Aphorismes (Hippocrate)/Section 4

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Traduction par Charles Victor Daremberg.
Charpentier, éditeur (p. 352-359).
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QUATRIÈME SECTION

1. Administrez un médicament purgatif aux femmes enceintes, s'il y a orgasme, du quatrième au septième mois ; faites-le rarement chez celles qui ont dépassé ce terme. Il faut prendre des précautions pour les petits foetus et pour ceux âgés [de plus de sept mois] (53).

2. Évacuez avec les médicaments purgatifs les matières dont l'issue spontanée soulage [en pareille circonstance] ; mais faites cesser les évacuations qui ont un caractère opposé.

3. Si les matières qui doivent être purgées sont purgées, c'est avantageux et on supporte bien [cette évacuation] ; sinon, on la supporte mal (54).

4. En été, il faut surtout purger par en haut, en hiver par en bas (55).

5. Pendant et avant la Canicule, les purgatifs sont nuisibles.

6. Purgez par en haut ceux qui sont maigres, en évitant [de le faire] pendant l'hiver.

7. Purgez par en bas ceux qui vomissent difficilement et qui ont un embonpoint moyen, en évitant [de le faire] en été. 8. Il faut éviter de purger les phtisiques par le haut (56).

9. Purgez largement par en bas les mélancoliques. [Dans les autres circonstances], d'après le même raisonnement, faites le contraire [quand le cas l'exige] (57).

10. Dans les maladies très aiguës, s'il y a orgasme, administrez sur-le-champ un médicament purgatif; car temporiser dans ces circonstances, c'est mauvais.

11. Ceux qui ont des tranchées, des douleurs à la région ombilicale et des maux de reins qui ne cèdent ni aux médicaments purgatifs, ni à d'autres remèdes, tombent dans l'hydropisie sèche.

12. Purger par en haut en hiver ceux dont les intestins sont affectés de lienterie, c'est mauvais.

13. Quand on veut donner l'ellébore à ceux qui sont difficilement purgés par en haut, il faut, avant de l'administrer, humecter (58) leur corps par une nourriture plus abondante et par le repos.

14. Quand on a pris l'ellébore, il vaut mieux se livrer à des mouvements que de se laisser aller au sommeil et au repos ; la navigation (59) prouve en effet que le mouvement trouble le corps.

15. Si vous voulez que l'ellébore agisse davantage, donnez du mouvement au corps; si vous voulez au contraire arrêter son action, laissez dormir et faites éviter les mouvements.

16. L'ellébore est dangereux pour les personnes dont les chairs sont saines : il provoque des spasmes.

17. Chez un sujet qui n'a pas de fièvre (60), du dégoût, du cardiogme, de la scotodinie (vertiges ténébreux) et de l'amertume à la bouche, indiquent qu'il faut purger par en haut.

18. Les douleurs [qui réclament une purgation], si elles siégent au-dessus du diaphragme, indiquent qu'il faut purger par en haut ; si elles siègent au-dessous, qu'il faut purger par en bas (61).

19. Ceux qui pendant l'action des médicaments purgatifs ne sont point altérés, ne cessent pas d'être purgés avant que la soif arrive.

20. Chez ceux qui sont sans fièvre, s'il survient des tranchées, de la pesanteur aux genoux, des douleurs aux lombes, c'est un signe qu'il faut évacuer par en bas.

21. Les déjections noires, semblables à du sang noir, qui viennent [depuis longtemps] spontanément, avec ou sans fièvre, sont très mauvaises. Plus la couleur en est dépravée, plus elles sont mauvaises. Quand il en est ainsi par l'effet d'un purgatif, c'est meilleur. Alors, quelque variété de couleurs qu'elles présentent, elles ne sont pas funestes.

22. Lorsqu'au début des maladies, il y a un flux de bile noire par en haut ou par en bas, c'est mortel.

23. Ceux qui, épuisés par une maladie aiguë ou chronique, par une plaie, ou par toute autre cause, ont un flux de bile noire ou de matières semblables à du sang noir, meurent le lendemain.

24. Si la dysenterie tire son origine de la bile noire, c'est mortel.

25. Rendre du sang par en haut, quelque apparence qu'il ait, c'est mauvais; mais par en bas, c'est bon (62).

26. Quand on est pris de dysenterie, rendre des matières semblables à des lambeaux de chair (63), c'est mortel.

27. Chez ceux qui dans les fièvres ont d'abondantes hémorragies, de quelque partie que ce soit, le ventre se relâche pendant la convalescence.


28. La surdité survenant chez ceux qui ont des déjections bilieuses, les fait cesser ; et chez ceux qui ont de la surdité, s'il survient des déjections bilieuses, elles la font cesser.

29. Dans les fièvres, quand des frissons se manifestent au sixième jour, la crise est difficile.

30. Chez ceux qui ont des paroxysmes, si la fièvre reprend le lendemain à l'heure à laquelle elle a cessé la veille, la crise est difficile.

