Bible Sacy 1667/I Corinthiens

La bibliothèque libre.
Traduction par Lemaistre de Saci.
Gaspard Migeot (2p. 66-121).
◄  Romains
I Corinthiens


L’EPISTRE
DE
SAINT PAUL
AUX
CORINTHIENS.



S PAUL ne se propose pas un seul but dans cette Epistre, comme dans l’Epistre aux Romains ; mais répondant aux Corinthiens qui luy avoient écrit, il leur donne divers avis sur des matières differentes. Il les reprend d abord de ce qu’il s’excitoit des divisions parmy eux par l’attache qu’ils avoient à leurs maistres, les comparant & les préférant les uns aux autres. Il abbaisse l’eloquence & la philosophie payenne qu’ils estimoient trop ; & il leur fait voir que Dieu n’a pas converti le monde par cette sagesse humaine, mais par la predication de la folie de la croix. Il les reprend de ce qu’ils retiennent encore parmy eux un incestueux, qu’il leur ordonne d’excommunier, & de ce qu’ils plaidoient ensemble devant les infidelles. Il leur parle ensuite du mariage & de la virginité ; des viandes immolées aux idoles, de son desinteressement dans son ministere ; de la maniere dont on doit s’approcher de l’Eucharistie ; des fonctions differentes des fidelles comme n’estant tous qu’un corps qui a divers membres ; de l’excellence de la charité ; de l’usage des dons spirituels ; & enfin de la resurrection dont il établit la vérité contre ceux qui la combattoient. Cette Epistre a esté écritte d’Ephese vers l’an de JESUS-CHRIST 57. 24 ans après la Passion.


Chapitre I.


$. 1. Schisme parmy les Corinthiens. L’un est à Paul ; l’autre à Apollon.

1 PAUL[1]appellé par la volonté de Dieu pour estre Apostre de JESUS CHRIST, & Sosthene son frere,

2 à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, aux fidelles que JESUS CHRIST a sanctifiez[2], & que la vocation a rendu Saints ; & à tous ceux qui [3]en quelque lieu que ce soit invoquent le nom de nostre Seigneur JESUS CHRIST, qui est leur Seigneur comme le nostre,

3 Dieu nostre pere, & JESUS CHRIST nostre Seigneur, vous donnent la grâce, & la paix.

4 Je rens à mon Dieu des actions de grâces continuelles acause de la grâce de Dieu, qui vous a esté donnée en JESUS CHRIST.

5 & de toutes les richesses dont vous avez esté comblez en luy dans tout ce qui regarde le don de la parole & de la science ;

6 le témoignage qu’on vous a rendu de JESUS CHRIST ayant esté ainsy confirmé parmy vous :

7 de sorte qu’il ne vous manque aucun don divin dans l’attente où vous estes de la manifestation de nostre Seigneur JESUS CHRIST.

8 Et Dieu vous affermira encore jusques à la fin, pour veut rendre irreprehensibles au jour de l’avenement de JESUS CHRIST nostre Seigneur.

9 Dieu, par lequel vous avez esté appellez à la societé de son Fils JESUS CHRIST nostre Seigneur, est fidelle & veritable.

10 Or je vous conjure, mes frères, par le nom de JESUS CHRIST nostre Seigneur d’avoir tous un même langage, & de ne point souffrir parmy vous de divisions & de schismes, mais d’estre tous unis ensemble dans un même esprit, & dans un même sentiment.

11 Car j’ay esté averti par ceux de la maison de Chlöé, qu’il y a des contestations parmy vous.

12 Ce que je veux dire est, que chacun de vous prend party en disant : Pour moy je suis à Paul ; & moy je suis à Apollon ; & moy je suis à Cephas ; & moy je suis à JESUS CHRIST.

13 Jesus CHRIST donc est-il divisé ? est-ce Paul qui a esté crucifié pour vous ? ou avez-vous esté baptisez au nom de Paul ?

14 Je rens grâces à Dieu de ce que je n’ay baptisé aucun de vous, hors Crispe, & Caïus ;

15 afin que personne ne dise que vous avez esté baptisez en mon nom.

