, je la portai vers l’endroit où la voiture avait été laissée. Elle avait disparu : le cocher, sans nul doute, entendant les coups de feu, avait jugé prudent de se sauver. Ma décision fut bientôt prise : j’emportai la charmante enfant dans mon cottage et la confiai aux soins de la vieille mère Jukes et de Phœbé, avec défense expresse de lui dire où elle se trouvait quand elle se réveillerait.

Puis je partis à la ville voisine, prévenir un vieil ami magistrat de ce qui venait de se passer, tout en présentant l’origine de l’histoire à ma façon. Je le priai de bien vouloir ouvrir une enquête, sans ébruiter cette sinistre histoire, puisque les coupables étaient châtiés.

Je revins le soir et trouvai ma belle hôtesse beaucoup mieux. L’ayant consolée de la mort de mademoiselle La Coste, je lui fis comprendre la perversité de cette vilaine femme et après avoir fait allusion à la scène du bois, je lui dis que j’avais vu et entendu tout ce qui s’était passé entre elles. À ces mots la douce enfant se couvrit la figure de ses mains pour cacher sa rougeur. Mais tout en la réconfortant par de douces paroles, je lui dis gaiement : « Allons, chère petite, tout est bien qui finit bien. Pensez à l’avenir ; je vous crois faite pour les joies de l’amour. Il est vrai que je ne suis pas aussi jeune que vous pourriez le désirer, mais je m’entends mieux à faire l’amour que bien des hommes qui sont au-dessous de mon âge. Je suis riche et d’une famille noble. Je connais votre secret et j’ai déjà vu tous vos charmes : voulez-vous m’épouser ? »

— Vraiment, cher Monsieur, s’écria la gentille enfant, votre galanterie en attaquant ces vilains hommes et en défendant mon honneur suffirait seule pour vous gagner mon cœur ; mais comme mon père, le duc, veut me faire épouser un vieillard plus âgé que lui, vieille créature que je déteste de tout mon cœur, je considère ma rencontre avec vous comme des plus heureuses et j’accepte votre offre avec la même franchise que vous l’avez faite. Vous me dites que déjà vous avez eu du plaisir à contempler les parties les plus secrètes de ma personne, eh bien ! Mon doux Monsieur, disposez de moi comme vous voudrez : je suis à vous pour toujours.

Et elle me tendit ses lèvres pour un ardent baiser.

Cette décision me combla de joie. Il fut convenu que nous écririons au duc le lendemain pour lui donner quelques détails sur l’agression dont sa fille avait failli être victime et la fin tragique de mademoiselle La Coste. Cécilia devait y ajouter qu’ayant une véritable répulsion pour l’union qu’il voulait lui faire contracter, elle avait fui avec le gentilhomme de son choix, qui l’avait sauvée d’une mort certaine.

Après avoir réglé cette affaire, je conduisis la jeune fille dans mon appartement ; je l’installai sur le divan et me hâtai de la déshabiller fiévreusement. Elle avait des formes délicieuses, de charmants petits seins fermes, des cuisses et des fesses admirables.

Nous fûmes bientôt couchés ; mes bras enlacèrent ce joli corps et je ne tardai pas à posséder tout ce que le doigt et la langue de mademoiselle La Coste lui avaient laissé de virginité. L’aube nous trouva plongés dans la félicité, mais à la fin, fatigués tous deux, après un voluptueux baiser, nous songeâmes au sommeil.

Quelques jours après, nous fûmes mariés très secrètement. Maintenant, ma chère Sapho, je termine cette longue lettre en te souhaitant d’en faire de même.


CHAPITRE 4 – Julia

La lettre, me racontant ton aventure avec le marquis, dans les jardins du Ranelagh, m’a beaucoup amusé. Pendant ce temps, moi je ne restais pas inoccupé.

Depuis ta dernière visite, j’ai colonisé un coin de mes terres. J’ai mis une vieille et discrète créature, appelée Jukes, dans ce joli petit cottage couvert de roses et de jasmin, et dans la laiterie, la plus fraîche et la plus charmante de toutes les paysannes. Elle se nomme Phœbé. Il faut que tu viennes me rendre visite, ne serait-ce que pour admirer les perfections de cette adorable enfant.

Phœbé et moi nous nous entendons à merveille ; elle est si jolie, si amoureuse, si gaie et le temps, les lieux et les occasions sont si pleinement à notre service que depuis je me suis livré entièrement aux fantaisies amoureuses les plus fatigantes. Cependant après l’avoir baisée dans toutes les attitudes imaginables, gamahuchée et avoir été sucée en retour, j’éprouvai le besoin d’un nouveau stimulant, mais hélas ! Je ne voyais ni Mrs R…, ni Mrs H… et leur écrire n’entrait pas dans mes principes de prudence.

Que faire ? Je commençais à désespérer. Ce fut la vieille Jukes qui, en cette circonstance et bien innocemment j’en suis sûr, vint à mon secours. Avec force révérences, elle me dit le plus humblement du monde qu’elle me serait d’une reconnaissance éternelle si je pouvais lui permettre d’avoir avec elle et Phœbé une de ses petites filles devenue orpheline. Elle m’expliqua que l’enfant était une douce et charmante créature de quatorze ans et comme elle savait que j’aimais à m’amuser quelquefois avec les enfants (pauvre innocente créature !), elle pensait que peut-être il me serait agréable d’avoir celle-ci de temps à autre.

Je consentis immédiatement et quelques jours après arriva la plus belle des fleurs du comté d’Hampshire.

J’étais ravi et je fis venir de suite les plus jolies petites robes qu’il y avait en magasin ; je donnai mes instructions à Phœbé pour qu’elles fussent très courtes, ne descendant pas plus bas que le genou. C’était, tu le comprends, afin d’avoir la facilité d’observer ses beautés délicates, sans être obligé de recourir à des attouchements qui eussent pu alarmer sa jeune innocence.

Nous fûmes bientôt de grands amis ; elle s’attacha de suite à Phœbé et l’escarpolette, les poissons dorés, les friandises, les jolies robes contribuaient à la rendre heureuse comme une petite princesse.

La vieille grand-mère la suivait en poussant des exclamations d’admiration : « Ah ! Mon bon Monsieur ! Que de bontés ! Doux Jésus ! » Et ainsi de suite.

La petite paysanne ne tarda pas à être tout à fait apprivoisée ; elle allait et venait dans ma chambre, accourait en sautant sur mes genoux et s’amusait innocemment, comme tous les enfants, à monter aux arbres et se rouler sur l’herbe. De cette façon, la petite chatte me faisait voir son joli petit conin rose.

Tout d’abord la mère Jukes essaya de l’en empêcher, lui disant que c’était très mal de se conduire ainsi devant le Monsieur, mais je lui dis de n’y point faire attention et que j’aimais à voir l’enfant heureuse et s’amusant sans contrainte.

À la nuit venue, la vieille femme se mettait au lit.

J’avais recommandé à Phœbé de laver la fillette entièrement tous les soirs, dès que la vieille serait couchée ; et pour m’assurer que les choses étaient faites convenablement, je voulus assister à l’opération, pour avoir le spectacle de cette nudité en bouton.

Phœbé est une fille très avisée qui ne demande pas de grandes explications, aussi aucun des charmes les plus secrets de mon adorable jeune Vénus n’étaient cachés à mes yeux ravis.

Tantôt Phœbé étendait Chloé sur ses genoux, me faisant voir ainsi ces globes si blancs qu’elle entrouvrait pour m’exposer tout ce qui se trouve en dessous ; ou bien elle la couchait sur le dos et lui écartait les cuisses comme pour la sécher avec une serviette. Enfin elle lui faisait prendre l’une après l’autre toutes les attitudes que je lui avais apprises.

L’innocente petite semblait goûter un réel plaisir à cette toilette ; elle courait et sautait toute nue à travers la chambre, badinant avec nous deux. Je trouvais dans la contemplation de ses amusements toute la satisfaction que je désirais et je me serais peut-être contenté de la vue de ses beautés sans attaquer son innocence si une circonstance imprévue ne s’était présentée.

