Bepred Breizad/Soezik
Au mois de mai, quand le soleil est clair, — quand chantent le merle et l’alouette, — se leva Soezik de bon matin, — et promptement elle s’habilla. —
Coiffe de lin sur ses cheveux blonds, — petite jupe à raies et bas blancs ; — et de courir par les champs, — pour cueillir de tous côtés des fleurs. —
Légère et joyeuse, la jupe mouillée, — dans l’herbe, par la rosée, — Ah ! si vous aviez vu Soezik ! — Dieu, qu’elle était belle, la fillette ! —
Les mouches d’or, les papillons, — et aussi les petits oiseaux, — voltigeaient au-dessus de sa tête, — en chantant chacun sa chansonnette.
Et ils lui disaient : — « Bonjour ! — bonjour, fillette au pied léger ! — C’est pour toi que les fleurs sont si belles, — c’est pour toi que nous chantons nos chansons ! » —
Et le soleil levant, en la voyant — si belle, si belle, était étonné, — et un peu honteux, je pense, — de se voir vaincu par une fillette ! —
Légère et joyeuse, la jupe mouillée, — dans l’herbe, par la rosée, — Ah ! si vous aviez vu Soezik ! — Dieu qu’elle était belle, la fillette ! —