16 J’ay encore baptisé ceux de la famille de Stephanas ; & je ne sçache point en avoir baptisé d’autres ;

17, parceque Jesus CHRIST ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour prescher l’Evangile, & le prescher sans y employer[4]la sagesse de la parole, pour ne pas anéantir la croix de Jesus-CHRIST. Christ.


§. 2. Sagesse humaine reprouvée de Dieu. Croix scandale des uns, & salut des autres.

18 Car la parole de la croix est une folie pour ceux qui se perdent : mais pour ceux qui se sauvent, c’estadire pour nous, elle est la vertu & la puissance de Dieu.

19 C’estpourquoy il est écrit : Je détruiray la sagesse des sages, & j’aboliray la science des sçavans.

20[5]Que sont devenus les sages ? Que sont devenus les Docteurs de la loy ? Que sont devenus ceux qui recherchent avec tant de curiosité les sciences de ce siecle ? Dieu n’a-t’il pas[6]convaincu de folie la sagesse de ce monde ?

21 Car Dieu voyant que le monde avec la sagesse humaine ne l’avoit point reconnu dans les ouvrages de sa sagesse divine, il luy a plu de sauver [7]par la folie de la prédication ceux qui croiroient en luy.

22 Les Juifs demandent des miracles, & les Gentils cherchent la sagesse :

23 & pour nous nous preschons Jesus-CHRIST crucifié, qui est un scandale aux Juifs, & une folie aux Gentils :

24 mais qui est la force de Dieu & la sagesse de Dieu à ceux qui sont appellez, soit Juifs, ou Gentils,

25 parce que ce qui paroist en Dieu une folie, est plus sage que la sagesse de tous les hommes ; & que ce qui paroist en Dieu une foiblesse, est plus fort que la force de tous les hommes.


$. 3. Peu de grands & de nobles parmy les fidelles. Force confondue par la foiblesse.

26 Considerez, mes freres,[8]ceux d’entre vous que Dieu a appellez à la foy : Il y en a peu de sages[9]selon la chair, peu de puissans, & peu de nobles.

27 Mais Dieu a choisi les[10]moins sages selon le monde, pour confondre les sages ; il a choisi les foibles selon le monde, pour confondre les puissans :

28 il a choisi les plus vils & les plus méprisables selon le monde, & ce qui n’estoit rien, pour détruire ce qui estoit de plus grand,

29 afin que[11]nul homme ne se glorifie devant luy.

30 Car c’est par luy que vous estes établis en JESUS CHRIST, qui nous a esté donné de Dieu pour estre nostre sagesse, nostre justice, nostre sanctification, & nostre redemption ;

31 afin que selon qu’il est écrit, celuy qui se glorifie, ne se glorifie que dans le Seigneur.


Chapitre II.


§. 1. Rien d’humain dans les discours de S. Paul ; ne scait que Jesus Christ crucifié. Les miracles sont ses preuves.

1 POUR MOY, mes freres, lorsque je suis venu vers vous pour vous annoncer [12]l’Evangile de Jesus CHRIST, je n’y suis point point venu avec les discours elevez d’une éloquence, & d’une sagesse humaine.

2 Car je n’ay point fait professon de sçavoir autre chose parmy vous, que JESUS CHRIST, & JESUS CHRIST crucifié.

3 Et tant que j’ay esté parmy vous, j’y ay toujours esté dans un estat de[13]foiblesse, de crainte, & de tremblement.

4 Je n’ay point employé en vous parlant, & en vous preschant, les discours persuasifs de la sagesse humaine ;[14]mais les effets sensibles de l’esprit, & de la vertu de Dieu ;

5 afin que vostre foy ne soit pas établie sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.


§. 2. Sagesse cachée au monde, revelée à l’Eglise. L’Esprit de Dieu fait connoistre Dieu. Homme charnel, & spirituel.

6 Nous preschons néanmoins la sagesse[15]aux parfaits ; non la sagesse de ce monde, ny des princes [16]de ce monde, qui se détruisent :

7 mais nous preschons la sagesse de Dieu, [17]renfermée dans son mystere[18], cette sagesse cachée, qu’il avoit predestinée & préparée avant tout les siecles pour nostre gloire ;

8 que nul des princes de ce monde n’a connüe : puisque s’ils l’eussent connue, ils n’eussent jamais crucifié le Seigneur, & le Roy de gloire ;

9 & de laquelle il est écrit : Que l’œil n’a point veu, l’oreille n’a point entendu, & le cœur de l’homme n’a jamais conceu ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment.

