Bepred Breizad/Il faut mourir
Un jour il faudra mourir, — passer et faire ses adieux au monde ; — oui, nous mourrons tous, c’est certain, — le pauvre et le riche, le fou comme le sage. —
Pourquoi trembler, pourquoi pleurer, — en songeant au dernier jour, — en quittant un monde pour un autre, — pour un meilleur, un qui est mauvais ? —
Ici il fait ou trop chaud ou trop froid, — des maux de toute sorte font la guerre à l’homme, — le corps est torturé par la maladie, — et toujours l’esprit soupire. —
Et les hommes sont, pour la plupart, — à se manger et à se nuire, — pires que les loups dans les bois — Non ! ce monde-ci n’est pas bon ! —
Non, non, il n’y a que les méchants — qui doivent trembler en le quittant pour un autre, — et pour eux seuls la Mort — sera terrible et amère. —
Ne pleurez pas, ne vous effrayez pas, — pour voir venir le vieux Faucheur, — gens de bien, attendez-le sans crainte, — car celui-là vous guérira de tout mal ! —