Un soir, après avoir fait sa toilette, la petite vint à moi et sautant à cheval sur mes genoux commença à jouer. J’aurais été un saint au lieu d’un pauvre pécheur que je suis qu’il m’eût été impossible de résister à une pareille attaque.

Imagine donc, ma chère Julia, cette gracieuse créature dans toute la fraîcheur de l’adolescence, entièrement nue, avec de longs cheveux bruns flottant sur ses belles épaules, se frottant sur mes cuisses. J’abaissai alors une de mes mains et délivrai le pauvre prisonnier si raide, qui depuis un moment menaçait de s’échapper de sa prison ; il se glissa de lui même entre les cuisses de la fillette et sa tête rouge apparut (comme je pus le voir grâce à un miroir qui se trouvait en face de nous), impudemment entre ses jolies petites fesses.

Elle s’en serait peut-être aperçue si mon doigt n’avait été très occupé déjà dans sa petite fente, la « chatouillant », comme elle disait en riant de bon cœur, tandis qu’en retour elle me chatouillait sous les bras.

Soudain, comme si elle avait une communication très importante à faire, elle me dit : « Savez-vous que… » Puis elle s’arrêta, toute hésitante, et je me demandais où elle voulait en venir. « Que… que… j’ai vu… ici… »

— Mais quoi ? Répondis-je anxieux : parle, chérie !

— Le coq, faire des poulets…

C’en était trop et j’éclatai de rire, après quoi je lui demandai : « Et comment le coq fait-il cela, ma chérie ? »

— Mais, dit Chloé de l’air le plus naturel, il chatouille la poule et quand elle pond des œufs ils deviennent des poulets.

— Je ne comprends pas, dis-je, puisque le coq n’a pas de doigts, comment peut-il chatouiller la poule ?

— Ah ! Mais, s’écria Chloé triomphante, il en a un, et un très long même, je l’ai aperçu qui s’avançait en dessous de sa queue pendant qu’il s’appuyait sur la poule, exactement comme vous me chatouillez en ce moment, mais il faisait entrer son doigt dans le corps de la poule. N’ai-je pas raison de dire que le coq fait les poulets en chatouillant la poule ?

— Très bien raisonné, mignonne, lui dis-je, et je vois bien qu’élevée à la campagne, tu n’es pas une sotte ; et maintenant, je vais te dire quelque chose que toutes les petites filles sont très curieuses de savoir, mais dont les parents et grand-mères ne leur parlent jamais. Mais dis-moi d’abord qui t’a fait croire que c’était en chatouillant la poule que le coq faisait les poulets ?

— Mais, c’est parce que Phœbé me l’a dit.

— Il faut me pardonner, Monsieur, répondit la pauvre enfant très gênée, mais Chloé me tourmentait tellement au sujet du coq s’appuyant ainsi sur la poule qu’à la fin je fus obligée de lui expliquer.

— Vous avez bien fait, dis-je, il n’y a aucun mal à cela, ne s’agit-t-il pas d’une chose toute naturelle ?

Puis m’adressant à Chloé dont je n’avais pas quitté le petit conin : « Voudrais-tu savoir, ma chérie, d’où viennent les bébés et comment ils sont faits ? »

— Oh ! oui, répondit-elle en m’embrassant.

— Tu dois savoir que tu n’es pas faite comme un petit garçon ?

— Oui, répliqua-t-elle, c’est ici que vous voulez dire, en montrant l’endroit où mon doigt la chatouillait toujours.

— C’est cela ; mais as-tu jamais vu un homme, et voudrais-tu en voir un ?

— Oh ! Je crois bien ! S’exclama-t-elle.

— Eh bien ! Regarde ! Lui dis-je en la soulevant et permettant ainsi à mon vit de se redresser.

— Oh ! La drôle de chose ! s’écria Chloé en le prenant dans la main ; comme c’est chaud ! C’est ça que je sens contre mes fesses depuis un moment ! Mais comment cela peut-il faire un bébé ?

— Je vais te faire voir, mais je ne te promets pas d’en fabriquer un, car on ne réussit pas toujours. Mais c’est en faisant ce que je vais faire à Phœbé que l’on a des enfants.

— Oh ! Je comprends, s’écria-telle en battant des mains, vous allez faire à Phœbé ce que le poney a fait à la jument. Phœbé me les a montrés et m’a tout expliqué comme pour le coq et les poulets.

— Alors, dis-je à Phœbé, puisqu’elle a vu cela, je ne vois aucun mal à ce qu’elle sache le reste ; viens près de moi, étends-toi et relève tes jupes.

En un instant elle s’était retroussée, offrant une vue complète de ses jolis charmes.

— Oh ! Mon Dieu ! s’écria Chloé, toute rougissante, vous avez des cheveux au bas du ventre !

— Et toi aussi, ma petite mignonne, dis-je, tu ne tarderas pas d’en avoir. Mais observe ce que je vais faire maintenant et pendant ce temps, chatouille-moi par-dessous.

Elle s’en acquitta de la façon la plus délicieuse et rit follement en voyant Phœbé bondir et se tortiller sous ma queue. Dès que ce fut fini, j’envoyai Phœbé chercher du vin et des gâteaux pendant que je branlai la jolie petite pucelle.

Cette opération succédant à tout ce qu’elle venait de voir, éveilla tout à coup ses passions encore endormies et sa précoce énergie. Elle saisit avec ardeur mon vit tout raide et le mettant dans sa petite bouche, commença à le sucer de telle sorte que je laissai échapper entre ses lèvres le liquide amoureux, tandis que sa rosée virginale arrosait ma main. « Oh ! Que c’est salé, dit-elle en crachant la liqueur et faisant la grimace. Et c’est cela qui fait des enfants ? »

— Oui ! Ma chérie ; une seule goutte est suffisante pour faire une jolie petite fille comme toi, ou un petit garçon.

Après le souper, Chloé me dit qu’elle n’était pas fatiguée et serait très contente de nous voir recommencer nos exercices ; je lui répliquai que c’était bien assez pour aujourd’hui, en lui recommandant de ne rien dire de tout cela à sa grand-mère.

J’espère que ma chère Julia aura trouvé ce récit varié très intéressant. Mais vraiment, je voudrais bien que tu viennes passer ici quelques jours, pour prendre aussi ta part de nos amusements.

Je t’attends au plus tôt.


CHAPITRE 5 – Euphrosine

Votre jolie cousine Sapho vous a sans doute appris l’étonnante nouvelle que j’étais marié. C’est pourtant vrai !… Qu’en pensez-vous ? Ma femme est une charmante créature, au dessus de ces absurdes notions de convenances et de jalousie. Son plus grand désir est de me rendre heureux, non seulement par le don de sa jolie personne, mais en me faisant profiter de toutes les occasions qui peuvent se présenter, dès qu’une nouvelle figure a su me charmer.

C’est dans cette intention qu’elle me proposa d’adopter les deux petites filles d’un de ses cousins qui, étant pauvre, avait dû accepter une situation dans la Compagnie des Indes, après avoir contracté un imprudent mariage dont ses enfants étaient le fruit. La mère étant morte, il renvoya les deux fillettes dans leur pays natal pour y faire leur éducation et, par un hasard extraordinaire, la pension choisie avait été celle de Mrs J… qui, comme vous le savez, est une de mes locataires qui occupe cette maison située non loin d’ici.

Elle est veuve d’un officier de marine et malgré ses trente-cinq ans, c’est encore une personne assez attrayante. Je suis toujours son favori par mes générosités, chaque fois qu’elle se trouve gênée aux échéances de son terme.

Nous allâmes donc la voir et elle nous reçut avec empressement ; ma femme lui expliqua immédiatement le but de notre visite. : « Ma chère Mrs J…, j’ai décidé sir Charles à me permettre d’adopter les petites filles de mon pauvre cousin et j’ai maintenant l’intention de prendre charge de ces jeunes demoiselles. Mais ne craignez rien, je n’ai nullement l’intention de vous les retirer ; leur éducation sera continuée comme par le passé. Mon seul désir est d’obtenir la permission d’enfreindre une de vos règles en vous demandant de leur laisser passer quelques jours avec nous, au lieu de prendre leurs sorties en même temps que les autres. »

— Comment donc, lady Cécilia, répliqua Mrs J…, mais je serai trop heureuse de vous être agréable ; vous arrangerez les sorties comme vous l’entendrez.