10 Mais pour nous, Dieu nous l’a revelé par son Esprit ; parce que l’Esprit pénétré tout, & même[19]ce qu’il y a en Dieu de plus profond & de plus caché.

11 Car qui des hommes connoist ce qui est en l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en luy ? Ainsy nul ne connoist ce qui est en Dieu, que l’Esprit de Dieu.

12 Or nous n’avons point receu l’Esprit du monde, mais l’Esprit de Dieu, afin que nous connoissions les dons que Dieu nous a faits :

13 & nous les annonçons non avec les discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne le saint Esprit,[20]traittant spirituellement les choses spirituelles.

14 Or l’homme animal & charnel n’est point capable des choses qu’enseigne l’esprit de Dieu : elles luy paroissent une folie, & il ne les peut comprendre ; parce que c’est par une lumiere spirituelle qu’on en doit juger.

15 Mais l’homme spirituel juge de tout, & n’est jugé de personne.

16 Car qui connoist l’Esprit du Seigneur, & qui peut l'instruire & le conseiller ? Mais pour nous nous avons l’Esprit[21]de Jesus CHRIST.


Chapitre III.


§. 1. On devient charnel par les vices même de l'esprit. Les ministres plantent, l'accroissement vient de Dieu.

1 AUSSY, mes freres, je n’ay pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des personnes qui sont encore charnelles, qui ne sont que des enfans en Jesus-CHRIST.

2 Je ne vous ay nourris que de lait, & non pas de viandes solides ; parce que vous n’en estiez pas alors capables : & à present même vous ne l’estes pas encore, parce que vous estes encore charnels.

3 Car puisqu’il y a parmy vous des jalousies, des disputes, [g. & des divisions,] n’est-il pas visible que vous estes charnels,[22]& que vostre conduite est encore bien humaine ?

4 Et puisque l’un dit : Je suis à Paul ; & l’autre : Je suis à Apollon, n’estes-vous pas encore charnels ? Qu’est donc Paul} & qu’est Apollon ?

5 Que sont-ils sinon des ministres[23]de celuy en qui vous avez cru, & dont chacun a agi selon le don qu’il a receu du Seigneur ?

S C’est moy qui ay planté, c’est Apollon qui a arrosé, mais c’est Dieu qui a donné l’accroissement.

7 Ainsy celuy qui plante n’est rien, & celuy qui arrose n’est rien : mais c’est Dieu, qui donne l’accroissement.

8 Et celuy qui plante, & celuy qui arrose ne sont qu’une même chose : mais chacun recevra sa recompense selon son travail.


§. 2. Fidelles champ & edifice de Dieu, Jesus-Christ fondement : qui bastit dessut du foin & de la paille, sauvé par le feu.

9 Car nous sommes les cooperateurs de Dieu ; & vous ; vous estes le champ que Dieu cultive, & l’edifice que Dieu bastit.

10 Pour moy, selon la grace que Dieu m’a donnée, j’ay posé le fondement comme fait un sage architecte ; un autre bastit dessus : mais que chacun prenne garde comment il bastit.

11 Car personne ne peut poser d’autre fondement, que celuy que j'ay mis, qui est JESUS-CHRIST.

12 Que si l’on bastit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres precieuses, du bois, du foin, de la paille,

13 l’ouvrage de chacun paroistra & le jour du Seigneur déclarera, quel il est ; parce qu’il sera découvert par le feu, & que le feu servira d’epreuve pour examiner l’ouvrage de chacun de nous.

14 Que a l’ouvrage & l’edifice de quelqu’un demeure sans estre brûlé, il en recevra la recompense.

15 Mais celuy dont l’ouvrage sera brûlé, en souffrira de la perte : il ne laissera pas néanmoins d’estre sauvé, quoiqu’en passant par le feu.


§. 3. Chrestien temple de Dieu. Le vray sage est fou selon le monde. Tout est à homme qui est à Jesus-Christ.

16 Ne sçavez-vous pas que vous estes le temple de Dieu, & que l’Esprit de Dieu habite en vous ?

17 Si quelqu’un 3 prophane le temple de Dieu, Dieu le perdra. Car le temple de Dieu est saint, & c’est vous qui estes ce temple.