31. Chez ceux qui éprouvent un sentiment de lassitude dans les fièvres, il se forme des dépôts (64) sur les articulations et surtout près des mâchoires.

32. Mais chez ceux qui relèvent d'une maladie, s'il y a quelque partie souffrante, c'est là que se forment les dépôts.

33. Également, si quelque partie est souffrante avant la maladie, c'est là que se fixe le mal (65).

34. Chez un individu pris de fièvre, s'il survient de la suffocation sans qu'il y ait de tumeur au pharynx, c'est mortel.

35. Chez un individu pris de fièvre, si le cou se tourne subitement et si la déglutition est très difficile, sans qu'il y ait de tumeur [au cou] (66), c'est mortel.

36. Chez les fébricitants, les sueurs sont bonnes si elles commencent au troisième, au cinquième, au septième, au neuvième, au onzième, au quatorzième, au dix-septième, au vingt et unième, au vingt-septième, au trente et unième, au trente-quatrième jour, car ces sueurs jugent les maladies. Celles qui n'arrivent pas ainsi présagent [la mort], des souffrances, la longueur de la maladie et des rechutes (67).

37. Des sueurs froides avec une fièvre aiguë, présagent la mort ; mais avec une fièvre moins intense, la longueur de la maladie.

38. Le siége de la sueur indique celui de la maladie.

39. Là où se fait sentir la chaleur ou le froid, là est le siége de la maladie.

40. Quand il survient dans tout le corps des changements, soit qu'il se refroidisse et redevienne ensuite chaud, soit qu'il présente tantôt une couleur, tantôt une autre, c'est une preuve que la maladie sera longue.

41. Des sueurs abondantes arrivant pendant le sommeil, sans cause apparente, indiquent que le corps a usé de trop d'aliments. Mais si cela arrive quand on n'a pas pris de nourriture, c'est une preuve qu'on a besoin d'être évacué (68).

42. Des sueurs abondantes, froides ou chaudes et continuelles, annoncent, si elles sont froides, une longue maladie; si elles sont chaudes, une maladie de moindre durée.

43. Les fièvres sans intermission et qui redoublent d'intensité de trois en trois jours, sont très dangereuses; mais si elles ont des intermissions, de quelque façon que ce soit, elles ne présentent point de danger.

44. Chez ceux qui ont des fièvres de long cours, il survient des tumeurs ou des abcès aux articulations (69).

45. Ceux qui, à la suite des fièvres, ont des tumeurs, ou des douleurs aux articulations, prennent trop d'aliments.

46. Si un frisson revient plusieurs fois dans une fièvre qui n'a pas d'intermissions, chez un malade déjà affaibli, c'est mortel.

47. Dans les fièvres qui n'ont pas d'intermissions, les crachats livides sanguinolents, les fétides et les bilieux sont tous mauvais; mais quand ils sortent bien, ils sont bons; il en est de même des déjections alvines et des urines. S'il ne se fait par ces voies aucune évacuation convenable, c'est mauvais (70).

48. Dans les fièvres qui n'ont pas d'intermissions, si l'extérieur est froid, l'intérieur brûlant, et s'il y a de la soif, c'est mortel.

49. Dans une fièvre qui n'a pas d'intermission, si la lèvre, le sourcil, l'oeil, la narine se dévient; si le malade, déjà affaibli, ne voit plus, n'entend plus, quel que soit celui de ces signes qui apparaisse, la mort est proche (71).

50. Lorsque, dans une fièvre qui n'a pas d'intermissions, il survient de la dyspnée et du délire, c'est mortel.

51. Dans les fièvres, les aposthèmes qui ne se dissipent pas aux premières crises, annoncent la longueur de la maladie.

52. Dans les fièvres ou dans les autres maladies, quand on pleure avec motif, cela n'a rien d'inquiétant ; mais quand on pleure sans motif, c'est inquiétant (72).

53. Lorsque dans une fièvre il se dépose sur les dents une matière gluante, la fièvre devient plus intense

54. Quand une toux sèche et peu irritante se prolonge dans les fièvres causales, les malades n'ont pas beaucoup de soif.

55. Les fièvres qui viennent à la suite des bubons, sont toutes mauvaises, excepté les éphémères (73).

56. Chez un fébricitant, quand il survient de la sueur sans que la fièvre s'apaise, c'est mauvais ; car la maladie se prolonge, et c'est un signe d'humidité surabondante (74).

57. La fièvre survenant chez un individu en proie à un spasme ou au tétanos, résout la maladie (75).

58. Chez un individu pris de causus, l'invasion d'un frisson en est la solution.

59. La fièvre tierce régulière se juge en sept périodes au plus tard.

60. Chez les fébricitants, qui ont de la surdité, une hémorragie du nez ou des perturbations du ventre résolvent la maladie.