— Et si vous voulez bien, ajoutai-je, ma chère Mrs J…, nous faire le plaisir de venir vous même de temps en temps avec quelques-unes de vos jolies pensionnaires, nous en serons enchantés. Nous avons un joli cottage discret et vous y recevrons avec le plus grand plaisir. D’ailleurs sir Charles aime beaucoup s’amuser avec les fillettes et je n’en suis nullement jalouse.

— Oh ! Lady Cécilia, que vous êtes aimable et je félicite sir Charles de son heureux choix. Je le remercie aussi pour toutes les bontés qu’il a toujours eues pour moi, dit-elle en rougissant. Je vous promets de vous amener deux ou trois de mes jeunes filles avec vos petites cousines. Mais ne voudriez-vous pas les voir avant de partir ?

— Mais certainement ! Faites-les venir, je vous prie.

La directrice sonna pour les envoyer chercher et bientôt les charmants enfants parurent. L’une, Agnès, était âgée de quinze ans et l’autre, Augusta, en avait seize. Leur maintien et leurs manières élégantes faisaient honneur à l’éducation qu’elles recevaient.

Je les pris toutes deux sur mes genoux et tout en embrassant leurs joues roses, je sentis par dessous leurs robes de mousseline qu’elles avaient de petits derrières fermes et potelés avec lesquels j’espérais bientôt faire connaissance.

Mrs J… remarqua le mouvement et sourit malicieusement. Puis, rencontrant le regard de lady Cécilia, elle dit tout bas :

— C’est un grand polisson et un vilain roué, n’est-ce pas, Lady ?

— Oh ! oui, vraiment, répliqua celle-ci, mais il me semble que vous êtes aussi bien au courant de ses goûts que moi.

Mrs J… rougit, mais voyant que la remarque était une simple boutade, elle retrouva son calme. Après avoir bavardé gentiment avec les fillettes en leur promettant de belles choses, nous les quittâmes.

Aussitôt dans la voiture, ma femme me donna une petite tape sur la joue avec son éventail en me disant :

— Vraiment, Charles, tu es incorrigible ; je suis sûre que Mrs est encore une de tes anciennes flammes.

— Mais certainement, chère amie, et c’était une jolie femme il y a quelques années ; elle a un peu vieilli, mais cela n’empêche pas qu’elle me soit souvent très utile. Dès qu’elle a quelques jolies orphelines, elle ne manque jamais de me les amener. J’ai ainsi la fréquente faveur de gracieuses virginités que je lui paie largement. Elle est tellement habile et discrète qu’il n’en est jamais rien résulté de désagréable.

Le jeudi suivant, la directrice vint comme il était convenu avec les deux petites cousines, belles fillettes joufflues, dont j’avais remarqué tout le charme lors de notre visite à la pension, et trois autres jeunes filles dont il me faut vous dire quelques mots.

L’une, miss Marshall, était une pauvre irlandaise dont le père, officier de marine, n’avait jamais payé un sou à Mrs J…, depuis trois ans qu’il lui avait confié son éducation.

C’était une véritable beauté, avec des yeux d’un bleu foncé et des cheveux très noirs ; quoiqu’un peu maigre, elle était assez bien faite et pour ses seize ans, il y avait dans toute sa jeune personne quelque chose de très attrayant. Pourtant, elle paraissait souvent grave et triste.

L’autre, miss Jennings, était une jolie blonde potelée et très gaie, de quinze ans, avec une belle chevelure très souple. Elle avait été élevée par sa grand-mère qui payait fort mal aussi sa pension. Elle me paraissait précoce pour une fredaine amoureuse.

La troisième, miss Bellew, était une grande belle fille de dix-sept ans, bien faite quoiqu’un peu trop mince. C’était une jolie brunette au teint basané ; ses yeux noirs au regard langoureux étaient pleins de charme.

Le chocolat, les gâteaux, les fruits et les bonbons ayant été servis avec abondance sur la pelouse par Phœbé et Chloé, une folle gaieté régna bientôt parmi nos jolies invitées.

Le goûter fini, je laissai ma femme en compagnie de la directrice et j’emmenai mes gamines voir les poules d’abord, puis l’écurie. J’avais eu soin de recommander auparavant à Phœbé de laisser passer le poney dans le compartiment de la jument, de sorte que quand nous arrivâmes, les deux bêtes étaient au beau milieu de l’acte. Cette vue provoqua l’étonnement et les rires des jeunes filles. Mais miss Marshall devint pâle et grave, tandis que les misses Jennings et Bellew rougirent jusqu’aux oreilles.

— Oh ! Allons-nous-en, s’écria miss Marshall en détournant brusquement la tête.

— Et pourquoi, ma belle, voulez-vous vous en aller ? Lui dis-je.

— Mais parce que… parce que… vous êtes un homme très vilain, sir Charles, dit la sotte gamine en éclatant en sanglots.

— Oh ! Bella, s’écrièrent ses compagnes, que c’est mal de parler ainsi à sir Charles. N’y faites pas attention : elle est toujours la même trouble-fête.

— Je le regrette, repris-je, mais quand j’invite ici des jeunes filles, c’est pour qu’elles soient gaies et polies, sinon, il y a des verges pour les corriger.

Comme Mrs J… se dirigeait vers nous juste à ce moment, les enfants coururent à sa rencontre pour lui raconter la conduite de miss Bella.

— Oh ! Sir Charles, je suis vraiment confuse de l’attitude désobligeante que vient d’avoir Bella à votre égard, lui dit la directrice. En ce cas, nous allons la fouetter d’importance, devant tout le monde, si elle ne s’excuse pas.

Mais la jeune miss s’entêta et ne fit aucune excuse. Devant son attitude, Mrs J… s’adressant à Phœbé, lui dit :

— Allons, ma bonne fille, attachez-lui les mains derrière le dos et vous, mes enfants, tenez-lui les jambes et découvrez-moi son derrière.

Elles se mirent toutes résolument à la besogne et la récalcitrante Bella fut troussée de belle façon. Mrs J… fit une verge au moyen de quelques branchettes qu’elle lia avec un ruban et se prépara à la fouetter.

Nous contemplions avec plaisir ses belles fesses blanches si bien potelées ; les autres jeunes filles qui paraissaient jouir beaucoup de cette scène, tenaient ses jambes très écartées, de sorte que nous pouvions voir son joli petit conin. Bella, en se débattant, nous exposait tous ses charmes.

— Maintenant, petite misérable, s’écriait Mrs J…, je vais t’apprendre à mieux te conduire devant le monde.

Et elle commença sa fustigation jusqu’à ce que la jeune entêtée poussât des cris de supplication pour la faire cesser :

— Oh ! Madame, je vous en prie, pardonnez-moi !… oh ! Sir Charles, grâce !… oh ! Ça me fait mal !…

Mais la scène devenait intéressante ; je ne voulus pas intervenir et fis signe à lady Cécilia qu’elle ne bougeât pas non plus, laissant Mrs J… continuer sa fessée. De larges zébrures apparurent bientôt sur le pauvre petit derrière ; la directrice frappa encore plus fort et sous la douleur, la petite poussa un grand cri et s’évanouit.

— Maintenant, s’écria Mrs J…, emmenez-la et que je ne la vois plus jusqu’à notre départ.

Mais la vue de la pauvre fille m’attendrit ; je la pris dans mes bras, l’emportai dans ma chambre et la déposai sur le divan. Puis, lui ayant dégrafé sa robe, j’essayai de la ranimer ; la voyant revenir à elle, je la laissai reposer tranquillement et je rejoignis le joyeux groupe.

On joua à la pantoufle cachée ; les jeunes filles étaient assises sur le gazon et je tâtais sous leurs jupes si par hasard la pantoufle ne s’y trouvait pas. Elles poussaient de petits cris et des éclats de rire, car tu penses bien que tour à tour chacune sentit ma main entre ses cuisses.