18 Que nul ne se trompe soymême. Si quelqu’un d’entre vous pense estre sage 4 selon le monde, qu’il devienne fou, pour devenir sage.

19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu, selon qu’il est écrit : Dieu surprend les sages dans leur fausse prudence 5.

20 Et ailleurs : Le Seigneur connoist les pensées des sages, & il sait qu’elles sont vaines.

21 Que personne donc ne mette sa gloire dans les hommes.

22 Car tout est à vous, soit Paul, soit Apollon, soit Cephas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses presentes, soit les futures, tout est à vous ;

23 & vous estes à Jesus CHRIST ; & Jesus CHRIST est à Dieu.

3 l. corrompt.

4 l. en ce siecle.

5. ex. Dieu se sert de l'addresse même des sages pour les faire tomber dans le piège.


Chapitre IV.


$. 1. S. Paul n'ose se juger luymême. Ne juger point les ministres de Dieu ; ne s’y attacher point.

1 QUE les hommes nous considerent comme les ministres de yi I. EpistRebeS. Paul Christ, &îcomme les difpenûteurs Jes myfteres de Dieu. i Orcequiestàdesirerdans les difpenûteurs, est qu’ils foient trouvez fidelles. 3 Pour moy je me mets fort peu en peine, d’estre jugé par vous, ou par quelque homme que ce soit : je n’ofe pas même méjuger moy- même. 4 Car encore que ma confcience ne.me reproche rien, je ne fiiis pas justifié pour cela ; mais celuy qui méjugé, c’est le Seigneur. 5 C’estpourquoy ne jugez point avant le temps, jusqu’àcequcle Seigneur vienne, *qui produira dans la lumière ce qui est caché dans es tenebres, & découvrira les plus fecrettes pcnfées des coeurs : & alors chacun recevra dcDienla louange qui hy fera deiie f. 6 Au reste, mes freres, j’ay propofé ces cho- fes en ma personne, & en celle d’Apollon > acaufe de vous ; afin que vous appreniez 3 par nostre exemple à n’avoir pas d’autres fêntimcns de vous, que ceux que je viens de marquer* ; & que nul, pour s’attacher » à quelqu’un > ne s’enfle de ranké contre un autre. §.z. Difeememem vient de Tàeu. Souffrance.^ patiente des Af offres. y Carquiest-cequimet deladifièrenceentre vous ? Qu’avez-vous que vous n’ayez point reccu ? Que si vous l’avez receu, pourquoy I /.par k JoDi, rt, par le jeigement humain. 1 ait. fuipertera la homere ions let tenebret let pluepre- fendet. 3 ex. eecy regarde leipa- Jlemt. 4 ex.oi tUfant que neut ne femmet que let ministret de JerueChriJl. { ex. cela regarde Itidifii- plet. « AUX Corinthiens, ChapIV. 77 vous en glorifiez-vous, comme si vous ne l’aviez {>oinc receu ? g Vous estes déjà railàfiez, vous estes déjà riches, vous estes devenus Roys ûns nous, Sc. pluftà Dieu que vous regnaffiez, afin quenous regnafiions auflÿ avec vous. 9 f Car il semble que Dieu nous traitte, nous ^ j autres Apostrcs, comme les derniers des hom- ques A- mes, comme ceux qui font condamnez à mou- P°fl- rit dont timfhiteatrt, f nous faifans servir de +ta veille fpeébacle au monde, aux Anges, & au*hom- dcsSS.A- œes.\tpoil.\tsim. 10 Nous sommes fous pour l’amour de J e- s us C H R I s T, mais vous autres vous estes (âges coJesusChrist: nous sommes foibles, & vous estes forts: vous estes honnorcz, Si nous sommes méprilêz. 11 Jufques à cette heure nous avons fouffert la faim & la foif, la nudité & ‘ les mauvais tiaitteméns: nous sommes errans &vagabons: iz nous sommes abbatus de laffitude, en travaillant de nos propres mains : on nous maudit, & nous beniflbns : on nous perfccute, & nous lefouifrons: 13 .on nous dit des injures, & nous répondons par des priera : nous CoBfmes devenus comme la ordures du monde, comme la ba- liüra qui font tejcttéa de tous. $. 