61. Chez un fébricitant, si ce n'est pas dans les jours critiques (76) que la fièvre s'en va, elle a coutume de récidiver.

62. Lorsque dans une lièvre on devient ictérique avant le septième jour, c'est mauvais, [à moins qu'il n'y ait des déjections alvines liquides] (77).

63. Quand le frisson vient chaque jour dans les fièvres, chaque jour aussi elles se résolvent.

64. Lorsque dans les fièvres on devient ictérique le septième, le neuvième, [le onzième] on le quatorzième jour, c'est bon, si l'hypocondre droit n'est pas dur; sinon, c'est mauvais (78).

65. Dans les fièvres [aiguës], une chaleur brûlante au ventre et du cardiogme, c'est mauvais.

66. Dans les fièvres aiguës, les spasmes et les fortes douleurs aux viscères [abdominaux], c'est mauvais.

67. Dans les fièvres, les frayeurs (79) ou les spasmes pendant le sommeil, c'est mauvais.

68. Dans les fièvres, la respiration brisée est mauvaise, car elle indique un spasme.

69. Chez les individus qui ne sont pas sans fièvre, des urines d'abord épaisses, grumeuses (80), peu copieuses, devenant ensuite abondantes et ténues, soulagent. Cela arrive surtout quand elles déposent dès le commencement de la maladie, ou bientôt après.

70. Chez les fébricitants, des urines troubles et semblables à celles des bêtes de somme (jumenteuses) indiquent qu'il y a ou qu'il y aura céphalalgie (81).

71. Chez ceux dont la maladie doit se juger [pour leur salut] le septième jour, l'urine présente, au quatrième, un nuage rouge ; et les autres [excrétions critiques] sont comme il convient (82).

72. Chez tous les malades, les urines transparentes et blanches (incolores) sont funestes : elles s'observent surtout chez les phrénétiques (83).

73. Chez tous ceux dont les hypocondres météorisés sont parcourus par des borborygmes, s'il survient une douleur aux lombes, le ventre s'humecte, à moins qu'il ne se fasse une éruption de vents ou une abondante évacuation d'urines. Ces choses arrivent dans les fièvres (84).

74. Quand il y a lieu de craindre un dépôt sur les articulations, un flux d'urines abondantes, très épaisses et blanches, telles qu'on commence à les rendre le quatrième jour, dans certaines fièvres, avec sentiment de lassitude, détourne ce dépôt. S'il survient une hémorragie du nez, elle délivre aussi très promptement.

75. Rendre avec les urines du sang et du pus, indique l'ulcération des reins ou de la vessie (85).

76. Chez ceux qui rendent avec des urines épaisses de petits morceaux de chair ou (86) des corps piliformes, ces matières sont fournies par les reins.

77. Chez ceux qui rendent avec des urines épaisses des matières furfuracées, il existe une affection psorique de la vessie (87).

78. L'apparition spontanée (88) du sang dans les urines, indique la rupture de quelque petite veine des reins.

79. Chez ceux dont les urines déposent des matières sablonneuses, la vessie ou les reins contiennent des pierres (89).

80. Si les urines contiennent du sang et des grumeaux, s'il y a de la strangurie, et s'il survient des douleurs au périnée, à l'hypogastre et au pubis, c'est un signe que la vessie et ses dépendances (90) sont malades.

81. Si on rend avec les urines du sang, du pus et (91) des matières furfuracées, et si elles ont une odeur fétide, c'est une preuve que la vessie est ulcérée.

82. Quand des abcès se forment dans l'urètre, s'ils suppurent et se rompent, c'est la solution [de l'ischurie] (92).

83. D'abondantes évacuations d'urine pendant la nuit annoncent une petite selle.


(41) Aph. 1. - 41. Suivant Galien (p. 504), il y avait plusieurs manières d'écrire cet aphorisme, mais il ne cite qu'un de ces textes différents de notre texte vulgaire; en voici la traduction : « Les vicissitudes des saisons engendrent de grandes maladies, et surtout dans les saisons les grandes vicissitudes. » - Suivant le même Galien, quelques interprètes, au lieu d'entendre μεταβολαί dans le sens de vicissitudes (altération dans leur constitution, ἀλλοίωσις κατὰ τήν κρᾶσιν αὐτῶν, comme dit Théophile, p. 344), pensaient qu'il s'agissait de la succession des diverses saisons ; il blâme avec raison cette interprétation (cf. Introd. au traité des Airs, etc., p. 135). - Par les autres qualités, il faut entendre la sécheresse et l'humidité, la nature et l'intensité des vents.

(42) Aph. 3. - 42. Cet aphorisme est très irrégulièrement construit. J'ai suivi Galien (p. 566) et Théophile (p. 346).