À certaines, c’était une simple pression, mais à d’autres j’insistais en les chatouillant réellement, prétextant que la pantoufle se trouvait sous elles. C’était un réel plaisir de voir Agnès et Augusta rire de si bon cœur en se sentant chatouillées ; quant à miss Bellew et miss Jennings elles rougissaient à mes attouchements.

À un moment, les yeux noirs languissants de miss Bellew se voilèrent, et je sentis ma main toute mouillée. Ce jeu m’avait très excité. Je proposai alors de jouer à cache-cache et appelant lady Cécilia, nous courûmes nous cacher au milieu d’un épais bouquet d’arbustes.

Immédiatement je fis mettre à genoux ma jolie petite femme et je l’enfilai en levrette, puis je poussai le cri convenu. Les fillettes pénétrèrent dans le fourré, tout en badinant, mais mirent un moment pour nous trouver. À la fin, nos deux petites cousines se dirigèrent de notre côté et nous aperçurent juste au moment où je déchargeais. Je me retirai de suite, laissant voir ainsi ma queue avec sa tête rose et le superbe postérieur de Cécilia. À cette vue, elles s’écrièrent, en appelant leurs compagnes : « Oh ! Venez donc voir, voilà sir Charles qui fait à lady Cécilia ce que le poney faisait à la jument. »

Puis nous entendîmes des murmures et le bruit des branches qu’on écartait nous indiqua que les autres jeunes filles s’étaient approchées pour mieux nous voir. La seule idée que ces pucelles nous observaient, raviva mes désirs et nous recommençâmes.

De temps en temps une petite tête s’avançait furtivement entre les branches et disparaissait aussitôt, ce qui m’occasionna une telle volupté que la jouissance arriva beaucoup plus vite que je ne le désirais. Dès qu’elles virent que je me reboutonnais, elles se sauvèrent, en simulant de toujours nous chercher. Nous criâmes de nouveau et fûmes enfin découverts.

Revenus sur la pelouse, je m’aperçus bientôt de l’absence de notre directrice et de Phœbé ; Chloé aussi avait disparu. Je me mis aussitôt à la recherche de ces petites polissonnes. À la fin, m’approchant doucement derrière un buisson très épais, dans un endroit creux, tapissé de mousse, je vis, à travers les branches, mon aimable directrice faisant un peu de tribadisme avec Phœbé. Elles arrivaient au suprême degré de la félicité et j’entendis la voix de Mrs J… murmurer : « Oh ! Ma douce amie, que c’est bon ! Vous êtes au bon endroit ! Oh ! Délices ! Continuez à tourner ainsi votre langue tout autour !… Quelles magnifiques fesses vous avez ! Ah ! Laissez-moi embrasser à mon tour votre joli petit conin !… »

Puis elles intervertirent les rôles et ce fût au tour de Phœbé de s’exclamer : « Oh ! Madame, que me faites-vous donc ! C’est délicieux ! Oh ! Je vais jouir !… »

Leurs mouvements devinrent précipités, Phœbé roula bientôt sur l’herbe et les deux femmes restèrent étendues sans mouvement. Ces scènes m’amusèrent beaucoup et je me retirai sans avoir été aperçu.

Je pensai alors à Chloé et comme j’avais besoin d’aller dans ma chambre, j’y trouvai cette charmante enfant, essayant de consoler miss Marshall, toujours couchée, le visage tourné contre le mur, et à qui elle baignait les belles fesses endommagées.

Je m’approchai doucement, un doigt sur les lèvres, faisant signe à Chloé de ne rien dire, puis je m’assis près d’elles. Comme la robe de miss Marshall était relevée jusqu’à la ceinture, je pus contempler à loisir ses beaux globes si fermes et les jolis contours de sa rose virginale.

— Que tu es bonne, ma petite Chloé, lui disait-elle de sa voix langoureuse ; je souffre moins à présent, mais ce qui est très singulier, c’est que moi qui n’avais jamais éprouvé de sensations dans cette partie là, je sens un chatouillement extraordinaire entre les jambes et dans la petite fente que tu connais.

— Ah ! là ! s’écria Chloé, tout en riant et y mettant son doigt.

— Oh ! Oui ! Que cela me fait du bien quand tu y touches… Mais, j’ai honte !…

Elle se cacha la figure dans les coussins et Chloé retira sa main, en lui disant qu’elle ne voulait pas l’offenser.

— Moi ! M’offenser ?… Oh ! Non ! Recommence, chérie, lui dit-elle sur un ton suppliant.

Je m’approchai à genoux et substituai adroitement mon doigt à celui de Chloé, sur son clitoris ; un frisson secoua tout son corps. Elle se rejeta en arrière, écarta ses jolies cuisses et les yeux fermés, murmura :

— Viens ici, ma chérie, viens sur mon cœur !

J’y installai Chloé et l’ayant retroussée, je lui caressai ses petites fesses. Puis, me mettant derrière elle, j’attaquai énergiquement la virginité de la charmante miss Marshall. Au premier coup de reins, je pénétrai d’un pouce ; mais sous la douleur, elle poussa un cri et ouvrit les yeux. Me voyant alors derrière Chloé, elle pâlit et fit de violents efforts pour se dégager.

— Oh ! Sir Charles, pour l’amour de Dieu, suppliait-elle, laissez-moi ! Oh ! Grâce !…

Mais loin de la laisser, je fis appuyer Chloé de tout son corps sur la petite, jusqu’à ce que je l’eusse entièrement pénétrée. Alors je priai Chloé de se retirer et m’étendant sur la jeune fille, je la serrai fortement dans mes bras et continuai la défloration. D’abord terrifiée, puis furieuse, sentant venir le plaisir, elle poussa des soupirs ; puis étreignant son séducteur, elle le couvrit d’ardents baisers. Ensuite je rejoignis le groupe, qui était revenu sur la pelouse, pour jouer à colin-maillard.

Tout ceci se passa beaucoup plus vite que je vous le raconte, de sorte qu’on n’eut pas le temps de s’apercevoir de mon absence. Mrs J… et Phœbé nous rejoignirent bientôt sans attirer l’attention. J’intercédai alors pour miss Marshall qu’on envoya chercher ainsi que Chloé et elles se mêlèrent au jeu. J’avais complètement apprivoisé la petite sauvage, qui de temps en temps me lançait des œillades pleines d’une véritable tendresse. Ses passions s’étaient éveillées et elle avait goûté au fruit de l’amour et de la volupté.

Vers huit heures, on nous servit un excellent souper, arrosé des meilleurs vins, puis nos invitées se disposèrent à nous quitter. Mrs J… lançant un coup d’œil significatif à Phœbé, déclara qu’elle ne s’était jamais autant amusée.

— J’en suis très heureux, lui répondis-je, et j’espère que vous me ferez le plaisir de revenir toutes jeudi prochain.

— Oh ! Sir Charles, croyez bien que nous en serons enchantées, dit la directrice, mais je suppose que vous ne désirez plus revoir miss Marshall ?

— Bien au contraire, répliquais-je, elle a fait amende honorable et nous sommes maintenant de grands amis. N’est-ce pas ma belle, ajoutai-je en me tournant vers elle.

— Oh ! Oui, madame, dit-elle en rougissant, sir Charles est vraiment très bon. Je regrette beaucoup d’avoir été aussi méchante et si vous voulez bien me permettre de revenir, je vous promets de ne pas recommencer, quand même il y aurait cinquante poneys pour un.

Puis je les embrassai toutes en leur souhaitant bonne nuit et ma voiture les ramena à la pension.


CHAPITRE 6 – Laïs (2)

Voici que lady Cécilia est devenue amoureuse et amoureuse d’un vrai Daphnis, le joli petit frère de Phoebé. Il vint ici l’autre jour pour voir sa sœur et attira aussitôt l’attention de ma femme. Comme nous sommes, elle et moi, beaucoup trop philosophes pour être jaloux, je laissai Cécilia faire son page de ce joli garçon qui est tout le portrait de sa sœur et qui a seize ans. Il est habillé d’un costume à la fois simple et élégant. Parfumé et poudré, il paraît tout à fait digne d’une princesse.

Phœbé est très contente d’avoir son frère ici et la jeune Chloé me semble déjà avoir de polissons desseins sur la vertu du nouvel arrivé.