3. Riyaume de Dieu dam les oeuvres, amdsms les paroles. Sévérité pMernelle de S. Paul. .14 Je ne vous écris pas cecy pour vous caufer de la honte: mais je vous avertis de vostre devoir, comme ma tra chers enfans f. F iiij s {.kslbufleis. Digrtized by 78 I.Er isTR.» DE S.Paul 15 Car quand vous auriwdi* mille maistres en f efus Christ, vous n’avez pas néanmoins* plusieurs percs ; puisq ue e’cft moy qui vousay «pendrez en J e s u s C H R i s r par l’Evan- i£ Soyez donc mes imitateurs, je vous en conjure, [v.comme je le fois moymémc de Jfius Christ.] 17 C’est pour cette raifon que je vousay envoyé Timothée, qui est mopiîls ttes-cher, 8c trcs-iidelle en nostre Seigneur ; afin qu’il vous falfe rclTouvenir delà maniéré dont je vis moy- mém« en/JesusChrist, & dont j’enfei- gnc partout dans toutes lesE^UCesqueFondoit vivre. 18 II y en a parmy vousqnis’enflentdepre- fomption, comme si je ne devois plus vous aller voir. 19 Je vous iray voir néanmoins dans peu do ‘ temps, s’il plaist au Seigneur ; & alors jerecon- noistray non les paroles de ceux qui font si enflez de vanité ; mais Us marques de la vertu de FM- ffritdeDieueneux. zo Car le royaume de Dieu ne ccmfifte pas dans les paroles, mais r dans la vertu iUt S. E- ffrit. ZI Que voulez-vous que je faflè ? Aimez- vous mieux que je vous aille voir la verge à la main, ou avec charité & un esprit de douceur i 7 l. in virtace, c’tfladin I Dieu, qui cmvertit cewf 4 4^1» l’cgicut de VEjpritde ’ qui l’en presche. « AUX CoRIMTHIlNt, chap.V. 79 Chapitre V. j. I. Incefiueux fig et des larmes de teute une Egli- fi -, livré k Satan. 1 ’Est un bruit pubUc ^ conllant V-j» qu’il y a de l’impureté parmy vous, & une impureté telle, qu’on n’entend point diteLevfe.iS. qu’il s’en commette de semblable parmy les payens, Icavoit qu’un d’entre vous abulèdela femme de son propre pere. a Et après cela vous estes encore enflez d’or- gieil-, au Eeu que ?ons auriez deu estre dans les pleurs, pour retrancher du milieu de vous celuy qui a Commis une aélion si honteufe. J Pour moy estant abfent de corps, maisprc-c«/.i.{. fentcn dprit, j’ay déjà porté ce jugement com- meprefent ; 4 qui est que", vous & mon esprit estant af- semblez au nom de nostre Seigneur JesusChrist, celuy qui est coupable de ce crime soit par la puissâncedenostreSeigneur Je sus livré au démon pour mortifier Ci cUr ; 5 afinquefon ame foitûuvée au jour de nostre Seigneur JesusChrist. J.Z. JefrsChrifi nofire Pafipte.Azimes definceriti éa de vérité. N’avoir point de cemmercea- vec les ehrefiiens vicieux. 6 Vous n’avez donc pointfujetd’estreyîvains é*yî glorieux. NesçaveZrvous pas qu’un peu de levain aigrit toute la pafte ? 7 t Purifiez-vous donc du vieux levain, afin tPaf^. que vous foyez une paftenouvelle, ^ toute pu- rç, comme vous devez estre purs,\tfans au. F y Digrtized by «o I. Epistre DE S ; Paul cun levain d’iniquité. Car Jtfiu Christ, qui est nostre » Agneau pafcal, a esté immolé pour nous. 8 C’estpouiquoy célébrons cette feste non a. vec le vieux levain, ny avec le levain de la malice & de la corruption d’esprit, mais avec les pains (ans levain de la fincetité & de la vérité f. 9 Je vous ay écrit dans une lettre que vous n’cuflicz point de commerce avec les fornica- teurs: 10 Ce que je n’entens pas des fornicatenrs de ce monde’, non plus que des avares, desravife leurs du bien d’autruy, ou des idolâtres ; autrement il faudroit que vous (brtiftiez du monde. 