(43) Aph. 5. - 43. Le texte porte φάρυγγες, κοιλίαι σηληραί. Galien (p. 571), pense qu'on peut sous-entendre πάσχουσι après φάρυγγες; ou rapporter ce mot avec κοιλίαι à σηληραί. Suivant Etienne (p. 350), Hippocrate a coutume de nommer la partie elle-même pour désigner l'état de souffrance de cette partie; ainsi, il dit la rate pour signifier une affection de la rate.

(44) Aph. 5. - 44. Δυσουρίαι φρικώδεες. J'ai suivi Galien (p. 571). Théophile (p. 350) lit: de la dysurie avec horripilation.

(45) Aph. 12. - 45. Je transcris ici une note que M. Sichel a bien voulu me communiquer sur l'ophtalmie sèche. «  Ὀφυαλμία ξηρά (Aph., III, 12, 14) ; [des Eaux, des Airs, etc., p. 197, 206, 207 de mon éd.] me paraît être cette conjonctivite palpébro-ocu¬lairc si fréquente, désignée sous le nom d'ophtalmie catarrhale. Une sensation de raideur et de sécheresse accompagne cette ophtalmie, surtout à son premier degré, où il n'y a presque pas de sécrétion. Cette sensation devient plus forte pendant les exaspérations qui ont lieu vers le soir (cf. traité de l'Ophth., etc., p. 197 et suiv. ). Les constitutions atmosphériques, décrites par Hippocrate dans les passages cités, sont des constitutions catarrhales; aussi y trouve-t-on l'ophtalmie sèche associée aux coryzas, à la toux, etc., et à d'autres affections catarrhales des membranes muqueuses auxquelles la conjonctivite palpébrale appartient également. - L'ophtalmie humide [des Airs, etc., p. 196; Epid., I, p. 242, 276, §. 18], au contraire, me présente les symptômes de la sclérotite ou sclérite qui, le plus souvent, est de nature rhumatismale » (cf. traité de l'Ophth., p. 54, 254 et suiv.).

(46) Aph. 14. - 46. Au lieu de « Des fièvres aiguës, des coryzas, » le texte de Dietz porte : « Des fièvres aiguës et des fièvres de longue durée. » Le texte vulg. est reproduit par le Mss. 1884.

(47) Aph. 16. - 47. Suivant Galien (p. 603), quelques interprètes réunissent φθινώδεες à ὀφθαλμίαι ; et il faudrait traduire des ophtalmies avec phtisie, c'est-à-dire avec fonte de l'oeil. Si l'on sépare ces deux mots, il propose d'ajouter ξηραί, sèches, conformérnent sans doute à l'aphorisme 12. - Galien voudrait que l'aphorisme suivant fût le premier de ceux qui traitent des constitutions atmosphériques, que l'aphorisme 15 fût le second, que le troisième fût l'aphorisme 5, et le reste comme dans le texte vulg.

(48) Aph. 17. - 48. M. Lallemand traduit, avec presque tous ses devanciers: « donnent des vertiges dans les yeux, et produisent de la faiblesse dans les mouvements du corps ;  » mais, outre qu'il ne me semble pas permis de dire qu'il y a des vertiges dans les yeux, le texte et les commentateurs anciens commandent l'interprétation que j'ai suivie.

(49) Aph. 21. - 49. D'après Kraus (lib. cit., note 21 des Coaques), ἵδρωα signifie ou l'ecthyma ou les sudamina. Galien dit (p. 620) : « Les ἵδρωα sont des ulcérations superficielles qui rendent la peau rugueuse, et qui proviennent de l'abondance des sueurs.  »

(50) Aph. 26. - 50. On retrouve encore dans le Ie livre du Prorrhétique (sent. 87 ), dans le traité des Articulations (§. 41, éd. de M. Littré, t. IV, p. 179), dans le IIe livre des Épidémies (p. 1016, éd. de Foës) et aussi dans Celse (II, 1, in fine) la mention de cette luxation de la vertèbre du cou. Ces divers passages ont beaucoup arrêté les commentateurs anciens et modernes; mais il est manifeste qu'il s'agit de la maladie désignée de nos jours sous le nom de luxation spontanée des articulations atloïdo-occipitale et axoïdienne. Cette luxation, qui n'est pas très rare, mais qui n'avait, jusqu'à ces derniers temps, donné lieu qu'a des observations isolées, a été particulièrement étudiée par M. Bérard dans sa Thèse pour le doctorat, et par M. Ollivier dans son traité des Maladies de la moelle et dans le Dictionnaire de médecine, t. IV, p. 305, art. Atlas.

(51) Apia. 29. - 51. Par les autres maladies, Galien (I, 29, p. 641), paraît entendre les autres livres aiguës, c'est-à-dire les causus et les fièvres tierces. Théophile, au contraire, pense (p. 380) qu'il s'agit de la pleurésie, du phrénitis, et par celles qui viennent d'être mentionnées il comprend les maladies énumérées au commencement de l'aphorisme.

