Bepred Breizad/Mona
Sur le bord de la rivière, les pieds dans l’eau, assise sur le gazon frais, — un soir, Môna Daoulas — était dans la prairie, sous les aulnes verts. —
Mélancolique et la tête penchée, — était la jeune fille, avec sa douleur, — et les larmes de ses yeux — perlaient sur l’herbe de la prairie. —
Sur la branche un petit oiseau — dit alors, par son chant : — « Ne troublez pas l’eau, ô jeune fille, — de cette façon, avec vos deux petits pieds ; —
» Car je ne pourrai plus y voir mon image, — ni davantage les étoiles du ciel : — écoutez la prière d’un petit oiseau, — ne troublez pas l’eau, la belle enfant ! »
Mônik répondit alors — à l’oiseau qui lui parlait de la sorte : — « Ne crains rien, l’eau troublée — sans tarder redevient claire et limpide ; —
» Mais hélas ! le jour où je vins, — en ce lieu avec Iannik Caris, — celui qui ; je n’ai que trop aimé, — ah ! c’est alors que tu aurais dû dire : —
— » Oh ! ne troublez pas, Iannik, — le cœur et l’âme de cette jeune fille, — ils ne seront plus purs, ils ne réfléchiront plus — les étoiles et le soleil béni ! —