11 Mais quand je vous ay écrit que vous n’euflln point de commerce avec ces iortes de personnes, foy entendu que fî ccluy qui est du nombre de vos freres, est fornicatcur, où avare, ou idolâtre, ou médüànt, ou yvrognc, onraviflcurdubien d’autrny, vous ne mangiez p» même avec luy. IX Auflÿ pourquoy entreprendrois-je de juger cénx qui font hors de FMglifif Mais n’est-ce pas â vous â juger ceux qui font dans l’Eglifc ? 13 Dieu est se juge de ceux qui en font dehors. Mais pour vousbanniflèz ce méchant du milieu de vous. 1 /. rafquc.\tifMthnfiimi. zn.de (tut qmpe fint \ « AUX CoRINTH ï BNÏ.Chap. VI. 8l Chapitre VI. 5.1.\tFur les frétés ; fiuffrirfUaefif injufiice. I ^’Omment se trou?e-t’il quelqu’un parmy tous, qui ayant un different a- vec son frere, ofc l’appeller en jugement devant les médians les infidelles, & non pas devant les Saints î 1 Ne sçavez-vous pas que les Saints doivent un jour juger le monde ? C^e si vous devez juger le monde, estes-vous indignes de juger des moindres choses ? 3 Ne sçavez-vous pas que nous ferons juges des Anges mêmes ? Combien donc le devons- nous estre plutost de ce qui ne regarde que la vie prefente ? 4 Si donc vous avez des differens entre vous touchant les choses de cette vie, prenez plutost pour juges dans ces matières les moindres perfonnes de l’Eglifc. 5 Ce que j’en dis est pour vous faire rougir. Eft-il donc pofïîble qu’il ne fè trouve point parmy vous un seul homme fagc, quipuissèestre juge entre ses frètes ? 6 Mais AU contraire on voit un frere plaider contre son frere ; & encore devant des payens & des infidelles. 7 C’est déjà un ’ peché parmy vous de ce Matth.q. que vous avez des procès les uns contre les autres. Pourquoy ne fouffrez-vons pas plntost 75^. qu’on vous fafle tort ? Pourquoy ne fouf- 17. frez-vous pas plutost qu’on vous prenne vostre t-I^4* bien ? I l.g. uu défaut. ’\tDigrtized\tby\t 8£ I. Epistrb DB s. Paul 8 Mais c’cft vousmémes qui faites tort aux autres, qui leur prenesleur bien, & qui trairtez ainsy vos propres freres.\t^ §. 1. Vices (jepechez qui mut ferment le à*L Tiut ce quifefeutfaire ne se tUiit pasfsUre. 9 Ne sçavez-vous pas que les in justes ne feront point héritiers du royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas : Nyles fornicateurs, nylesido- lâtres, nv les adulteres, 10 nyles impudiques, ny les abominables, ny les voleurs, nyles avares, ny les yvrognes, ny lesmédifans, nyles raviflèurs du bien d’autruy, ne feront point héritiers du royaume de Dieu. 11 Quelquesuns de vous ont cfté autrefois dans ces vices : mais vous en avez cfté lavez ; vous avez esté fanélificz ; vous avez esté justifiez au nom de nostre Seigneur JesusChrist, & par l’esprit de nostre Dieu. 11 Tout m’est permis: mais tout’n’est pas avanugeuz. Tout m’est permis ; mais je ne me rendray efclave de qui que ce foit. IJ Les viandes font pour le ventre, & le ventre est pour les viandes ; mais Dieu un jour détruira l’on & l’autre. Or le corps n’est point pour la fornication, mais pour le Seigneur i : & le Seigneur est pour le corps ♦. 14 Car commeDieu a rcflufcité leSeigncur, il nous rcflufcitera demémc par sa puissànce. J. J. Chrefiien impurfiHilleJefsuChriJi en luy: fia corps temple du S. EJprit. L’efclave ra- chetté ri est plus à luyméme. 15 Ne sçavez-vous pas que vos corps font les 4 ex. ctmme en estant U teste, & h devantglnifier cemmelejien. « 1 f. n’cftpasnpniicnc. i ex. ccmme eu estant un membre. iux Corinthien t.Chap.VII. gj membres de Jestu Christ? Arracheray-jc donc à Jesus C »R i s t ses propres membres, pour les faire devenir les membres d’uueprolti- titée? A Dieu neplaisè. i( Ne sçavez-vous pas que celuy qui (è joint ’ àuoeptollitüée est un même corps avec elle ? ’ Car ceux qui estoient deux ne feront plus qu’une Go», i. chair, dit/’Errtfwe.