(52) Aph. 31. - 52. Dans un savant Mémoire sur le glaucome (Annales d'oculistique, Bruxelles, 1842 ; voir aussi le compte rendu que j'ai fait de cet ouvrage dans Arch. de méd., juin 1843), M. Sichel a établi d'une part que le mot γλαυκός n'a pas dans les auteurs anciens la signification de vert ou verdâtre que lui ont donné les lexicographes et les médecins modernes, mais que ce mot sert à désigner le bleu clair; et d'une autre part il démontre que le γλαύκομα ou γλαύκωσις des médecins grecs et de leurs successeurs au moyen âge est ce que nous appelons la cataracte lenticulaire, et non la maladie désignée par Brisseau (1705) sous le nom de glaucome.


(53) Aph. 1. - 53. Τὰ δὲ νήπια καὶ πρεσβύτερα κ. τ. λ. Théophile (p. 385) dit : « Il faut savoir qu'Hippocrate appelle νήπια les foetus du 1er mois au 4e, μέσα (moyens) du 4e au 7e, et πρεσβύτερα (plus âgés) du 7e au 9e. »

(54) Aph. 3. - 54. Galien (p. 662), dit que quelques-uns ont transporté ici cet aphorisme du lieu où il se trouvait primitivement (c'est-à-dire de la 1re section, Aph. 2.)

(55) Aph. 4. 55. Le texte vulg. porte φαρμακεύειν τὰς ἄνω. Le texte de Dietz et du manuscrit 1884 ajoute κοιλίας; ce mot manquait dans les exemplaires que Galien avait sous les yeux, car il dit qu'il faut le sous-entendre.

(56) Aph. 8. - 56. Le texte vulg. porte τοὺς δὲ φθινώδεας ὑποστελλομένους τὰς ἄνω. Le texte de. Théophile et d'Étienne (p. 388-389), n'ont pas ces deux derniers mots. Étienne dit même que cet aphorisme est mutilé et qu'il faut sous-entendre καθαίρειν. Van der Lind. lit : τάς ἄνω φαρμακείας : c'est le texte suivi par Galien (IV, 8, p. 666), par Damascius (p. 390) et par Oribase (p. 136).

(57) Aph. 9.- 57. Il ne me semble pas, comme à Lallemand, qu'il faille expliquer la fin de cette sentence par l'aphorisme 22, II, et entendre qu'Hippocrate a conseillé les purgations dans la mélancolie pour remédier à la constipation habituelle dans cette affection, traitant ainsi les contraires par les contraires. Le principe énoncé dans notre aphorisme 9 est le même que celui de l'aphorisme 21, 1, comme Galien (p. 667) l'a très bien compris. En effet, Hippocrate appelle atrabilaires ou mélancoliques ceux qui ont dans les voies inférieures une prédominance de bile noire, et il veut qu'on fasse sortir cette bile par les voies où elle se porte davantage, c'est-à-dire par en bas, ajoutant d'une manière générale que, dans le cas où les humeurs se portent vers les voies supérieures, il faut, d'après le même raisonnement que pour les mélancoliques, faire le contraire de ce qu'on fait pour eux, c'est-à-dire purger par le haut.

(58) Aph. 13. - 58. Le texte vulg., celui de Dietz et le manuscrit 1884 portent προυγραίνειν ; mais il ressort du commentaire de Galien que προ n'existait pas dans les manuscrits qu'il avait sous les yeux, puisqu'il dit qu'il serait bon de l'ajouter.

(59) Aph. 14. - 59. Au lieu de ναυτιλίη (navigation) que porte le texte vulg., quelques-uns, suivant Galien (p. 674), écrivent ναυτίη (mal de mer), ce qui a la même signification.

(60) Aph. 17. - 60. M. Lallemand (p. 82), dit : « Il est remarquable que, dans l'aphorisme 17 et dans le 20e, Hippocrate a bien soin d'insister sur l'absence de la fièvre. En effet, si la fièvre était jointe aux symptômes qu'il énumère, elle indiquerait une inflammation de l'estomac dans le premier cas, des intestins dans le second; et l'on conçoit que les émétiques et les purgatifs seraient alors éminemment dangereux.  » Cette remarque est juste au point de vue de la science moderne, mais je ne la crois pas applicable à Hippocrate, qui ne craignait pas de purger dans le cas d'inflammation des organes digestifs, et qui du reste parait faire allusion ici à une surabondance d'humeurs dans les voies intestinales (état saburral).

(61) Aph. 18.- 61. J'ai ajouté les mots entre crochets pour me conformer à l'interprétation de Galien ( 378) et de Théoph. (p. 396).