Je fis tous mes compliments à lady Cécilia de son nouveau choix et lui dis que j’espérais bien qu’elle me permettrait d’assister à quelques-uns de leurs ébats. Elle me répondit en riant : « Oh ! Regardez tout ce que vous voudrez, sir Charles, mais ne vous faites pas voir au début, car le cher petit est d’une grande timidité. »

Je promis de me tenir caché.

Quelques jours après, comme j’étais paresseusement étendu sur les bords de la piscine, Phœbé accourut me dire que lady Cécilia et son frère étaient en train de s’amuser dans la grotte et que, si je voulais venir de suite, je verrais une scène qui m’amuserait beaucoup. La prenant par la taille, nous allâmes près de l’entrée de la grotte, d’où, dissimulés par un rocher, il nous fut permis d’être témoins de ce qui se passait à l’intérieur.

Je vis lady Cécilia assise sur la mousse, tenant entre ses cuisses nues le beau garçon, culotte bas, qui, de ses mains, jouait avec ses tétons ; pendant ce temps, lui ayant relevé sa chemise, elle caressait sa petite queue toute raide et la peau si douce de son derrière à fossette.

— Oh ! Mon cher petit, disait-elle, quel beau corps tu as ! Ton derrière est si potelé et si rond ! Ta frimousse est si jolie qu’assurément la nature voulait faire de toi une fille ; seulement elle t’a donné cet impertinent petit vit au lieu d’autre chose et je n’en suis pas fâchée car ainsi nous pourrons jouer ensemble. Cher mignon, dis, es-tu content quand je te chatouille ainsi ?

— Oh ! Oui, Lady, s’écria le chérubin, j’aime beaucoup cela ; mais j’aime aussi vos jolis tétons et laissez-moi les embrasser, voulez-vous ?

— Mais tu n’as pas encore regardé cette autre petite place secrète, s’écria-t-elle ; peut-être as-tu déjà vu des petites filles ?

— Oui, Lady, mais seulement de toutes petites et j’aimerais bien voir votre joli con !

— Oh ! Fi donc, le vilain mot ! Mais, tiens, regarde, le voici !… Touche-le de ta petite main ! Que c’est bon, chéri ! Couche-toi maintenant sur moi et je vais te faire voir ce que c’est que l’amour !

Saisissant alors ses fesses à pleines mains, elle le serra contre sa poitrine et il l’enfila. Puis, entrouvrant ces deux hémisphères, elle introduisit délicatement son doigt dans le petit trou du cul rose et, jetant ses jambes autour des reins de l’adolescent, ils bondirent tous deux en poussant des soupirs de joie.

Quoi qu’en aient pensé les anciens, je n’ai jamais compris, je l’avoue, l’attraction qu’il pouvait y avoir dans un joli garçon, pourtant en voyant ce jeune et si beau derrière que lady Cécilia branlait, une sorte de vertige me saisit et un violent désir s’empara de moi. Ne pouvant plus résister, je relevai les jupes de Phœbé, lui introduisit mon vit qui était très raide et nous ne tardâmes pas à décharger.

Cécilia et son Daphnis avaient également épuisé toutes les ressources amoureuses et nous nous retirâmes promptement pour ne pas être découverts.

— Tu vois, ma chère Laïs, qu’en vrai épicurien, je ne laisse jamais échapper aucune occasion de plaisir. Selon moi, il faut, pendant qu’on est en pleine santé, s’abandonner entièrement à ces délicieux appétits sensuels qui ne durent que peu de temps.


CHAPITRE 7 – Thalia

Je crois, ma chère amie, que lors de ta dernière visite, je t’ai raconté tout ce qui s’est passé ici pendant ces trois dernières semaines. Je vais te continuer ce récit qui, je l’espère, t’intéressera beaucoup.

Comme tu le sais, j’étais impatient de faire plus ample connaissance avec les jeunes cousines de ma femme, ce à quoi elle était consentante. J’écrivis donc à Mrs J… pour la prier de nous les envoyer passer quelques jours avec nous.

Elles arrivèrent le lendemain matin et ma femme se rendant à mon désir me laissa seul avec elles. Je proposai de suite d’aller cueillir la noisette, ce qui enchantait les deux mignonnes. Une fois dans le parc, elles commencèrent à courir, à grimper aux arbres et de temps en temps se haussaient pour tirer les branches chargées de noisettes, montrant ainsi leurs jambes et leurs petits derrières potelés. Dès qu’il y en eut une assez grande quantité, je proposai de nous asseoir sur l’herbe pour les manger.

Les petites filles, en s’asseyant devant moi, relevèrent leurs jambes afin de pouvoir tenir les noisettes dans leurs robes qui étaient très courtes et j’avais ainsi une vue complète de leurs cuisses blanches entre lesquelles s’avançait leur petit bouton rose. Cette vue était de nature à mettre le feu dans les veines d’un anachorète ; j’étais hors de moi et pourtant je parvins à maîtriser mon impatience.

Tout en mangeant les noisettes, je les amusai par mon bavardage ; je voulais amener doucement les deux gamines à mon caprice et attendre de leur curiosité un plaisir qui n’aurait pas été si doux par la violence. Je l’éveillai en rappelant leur émoi devant ce qu’elles avaient vu le poney faire à la jument. « Tout pareil, dis-je, comme les hommes font avec les femmes pour avoir des enfants. »

— Pas possible ! s’écrièrent-elles.

— Mais oui ! Cette petite chose qui pend entre les jambes des garçons, ne savez-vous pas que c’est pour le mettre dans cette mignonne fente que vous avez là et que je vois bâiller sous vos robes ! Elles rougirent et les rabaissèrent de suite. Quand ce petit bout de chair est dedans, il fait un mouvement de va-et-vient qui donne le plus vif des plaisirs à la femme.

Elles restèrent un moment pensives, puis Augusta me dit : « Est-ce que ce serait mal si vous nous faisiez voir cette chose merveilleuse ? »

— Au contraire, ma chère petite, la voici, tiens, regarde !

Et me déboutonnant, je montrai ma queue raide.

— Oh ! Quelle drôle de chose ! s’écrièrent-elles.

— Voilà celui qui fait les bébés, leur dis-je. N’est-ce pas une jolie poupée ? Jouez un peu avec.

— Et ces deux boules, qu’est-ce donc ?

— Elles contiennent le liquide destiné à créer l’enfant dans le corps de la femme.

— Alors, dit Augusta, quand on est amoureux, cela veut dire qu’on a envie de joindre ensemble ces parties-là ?

— C’est cela même, chérie !

Au même instant, comme elles n’avaient pas cessé de caresser mon vit, un jet de foutre jaillit et couvrit leurs mains de la chaude liqueur. Elles poussèrent un petit cri de surprise, puis, fort amusées de la chose, me posèrent encore mille questions.

— Maintenant, repris-je, mes petites chéries, je vais continuer de vous initier sur les plaisirs que procure l’amour. Il y a d’abord le plaisir bien connu des fillettes de se chatouiller avec le doigt, mais ce n’est pas là le plaisir que je vous recommande, car il est très nuisible à la santé. Il y a ensuite le tribadisme ou l’amour entre jeunes filles qui les conduit à satisfaire continuellement leurs désirs en embrassant et léchant leur petite fente. Sans doute ce plaisir est grand, mais je n’ai pas encore rencontré une fille qui m’assurât qu’une tribade goûtait une satisfaction complète. Enfin, il y a le vrai bonheur que trouvent deux êtres, de sexe différent, à s’embrasser, à se caresser, puis à joindre leur sexe dans un bonheur inimaginable. Et maintenant, si vous le désirez, je vous ferai goûter à ces délices de l’amour.

Les charmantes petites qui m’écoutaient avec une grande attention, se rapprochèrent de moi et m’entourant le cou de leurs petits bras avec câlinerie, s’exclamèrent : « Oh ! Sir Charles, que vous êtes gentil ! Oh ! Oui, nous voulons bien y goûter ! »

Je les embrassai toutes deux et mes mains caressaient leurs jolis petits conins, tandis qu’elles jouaient avec la poupée à tête rose.

— À présent, dis-je, je m’en vais vous chercher votre jeune amoureux.