\t^ 17 Mais celuy qui demeure attaché au Sci- gneur est un même esprit A-uee fey.\tMarc 10. I g Fuyez la fornication. Quelqu’autre péché ^ quel’homme commette, il est hors du corps > jf. mais celuy qui commet fornication, peche contre son propre Corps. 19 Ne sçavcz-vous pas que vostre corps est les«p.}.i£. temple du lâint esprit qui refide en vous, &qui <• vous a esté donné de Dieu ; & que vous n’estes ‘ ’ plus à vousméme? 10 Car vous avez esté achettez d’un grand prix. Glorifiez donc, & portez Dieu dans vostre corps, [ g- & dans vostre esprit, puis que l’un & l’autre est à Dieu.] Chapitre VII. I. Avitfestr lesferfinnes mariées. Chatunas fmdan. I U A, N T aux choses dont vous m’avez V^écrit, je vous diray qu’il est bon que l’hooime ne touche aucune fcpame. 1 Néanmoins pour eviter la fornication, que chaque homme’ viveaveckftmmc, & chaque ièmme avec son mary. a /.a!tâitinme,8Cç> Digiiized tjy <4 I. Epistrb de S. Paul 1. fier.}. 3 Que le mary rende â sa femme *ce qu’il luy doit, & la femme ce qu’elle doit à fon mary.. 4 Le corps de la femme n’cllr point en sa puif- fànce, mais en celle du mary ; demfme le corps du mary n’est point en là puissànce, mais en celle de la femme. ê\t5 Kcvousrefùfêz point l’un à l’autre ce devoir, si ce n’est du confcntement de l’un & de l’autre pour un temps, afin de vous exercer [S- au jeûne &] àl’oraifon: & enfiiite vivez ensemble comme auparavant, depeur que le démon ne prenne fujet de vostre incontinence de vous tenter. 6 Ce que je vous dis 3 comme une chose qu’on vous pardonne, & non pas qu’on vous commande. 7 Car je voudrois que tous les hommes fuf- fent en l’estat où je suis moyméme : mais chacun a son don particulier selon qu’il le reçoit de Dieu, l’un d’une maniéré, & l’autre d’une autre. 5 Pour ce qui est de ceux qui ne font point mariez & des veuves, je leur déclaré qu’il leur est bon de demeurer en cet estat, comme j’y demeure moyméme. 9 ♦ Que s’ils font trop fbibles pour garder la continence, qu’ils se marient : car il vaut mieux fc marier que brûler. Matth. {. IO QjMnt à ceux qui font dcja mariez, ce n’est jx. ij. 9. pas moy, mais le Seigneur qui leur fait cecom- to- mandement ; qui clique la femme ne fc fêpare tùeie, point d’avec son imry. 18. X g. l’afièâioii. ) M. patcondcrcendence. 8c non pat commandement. ’4. I. Que s’ils ne & Con- tiennencpoint. « AUX Corinthien S, Chap.VII. gy . II Quefielles’eufcpare.qu’dledenieurclàns fe marier, ou qu’elle se reconcilie avec son mary ! Sc que le mary deméme ne quitte point ià femme. IX Pour ce qui est des autres, » ce n’est pas le Seigneur, mais c’est moy qui leur dis: Que fi un fidelle a une femme qui soit infidellc, laquelle confente de demeurer avec luy, qu’il ne se fepare point d’avec elle. 13 Et que deméme si une femme fidelle a un mary qui soit infidelle, lequel confente de demeurer avec elle, qu’elle ne fefepare point d’avec luy. 14 Carlemaryinfidelle est fiuiâifié ‘ parla femmefidcUe ; Sc la femmeinfidelleestfanâifiée par le mary fidelle: autrement vos enfans fc- loient impurs ée prophaaes, au lieu que maintenant ils font (àints. 15 Que si le jmary infidelle se ü^ared’avec fit femme qui est fidelle, qu’elle le laiue aller, parce qu’un frere ou une fœur r ne font plus aflujettis en cette rencontre: nuis Dieu nous a appeliez pour vivre en paix. is Car que sçavcz-vous, ô femme, * si vous np kuverez point vostre mary ? Etquesçavez- vousaussy, ômary, iî vous ne sauverezpoint vostre femme? . 17 Mais que chacun se conduife félon le don particulier qu’il a receu du Seigneur, Sc selon l’estat dans lequel Dieu l’a appellé.