(62) Aph. 25. - 62. Galien (p. 689) dit : « Quelque apparence qu'ait le sang signifie qu'il soit écumeux, rouge, jaune, noir, aqueux ou épais.  » La fin de cet aphorisme se présente avec une grande variété de leçons; j'ai suivi Galien (p. 689 ).

(63) Aph. 26. - 63. Après des «lambeaux de chair,  » le texte de Dietz porte : « ou des excréments noirs, » mots qui se trouvent dans Oribase (p. 148), mais qui manquent dans Galien (p. 691), dans Théophile et Damascius (p. 400, 401.)

(64) Aph. 31. - 64. M. Littré (t. I, p. 450) a parfaitement déterminé le sens du mot dépôt (ἀπόστασις) dans Hippocrate. Je lui emprunte le passage suivant : « La théorie du dépôt est étroitement liée â celle des autres crises et n'en est qu'une extension. Quand la matière morbifique n'a pas trouvé une issue convenable, la nature la porte et la fixe sur un point particulier. Le dépôt n'est pas un abcès; c'est tantôt une inflammation extérieure telle qu'un érysipèle, tantôt la tuméfaction d'une articulation, tantôt la gangrène d'une partie. De là cette distinction, obscure au premier coup d'oeil, mais réelle, des maladies qui sont un vrai dépôt et qui amènent une amélioration, et de celles qui ne sont un dépôt qu'en apparence, et qui ne jouent aucun rôle dans la solution de la maladie. » Cf. aussi Fo¨εs . OEcon., et Kraus, lib. cit.

(65) Aph. 33. - 65. C'est-à-dire, suivant Théophile (p. 405), quand les articulations étaient souffrantes avant la maladie, c'est là que se fera le dépôt, si on a lieu de croire que la crise se fera par un dépôt. Galien (p. 701) dit que ces trois aphorismes qui ont chacun un sens particulier, ont aussi un sens commun, à savoir, que le dépôt se fait sur les parties qui, avant ou pendant la maladie, sont le siége de quelque travail interne.

(66) Aph. 35. - 66. Galien (IV, 35, p. 708) dit positivement qu'Hippocrate ne désigne pas ici le lieu où il n'apparaît pas de tumeur; [au cou ἐν τῷ ταχήλῳ.] donné par les textes vulgaires et par Dietz est donc une glose que Van der Linden a omise avec raison.

(67) Aph. 36. - 67. Il ressort du commentaire de Galien (p. 713), que, dans les manuscrits à lui connus, il n'y avait que trente et unième où trente-quatrième, mais que ces deux mots ne coexistaient pas. - [ La mort] est ajoutée par Alde et Metz. - Cf. sur cet aph. le commentaire de Galien et aussi Étienne (p. 407).

(68) Aph. 41. - 68. Il faudrait ajouter : car c'est un indice qu'antécédemment on a trop mangé. - D'après Galien (p. 719), le mot abondante (πολύς), après sueur, n'existait pas dans le texte primitif, et il a été ajouté avec raison, suivant lui, par quelques éditeurs; en effet, si la sueur n'était pas copieuse, elle pourrait venir soit de la débilité des forces, soit de la raréfaction du corps. D'après le même Galien, quelques-uns effaçaient sans quelque cause apparente.

(69) Aph. 44. - 69. Voir la note 45 de la 118e sentence des Coaques.

(70) Aph. 47. - 70 . Galien (p. 727) dit que, dans les manuscrits, la dernière phrase de cet aph. était écrite de deux manières : 1°. comme il l'a donnée en tête de son commentaire, c'est-à-dire avec la négation ; 2°. sans la négation. Le première leçon est préférable. - Au lieu de : par ces voies, Théophile lisait: ou par la bouche, ou par les urines, ou par les selles. Galien ne paraît avoir eu ni l'une ni l'autre leçon, qui sont peut-être des gloses.

(71) Aph. 49. - 70. Galien (p. 729) et Théophile (p. 414) attribuent cette déviation d'une partie de la face à une affection profonde des nerfs ou de l'encéphale ; ils justifient ainsi la gravité du pronostic que porte Hippocrate.

(72) Aph. 52. - 71. Galien (732) voudrait que, conformément à la doctrine du Pronostic, §. 2, p. 67, on lût : inquiétant au lieu de plus inquiétant que porte le texte vulgaire, et qu'il regarde comme une faute venant du copiste et non d'Hippocrate.

(73) Aph. 55. - 72. Cet aphorisme se retrouve avec quelques développements dans le IIe liv. des Epid., p. 1025, édit. de Foës. L'auteur du IIIe livre des Épidémies (§. 18, p. 276) parle aussi de l'apparition de tumeurs aux aines. En rapprochant ces passages, on sera tenté de croire qu'Hippocrate et les hippocratistes avaient quelques connaissances de la peste à bubons. - Du reste, d'après un texte de Rufus (qui vivait de l'an 97 à l'an 117 après J. C.) publié pour la première fois par Mgr le card. A. Mai (Classici auct., t. 1V, p. 11), il demeure établi que la peste à bubons était connue bien avant le Vie siècle, époque à laquelle tous les épidémiographes en rapportaient la première apparition. (Cf. aussi M. Littré, t. II, p. 584, et t. III, p. 1 et suiv.) .