Je trouvai le jeune Daphnis au cottage, mais permets-moi, en passant, de te décrire ce chérubin. Imagine-toi donc une jolie fille avec les attributs du mâle ; une peau douce, un visage du plus parfait ovale, de grands yeux bleus, des cheveux châtains frisés, des lèvres sensuelles, une taille mince, enfin un charmant gamin en tous points, âgé de seize ans.

Notre jeune fripon était étendu au pied d’un prunier sur lequel Chloé était montée ; il mangeait paresseusement les fruits qu’elle lui jetait, levant de temps en temps les yeux sur cet autre fruit qu’elle laissait d’autant mieux voir en écartant constamment les jambes pour aller d’une branche à l’autre.

Je le conduisis près des deux mignonnes qui accoururent à notre rencontre, rougissantes et très timides. Il n’en était pas de même pour Daphnis qui leur adressa quelques paroles galantes et bientôt ils se mirent à jouer en se débattant sur l’herbe. Ce jeu permettait au petit vicieux de prendre avec les jeunes filles toutes sortes de libertés et en peu de temps son pantalon était tombé et sa chemise relevée laissait voir sa queue mignonne ; puis, Augusta ayant culbuté sur un tronc d’arbre, les jambes en l’air, il se précipita sur elle et la baisa. La petite Agnès, par derrière, caressait ses couilles et Augusta, ayant passé ses jambes autour des reins du garçon, le serrait fortement dans ses bras, en le couvrant de baisers fous.

Ah ! Quel spectacle ! Les jolies fesses du garçon bondissaient dans son mouvement de va-et-vient et on voyait son petit vit aller et venir dans le joli petit con sans poil de la fillette, dont les blanches cuisses ressortaient sur ce tapis de verdure. Ajoute à cela les beautés que sa sœur exposait et tu avoueras qu’il était impossible de trouver un plus joli tableau. Le trio riait follement et poussait des cris de joie ; les mouvements des deux amoureux devenant plus précipités, les plongèrent bientôt dans la plus délicieuse jouissance.


CHAPITRE 8 – Hélène

Il y a un siècle, ma toute belle Hélène, que ta charmante personne n’est venue égayer ces ombrages. Ne pourrais-tu venir passer quelques jours avec nous ? Quand je pense au mari froid et austère qu’on t’a donné, j’éprouve un sentiment de tristesse qu’aucun plaisir ne peut dissiper. Viens donc me faire jouir encore une fois de tes incomparables charmes.

Tu me demandes ce que nous faisons ici ? Bien qu’il y ait toujours quelque aventure nouvelle à te raconter, je le ferais avec beaucoup plus de plaisir si tu étais près de moi, dans ce paradis.

Cécilia et moi, savons diversifier les plaisirs à merveille ; et dans ce but elle s’est attachée, comme cavalier servant, le plus joli garçon du monde.

Quant à moi, j’ai deux charmantes filles entièrement à ma disposition ; impossible de trouver deux créatures plus charmantes que Phœbé et Chloé ; puis il y a aussi les deux petites cousines de ma femme, Augusta et Agnès, que je fais venir de temps en temps de la pension et que j’ai initiées moi-même aux mystères de Vénus.

Hier, nous avions Mrs J…, trois de ses élèves, les misses Bellew, Marshall et Jennings et les deux petites cousines. Les jeux devaient commencer par la balançoire, le colin-maillard, puis cache-cache et se terminer par un bain dans la piscine suivi d’un souper sur la pelouse.

J’avais fait installer une deuxième balançoire qui fut l’objet des acclamations générales et les jeunes filles, ainsi que lady Cécilia, s’empressèrent d’y prendre place chacune à son tour. Quant à Daphnis, il était enchanté et courait de l’une à l’autre, essayant de voir leur jolie fente vermeille. Alors, c’étaient des rires, des cris et des mouvements coquets pour lui dérober les charmes qui l’aguichaient.

Lorsque les balançoires se mirent en mouvement, la joie fut grande, puis au fur et à mesure qu’elles s’élançaient dans l’air, l’amusement devint du délire. La vue en était des plus excitantes. Je m’étais assis devant et j’apercevais des culs, des cuisses et de charmants petits conins ; de temps en temps l’une d’elles, en se remuant, me laissait voir un charme nouveau.

Quand elles furent fatiguées de ce jeu, nous le remplaçâmes par celui de colin-maillard. Naturellement c’est moi qui avais les yeux bandés. Les petites chattes étaient assez brusques dans leurs mouvements et prenaient avec moi toutes sortes de libertés ; mais dès que j’en eus attrapé une, je pris ma revanche et passai prestement ma main sous ses robes. Sentant un joli petit conin sur lequel un fin duvet commençait à pousser, je le reconnus aussitôt : « Ah ! J’y suis ! M’écriai-je, c’est miss Bellew ! »

— C’est elle ! crièrent toutes les autres joyeuses en enlevant mon bandeau des yeux.

Mais ici, comme on ne se contente pas de baisers, je me payais, devant tous, sur la belle fille ; et la culbutant sur l’herbe, je l’enfilai en un clin d’œil, sous les regards amusés de la joyeuse compagnie.

Comme tu penses, la pauvre miss Bellew aurait de beaucoup préféré un endroit plus discret ; mais voyant qu’elle ne pouvait y échapper, elle se soumit de bonne grâce. D’ailleurs les autres, stimulés par ce voluptueux spectacle, furent bientôt trop occupés de leur côté pour faire attention à nous.

Cécilia emmena Daphnis dans la fameuse grotte, Phœbé et Mrs J… disparurent derrière les bosquets, Augusta et Chloé devinrent de charmantes petites tribades et les autres se branlèrent.

Nos sens apaisés, nous nous retrouvâmes sur la pelouse ; puis, le jeu de la pantoufle commença et je permis à Daphnis d’y prendre part. Le jeune fripon nous fit rire aux larmes, en prétendant qu’il était sûr que la pantoufle était dans le con de Mrs J… et, malgré ses protestations, il voulut s’en assurer ce qui, j’en suis certain, procura à l’aimable dame un immense plaisir.

Le jeu de cache-cache fournit ensuite de nombreux amusements. Mais la scène la plus piquante de toutes fut sans contredit celle du bain. Tu connais cette belle piscine, chère Hélène, car c’est dans ses eaux de cristal que nous avons folâtré ensemble pour la première fois.

En quelques minutes nous étions tous déshabillés, nageant, nous embrassant, nous chatouillant et nous branlant. Oh ! Dieux ! Quelle scène ce fut ! Un plus complet abandon ne se rencontra jamais. Il n’y manquait que le vin pour nous rendre fous. Nous fîmes des prodiges de fouterie et tout ce que l’imagination la plus féconde peut inventer, de sorte qu’au sortir de la piscine, nous étions complètement harassés.

Le soir, on nous servit un copieux repas, arrosé de délicieux vins qui tournèrent la tête à nos charmantes invitées.

Vers sept heures, nous les entassâmes, tant bien que mal, dans ma voiture, qui les ramena à leur pension.


CHAPITRE 9 – Livia

Mon excellente amie, Mrs J…, m’apprend qu’elle t’a fait le récit de nos dernières orgies. La fin de cette scène fut quelque chose d’inimaginable et le lendemain, nous étions tous plus ou moins mal fichus.

Depuis hier les vacances ont commencé. J’avais organisé une petite fête en l’honneur de toute la pension qui se compose de vingt-six jeunes filles ; mais, pour ne nuire en rien aux intérêts de l’excellente directrice, je lui promis que les petites scènes amoureuses seraient toutes accidentelles et les apparences sauvegardées. À cet effet, je fis couvrir la statue de Priape d’une pudique ceinture de lierre et mis sous clef tous les méchants livres et gravures.

J’avais commandé un orchestre composé d’excellents musiciens ; le soir, toutes les allées du parc étaient brillamment illuminées et la fête devait se terminer par un feu d’artifice. Le temps était radieux et l’effet promettait d’être des plus heureux.