(74) Aph. 56. - 73. Galien (p.734 ) dit qu'il aurait fallu réunir cet aphorisme au 42e. (Cf. aussi Étienne, p. 419).

(75) Aph. 57. - 74. Suivant Étienne (p. 420), Hippocrate aurait dû dire le symptôme et non la maladie, car le tétanos est un symptôme et non une maladie ; cette réflexion marque un progrès immense sur la médecine d'Hippocrate.

(76) Aph. 61. - 75. Le texte vulgaire et le manuscrit 1884 portent: ἐν περισσῇσιν ἡμέρῃσι ; Théophile avait lu ainsi tout en disant que ἐ. π. ἡ. était pour ἐν κρισίμοις ἡμέρῃσι; mais Galien, qui avait aussi la première leçon sous les yeux, la blâme par la comparaison des doctrines du Pronostic, des Épidémies et du livre même des Aphorismes; il veut qu'on lise critiques, au lieu de impairs, bien que cette dernière leçon soit donnée par le plus grand nombre des manuscrits. Du reste il dit, en commençant, que cet aphorisme pourrait bien avoir été introduit furtivement parmi ceux d'Hippocrate. - Étienne, voulant justifier la leçon vulgaire, dit: « On pourra objecter que le quatrième et le quatorzième jour sont critiques quoique pairs ; mais le quatrième juge rarement, et le quatorzième ne juge pas comme nombre pair, mais comme impair; car si le huitième jour est le commencement de la deuxième semaine, le quatorzième est le septième de cette deuxième semaine. » - Après cet aphorisme, Théophile et beaucoup de manuscrits en donnent un autre ainsi conçu : « Dans les jours pairs, les crises sont difficiles et la maladie est sujette à retour. » Cet aphorisme que Galien a omis, parce qu'il le croyait interpolé, à ce que dit Étienne (je ne trouve rien de tout cela dans le commentaire de Galien), est la contre-partie du précédent et justifierait la leçon vulgaire ; mais il me semble plus rationnel de regarder cet aphorisme comme interpolé, et de suivre Galien.

(77) Aph. 62. - 76. J'ai suivi Van der Linden et Dietz, qui mettent entre crochets les mots grecs correspondant au membre de phrase : à moins qu'il n'y ait, etc. Galien (p. 744) remarque en effet que cette restriction a été ajoutée dans quelques exemplaires.

(78) Aph. 64. - 77. Galien voudrait qu'on réunit cet aphorisme au 62e dont il est la suite naturelle. - Le 11e jour est ajouté par le texte de Dietz.

(79) Aph. 67. - 78. Galien (p. 748) dit qu'on trouve dans quelques exemplaires πόνοι, au lieu de φόβοι.

(80) Aph. 69. - 79. Suivant Galien (p. 751), Numésianus et Dionisius écrivaient, au lieu de θρομβώδεα (grumeleuses ou floconneuses), βορβορώδεα (bourbeuses), en rattachant à ce mot un sens de fétidité; mais cette interprétation est en désaccord avec le contexte, où il y a une opposition entre le mot θρομβώδεα et λεπτόν (ténue). - Θρομβώδες est pris, pour marquer l'épaisseur des urines, ou pour indiquer l'inégalité et la dispersion du sédiment qui semble réuni,en grumeaux.

(81) Aph. 70. - 80. Cf. sur cet aphorisme Galien (p. 753 ).

(82) Aph. 71. - 81. Ce dernier membre de phrase, suivant Galien (p. 755 ), se rapporte aux déjections et aux crachats, et non à la veille, au sommeil, à la respiration, au décubitus, etc., comme le veulent certains interprètes qui se mêlent d'expliquer Hippocrate avant d'en connaître toute la doctrine et qui montrent ici leur ignorance comme en beaucoup d'autres endroits de leurs commentaires sur le livre des Aphorismes.

(83) Aph. 72. - 83. Il y avait un autre texte de cet aphorisme auquel Celse (II, 4) s'est conformé, et que Galien parait préférer aux autres comme plus médical; il porte (p. 760) : « Les urines transparentes et incolores sont funestes surtout chez les phrénétiques.  » En conservant : elles apparaissent surtout chez les phrénétiques, Galien voudrait qu'on ajoutât : qui sont dans un étal pernicieux.

(84) Aph. 73. - 84. Cf. note 12, aph. 19, II, et Gal., p. 762.

(85) Aph. 75. - 85. Le texte vulgaire a : Ἦν αἷμα ἢ πῦον, leçon adoptée par Celse (II, 7) ; καὶ est la leçon donnée par Galien (p. 766) et suivie par Théophile dans son commentaire (p.432) ; elle est la plus vraie au point de vue médical : on sait, en effet, que le simple pissement de sang dépend de beaucoup de causes autres qu'une ulcération du rein. Quant a la sortie du pus mêlé ou non avec les urines, elle se rattache nécessairement à une ulcération de quelque partie de l'appareil urinaire.

(86) Aph. 74. - 86. Le texte vulgaire porte : Σαρκὶα μικρὰ ὥσπερ. Suivant Galien (p. 768 ), la disjonctive ἣ (ou) manque dans la plupart des exemplaires, ce qui est, dit-il, une leçon très vicieuse; car autre chose sont les morceaux de chair qui viennent de la substance même du rein, autre chose sont les matières piliformes déposées dans le rein par suite d'une affection du système veineux. Il rapporte même la guérison d'un homme affecté de cette dernière maladie, que les médecins appellent τριχίασις, et qui rendait de ces corps piliformes longs d'une demi-coudée. Ce malade fut guéri a l'aide d'un régime atténuant. Ces corps piliformes ne sont autre chose, ce me semble, que des caillots fibrineux provenant d'une hémorragie du rein, et qui se sont moulés sur la forme des uretères. Il me paraît difficile d'admettre que des morceaux de chair puissent descendre du rein ; il faudrait pour cela supposer une désorganisation telle que la mort arriverait certainement avant que rien de semblable se fût manifesté. Peut-être Hippocrate et Galien ont pris pour des morceaux de la substance même du rein, les fausses membranes qui se forment quelquefois dans le cas de cystite profonde, qui se détachent par lambeaux et qui sortent par l'urètre. Peut-être s'agit-il aussi de fongosités de la vessie, détachées également par petites portions et expulsées par le canal de l'urètre.

(87) Aph. 77. - 87. Rufus (de Morbo. vesicae, p. 125. éd. de De Matthaei), après avoir énoncé ces symptômes fournis par les urines, ajoute que les malades éprouvent des douleurs poignantes à l'épigastre et au bas-ventre; ces douleurs vont en augmentant à mesure que la maladie fait des progrès. Elles deviennent très vives quand la vessie a fini par s'ulcérer. - La psoriase vésicale d'Hippocrate et de Rufus me semble devoir être rapportée à la cystite chronique, simple d'abord, puis profonde, et accompagnée (le catarrhe vésical.

(88) Aph. 78. - 88. Suivant Galien (p. 774), par le mot spontané Hippocrate entend, ou sans cause externe ou sans qu'il y ait eu de symptôme précurseur.

(89) Aph. 79. - 37. Le texte vulgaire porte : « Chez ceux dont les urines, etc., la vessie contient des pierres. » Galien (p. 775) pense qu'Hippocrate a sous-entendu ou que le copiste a omis : les reins; car, dit-il, soit qu'il y ait des pierres dans la vessie, soit qu'il y en ait dans les reins, les urines sont sablonneuses. Ainsi, pour Galien, la présence du sable dans les urines est un signe de la présence de calculs dans les reins ou dans la vessie. L'auteur du IVe livre des Maladies (voir p. 419, note 35) dit que les calculeux rendent une urine sablonneuse ; Hippocrate, au contraire, dans le traité des Airs; etc. (p. 205 ), assure que leur urine est très claire. D'un autre côté, l'auteur du traité des Affections (p. 539, éd. de Foës), après avoir énuméré les symptômes d'une maladie qui est, â mon avis, la néphrite calculeuse, blâme les médecins de son temps de ce qu'ils regardaient les urines sablonneuses comme indiquant la présence d'un calcul dans la vessie, tandis que, dans ce cas, c'est le rein qui est calculeux. Cet auteur est dans le vrai au point de vue de la science moderne. D'un autre côté, Rufus (p. 88 et 94, éd. de De Matthaei) et Soranus (p. 152, éd. de Dietz) regardent les urines sablonneuses comme indiquant que le rein est calculeux. (90) Aph. 80. 90. Τὰ περὶ τὴν κύστον. J'ai suivi Galien (p. 776 ).

(91) Aph. 81. - 91. Καί est la leçon la plus ordinaire; certains exemplaires ont ἢ (Gal., p. 777).

(92) Aph. 82. - 92. «  Galien pense qu'Hippocrate n'a pas seulement voulu parler de la disparition de ces tumeurs, mais encore de la guérison de l'ischurie qu'elles occasionnent. En effet, l'obstacle qui s'oppose au libre cours des urines consiste, quelquefois, dans une induration développée à l'extérieur de l'urètre. Lorsqu'une sonde, ou toute autre cause, y provoque une inflammation et que le pus se fait jour au dehors, la tumeur se fond, la cicatrice s'étend jusqu'à la peau et le canal reste libre.  » (M. Lallemand.)