Nos invitées arrivèrent vers trois heures et après leur avoir souhaité la bienvenue, tout le monde s’assit sur la pelouse où on leur servit du vin et des gâteaux. Tu dois bien penser que toutes ne pouvaient être placées assez correctement pour qu’il ne me fût permis d’apercevoir quelques cuisses et conins que je n’avais pas encore vus. J’étais donc assis devant cinq ou six adorables pucelles qui, sans s’en douter, m’exposaient leurs charmes secrets qui me firent raidir la queue au bout de quelques instants.

Après cette petite collation, nous fîmes le tour du parc et arrivés devant la statue de Priape, qu’elles considérèrent très attentivement, je fus prié de leur expliquer l’histoire de ce dieu et le culte dont il était l’objet chez les anciens. Je le fis avec grand plaisir et à leur entière satisfaction.

Une grande et élégante fille de seize ans montra plus de curiosité que les autres et resta en arrière pour mieux examiner la divinité. Je compris fort bien qu’elle voulait savoir ce qu’il y avait sous le lierre. Aussi, prétextant avoir oublié de donner un ordre à la cuisinière, je priai lady Cécilia de me suppléer auprès de mes invitées, et revenant sur mes pas, je m’avançai doucement dans le feuillage qui se trouve derrière la statue. J’aperçus alors la jolie fille qui avait écarté le lierre et, se haussant sur ses pieds, troussée, essayait de se frotter le conin contre le Priape de marbre. Changeant alors de position et ma figure toujours dissimulée derrière la verdure, j’avançai ma pine à travers les feuilles, de façon qu’elle fût tout à fait en vue. La jeune miss, pensant que c’était un musicien qui se tenait derrière pour satisfaire un besoin, s’avança un peu afin de mieux jouir de la vue, en croyant ne pas être aperçue elle-même.

Alors je remuai ma queue en tous sens et en exposai bien tous les avantages. Elle, naïvement, ne montrait aucune alarme, mais au contraire, une intense curiosité ; puis, je vis une main disparaître promptement sous sa robe et, à partir de ce moment, je compris qu’elle m’appartenait. D’un bond je fus près d’elle, un doigt sur mes lèvres, lui imposant silence ; elle semblait pétrifiée de terreur et de honte, mais je la rassurai de suite.

— Ma chère fille, voilà ce qu’il vous faut, lui dis-je, en lui présentant ma queue, et non ce vit de marbre qui ne sert qu’à être contemplé. Laissez-moi vous montrer à quoi celui-ci est bon et je vous promets de ne rien dire à personne de ce que j’ai vu.

— Oh ! Je vous en prie, sir Charles, balbutia-t-elle, que voulez-vous faire ? Songez donc à mon honneur ! À ma vertu ! Ah ! Que vais-je devenir ?

— Eh bien ! Mais il me semble que votre maman ne serait pas contente d’apprendre que vous avez regardé le sexe d’un homme, pendant si longtemps, au lieu de passer votre chemin ?

— Oh ! Mais, sir Charles, je vous en supplie, vous ne direz rien, n’est-ce pas ?

— Non, si vous consentez à ce que je vous demande.

Et la serrant dans mes bras, mes lèvres la couvrirent de baisers ; puis, je me mis à chatouiller son petit conin d’une main et de l’autre à lui caresser ses belles fesses.

— Mais, est-ce que cela ne me fera pas beaucoup de mal ? me demanda-t-elle.

— Un peu en commençant, lui dis-je, mais bientôt le plaisir sera plus fort que la souffrance.

Elle se tut, mais je sentis sa main trembler quand elle pressa mon vit entre ses doigts effilés.

Et s’abandonnant dans mes bras, je l’emportai vers un petit bosquet où se trouvait une cabane à outils de jardinier ; je l’étendis sur un peu de paille et j’attaquai sa virginité. Elle se mordit les lèvres dans sa souffrance pour ne pas crier, ce qui me parut de bon augure ; en effet, après quelques bons coups de reins, mon vit pénétra jusqu’au fond. Et sous mes savantes caresses, je sentis que la jolie fille mouillait ; bientôt elle fit entendre des exclamations de plaisir :

— Oh ! Que c’est bon ! Où suis-je ? Ah ! Ah ! je meurs ! Ah ! Quel bonheur !

Elle se tordait sous mon étreinte, haletait de plaisir en me pressant contre elle. Cette belle fille avait évidemment trouvé ce qu’il lui fallait depuis longtemps déjà sans qu’elle s’en doutât : un bon vit bien raide et, l’ayant trouvé, elle avait grande envie de le garder, car ma jouissance une fois venue, je désirais me retirer, mais elle ne voulut rien savoir. Elle me manipula si adroitement, bondissant tellement, que peu de temps après une seconde décharge eut lieu, mais moins abondante que la première.

Nous restâmes donc plus d’une demi-heure dans ce délicieux… tête-à-tête. Dès que la belle miss Medby fut un peu remise, je lui offris mon bras et nous retournâmes à la recherche de ses compagnes.

— Eh bien ! Lui dis-je, ne trouvez-vous pas que la réalité est meilleure que l’illusion ?

— Oh ! Oui, ce n’est pas du tout la même chose, murmura-t-elle en pressant mon bras. Mais ce qui me chagrine, repris-je, c’est qu’à peine vous ai-je gagnée, qu’il va falloir vous perdre. Vous partez dans votre famille demain, n’est-ce pas ?

— Oui, dit-elle (puis, hésitant un peu), mais si vraiment vous le désirez, cela ne vous empêchera pas de me revoir, car je serai à Richemond et il ne manque pas d’endroits discrets où nous pourrions nous rencontrer.

J’étais ravi et la prenant dans mes bras, je la couvris de baisers fous, en lui disant : « Comment, mon cher trésor, c’est plus que je n’aurais jamais osé espérer. Mais est-ce bien vrai et vous ne vous moquez pas de moi ? »

— Nullement, me dit-elle en levant ses beaux yeux vers moi, je vous trouve un très galant homme.

Et elle me donna toutes les instructions sur les heures et endroits où nous pourrions nous revoir ; mais tout en bavardant, nous retrouvâmes notre joyeux groupe. Une douzaine de voix me demandèrent où nous étions passés tous les deux. Voyant la chère miss très embarrassée et rougir, je vins à son secours.

— Vous savez bien que je suis allé donner des ordres à la cuisinière, en revenant, je fis un détour pour voir si tout était terminé pour les illuminations et je trouvai miss Medby qui s’était perdue dans les allées et que je vous ramène.

Cette explication contenta la majorité, mais je vis miss Marshall échanger avec miss Jennings un regard malicieux que je compris fort bien et auquel je n’attachai aucune importance.

Notre arrivée avait interrompu le jeu de cache-cache qui fut bientôt repris. C’était à miss Jennings d’aller se cacher ; elle se dirigea vers les épais taillis, mais en passant près de moi, elle trouva moyen de me glisser dans la main un petit bout de papier.

Dès que son appel fut entendu, nous courûmes tous dans différentes directions et aussitôt seul, j’ouvris le billet, griffonné au crayon, qui ne contenait que ces mots : « Dans la cabane aux outils ». Je courus dans cette direction, prenant bien soin de n’être vu de personne, tout en songeant à l’étrangeté de ces mots. J’aurais assez compris ce rendez-vous de miss Marshall, mais que savait la petite Jennings de la cabane aux outils ?

Arrivé à l’endroit désigné et m’assurant d’un regard que personne ne m’avait suivi, je franchis le seuil et poussai de suite le verrou. Immédiatement l’amoureuse fille se jeta dans mes bras, murmurant : « Oh ! Sir Charles, que c’est gentil à vous d’être venu. Puisque vous avez éveillé mes passions, vous m’aimerez un peu, n’est-ce pas ? »

— Mais oui, ma chérie, pouvez-vous en douter ? M’écriai-je à genoux devant elle, une main sous ses robes, caressant son petit conin.

— Oui, sir Charles, j’en ai douté, maintenant que cette hardie miss Medby vous a séduit avec ses grands yeux bleus, je croyais bien que vous ne voudriez plus faire attention à moi, car n’allez pas penser que j’ai cru un mot de votre histoire. Vous êtes un grand polisson, dit-elle en me câlinant.

— Vous me flattez, chérie, et vous êtes aussi adorable que les autres.

— Alors, s’écria l’impétueuse jeune fille, tandis que ses yeux noirs lançaient des éclairs, il me faudra lutter contre lady Cécilia, Phœbé, Chloé, etc.

— Oh ! Oh ! Sachez petite miss, m’écriai-je, que la jalousie n’est pas admise sur le territoire de Vénus et de Priape ; mon amour s’adresse à toutes les beautés partout où je les rencontre et, semblable à l’abeille, je vole de fleur en fleur ; sachez vous contenter de votre part et, croyez-moi, vous n’aurez pas lieu de vous plaindre. Puis, j’imprimai sur ses lèvres de gros baisers amoureux. Mais ne perdons pas un temps précieux en paroles inutiles, ma chère petite, lui dis-je.

Et je la culbutai, comme l’autre, sur la paille, découvrant ses magnifiques trésors ; puis, la saisissant par les hanches, je pointai mon vit entre les belles petites lèvres roses de son frais conin, tout en poussant doucement. Elle me seconda admirablement, faisant entendre de temps à autre un petit « oh ! » de douleur. Enfin, au bout de dix minutes environ, elle sentit la tête de mon vit pénétrer dans les profondeurs de son conin et la belle fille s’abandonna alors à toutes les délices de l’amour ; elle me manipula de toutes les façons, comme une amoureuse accomplie, bondit, se tortilla en sentant venir le bonheur et enfin poussa de longs soupirs : « Ah ! Bonheur ! Mais c’est le paradis ! Encore ! Encore ! Oh ! Quel plaisir !… » Elle déchargea abondamment et mon vit l’inonda en même temps, puis je m’affalai sur ses petits globes si fermes, dans un délire de volupté.

Combien de temps serions-nous restés ainsi ? Vénus seul le sait ! Mais un bruit de pas et de voix au dehors nous arracha à nos plaisirs. Me reboutonnant vivement, je me glissai hors de la cabane et me dissimulai derrière d’épais bosquets.

Quelques instants après, un groupe de jeunes filles découvrait la cabane et ouvrant la porte, elles poussèrent des cris de joie en retrouvant miss Jennings qui était assise sur une brouette, semblant les attendre patiemment.

— Mais quelle idée de venir vous cacher ici ? lui demandèrent ses amies.

— Dites plutôt, répliqua-t-elle retrouvant sa présence d’esprit, que vous êtes très attrapées de m’avoir cherchée si longtemps.

— Qu’importe ! dirent-elles ; retournons vite pour que nous puissions encore jouer à pantoufle cachée, avant la tombée de la nuit. Et elles s’en revinrent vers la pelouse en riant comme de petites folles.

J’allais les suivre pour prendre part à ce jeu que j’aime tant, lorsqu’une main se posa sur mon bras : c’était la souriante petite Chloé.

— Comment ! Toi ici ? Dis-je tout étonné. Qu’est-ce que cela veut dire ?

— Oh ! Ne vous fâchez pas, je vous en prie, sir Charles, mais je vous ai suivi et j’ai vu tout ce qui s’est passé dans la cabane, à travers une fente de la porte.

— Oh ! Petite chatte, lui dis-je en caressant sa joue rose, c’est vilain ce que tu as fait là. Et que veux-tu maintenant ?

— Ah ! Sir Charles, ce que je veux ? Mais vous le savez bien !

— Sans doute, ma mignonne ; mais, dis-moi, tu m’aimes donc mieux que le petit Daphnis ? Lui, si jeune et si beau, moi, si vieux déjà. Est-ce donc possible ?

— Eh bien ! Pour parler sincèrement, je vous aime mieux que lui. Il est trop joli, trop comme une fille, et puis, c’est vous qui m’avez appris tout ce que je sais de l’amour ; c’est votre main qui la première m’a caressé cet endroit secret qui maintenant tressaille dès que je vous aperçois. Oh ! Sir Charles, je suis bien jeune et pourtant j’éprouve toutes les sensations d’une femme.

— Eh bien ! Mon amour, tu auras tout le plaisir que doit avoir une femme. Viens !…

Et sur le champ, tout en lui pelotant les fesses, je la menai à la cabane. Me couchant sur le dos, je la fis monter sur moi.

— Je suis bien fatigué, ma chérie, lui dis-je, il faudra que tu fasses presque tout toi-même.

— Je le ferai avec grand plaisir, mais, oh ! Mon dieu ! Vous n’êtes pas raide du tout ; ah ! Je vais y remédier. Laissez-moi vous sucer et, si vous le voulez bien, léchez-moi en même temps et nous serons bientôt prêts.

En disant cela, elle se retourna et me présenta son joli petit derrière ; pressant sur mes lèvres son jeune conin dans lequel ma langue s’introduisit aussitôt, elle prit mon vit languissant dans sa jolie bouche rose, le titilla si adroitement qu’au bout de quelques minutes j’étais de nouveau à point. Reprenant alors sa bonne position sur moi, elle partit dans une chevauchée folle et une délicieuse jouissance s’ensuivit.

Cette nouvelle scène ne demanda pas longtemps et dès qu’elle fut terminée, nous rejoignîmes toute la bruyante compagnie, qui jouait à la pantoufle cachée. Ce jeu me permit encore quelques attouchements discrets de cuisses potelées et de cons vierges, mais les convenances furent respectées.

La fête se termina par une danse villageoise au milieu des illuminations générales et un beau feu d’artifice. Un excellent souper suivit et nos invitées nous quittèrent vers minuit, enchantées d’une si brillante réception.


ÉPILOGUE

Voilà, cher lecteur, ces quelques lettres que j’ai tirées de leur coffret à ton intention, pour te faire juge de mes aventures amoureuses. Je m’arrête à celle-ci, qui date de près de trois ans et mets un point final à mes confidences.

Depuis, mes cheveux ont grisonné et j’approche de l’âge de la sagesse.

S’il te plaît de savoir ce qu’est à présent ma vie, je te dirai qu’à la suite de la mort de lady Cécilia, ma femme, victime de l’horrible curiosité qu’elle avait eue un jour de se faire saillir par le poney, je me suis dégoûté de ma villa de Twickenham et l’ai vendue à sir Bulkely H…, puis je me suis retiré, avec Phœbé, Chloé, Daphnis et la vieille mère Juckes, dans ma propriété du comté d’Herford que je n’ai pas quittée depuis.

Quant à miss Medby, lorsqu’elle sut mes projets de départ, elle s’enfuit une nuit de chez sa tante et me rejoignit. Je la gardai pendant deux ans, pour consoler mon deuil. Mais, comme il se présentait un mariage avantageux pour elle avec un fermier, je lui persuadai de l’accepter et lui donnai une jolie dot.

J’avais offert à Mrs J…, en lui faisant mes adieux, la maison qu’elle habitait et assuré l’avenir d’Agnès et d’Augusta. Je trouvai également des maris pour miss Marshall et miss Jennings qui, elles aussi, furent dotées par moi. La pauvre mère Jukes est morte il y a quelques semaines. Daphnis vient de s’engager dans un régiment qui est parti aux Indes. Phœbé, toujours jolie, est plus douce et plus affectionnée que jamais et Chloé est devenue une fort belle créature. Ayant « vécu tous les jours de ma vie », comme on dit, tu penses bien que je ne puis plus renouveler les exploits d’autrefois, mais quelques jeunes filles, qui passent pour les cousines de Phœbé et de Chloé, servent à nos amusements ; la vue de leurs vierges beautés ramène parfois dans mes veines un frisson de plaisir. De temps à autre je retrouve encore en l’honneur de Phœbé et de Chloé un peu de ma vigueur passée.

Elles ont chacune un jeune amant et ma complaisance sur ce point ne sert qu’à les rendre plus aimables et plus empressées à satisfaire tous mes désirs.

Je ne passe plus pour un débauché ; le recteur est mon meilleur ami. Cette vie calme me convient à merveille. J’ai, pour toujours, renoncé au monde et aux plaisirs de la ville ; je passe une partie de mes journées à lire l’œuvre des philosophes.

Maintenant, cher lecteur, il ne me reste qu’à te souhaiter de l’avoir raide et dur jusqu’à tes cheveux blancs et à t’adresser mon plus affectueux adieu.

  1. En français dans le texte