ex. gijulquttimi refstr-

tmt secy Mut perfinntt non mariées dont il a parlé auparavant, à- le feparent d’avec la furie, s ex. préparé à reeeveitla fey de J. C. Candidatus fidei. Temil. 7 tm chrefiien, tu une femme chrestienne. g au. iî vous Cuvera vof- tre maty ? « %6 I. EpistredeS. Paul Et c’est ce que j’ordonne dans toutes les Egli- fes. 5.1.\tFfeUruesiÜbres.^tUchaamdemeure dans t estat où Dieu sa affeüé. 18 Si un homme est appellé à la foy estant circoncis, qu’il n’aflèfte point de paroistre incir- concis : s’il y est appelle n’estant point circoncis, qu’il ne (e&fle point circoncire. 19 > Ce n’est rien d’estre circoncis, & ce n’est rien d’estre incirconcis ; mais le tout est d’obfcr- ?er les commandcmensde Dieu. Efhef. 4. to\tQue chacun demeure dans\tl’estat où ü

  • • estoit quand Dieu l’a appellé.

ZI Si TOUS avez esté appellé à la foy estant efclave, ne vous en mettez point en peine ; ’®mais quand même vous pourriez devenir libre, ufczplutostp«*rt ;^* é«» de cette condition d’cfclave. El Car celny qui estant efclajte est appellé au serviee du Seigneur, devient affranchi du Seigneur ; & deméme celuy qui est appellé estant libre, devient efclave de Jejus Christ. Suf.e.\tij\tVous avez esté achettez d’un\tgrand prix, i!pàr. I.\trendez pas efclaves des hommes. >S.\tM\tQue chacun donc, mes frètes, demeure dans l’cftat où il estoit lorfqu’il a esté appellé, Sc. qu’ils’y tienne devantDieu. §.j. Avan- 9 l. la ciiconcUîon n’est tien, & l’indrconcUion n’est rien. 10 «M. mais aui^ si voiu pouvez devenir libtc, fet- ve« vous plutost de cet a- vanc^. « AUX Corinthiens, chap.VIL S7 J.}. AvMtagesdeUvirgmiti: peines du mariage. Ufirdumende comme rienifimtpeim. Benheur des veuves. 15 Quant aux viergK, je n’ay point receu d« cemmandement du Seigneur qui oblige à la vir- girité ; mais voicy le confêil que je donne comme estant fidelle minfire du Seigneur, par la mi- feiicorde qu’il m’en a faite. 16 Je croy donc qu’il est avantageux aCaufc isnfofcheufesBece&tai delà vieprelcntc, qu’il est, du-je, avanugeux à l’homme de ne se point marier. 17 estes-vous lié avec une femme, ne cherchez poinéà vous délier. N’estes-vous point lié avec une femme, ne dierchez point de femme. ig Quefivouscponfez une femme, vous ne pecjicz pas ; & fî une fille se marie, elle ne peche pas aussy. Mais ces personnes fendront dansla chair des affliââons ^des maux. Or je voudrois vous ses épargner. I9 Voicy donc, mes freres, ce que je vous dis. Le temps est court ; & ainsy que ceuxmémes qui ont des femmes foient comme n’en ayant point ; 30 queceux qui pleurent, comme ne pleurant point: ceux qui ferejoiiiflènt, comme ne fere- jouiflant point: ceux qui achettent comme ne possèdant point ; 31 & enfin ceux qui ufent de ce monde, comme n’en ufant point j car la figure de ce monde paflè. 5i Et pour moy je delîré de vous voir dégagez de soins S’ d’inquietudes. Celuy qui n’est point marié, s’occupe du soin des choses du Seigneur, & de ce qu’il doit frire pour plairoatt Sti- gneur.\tG « Jtom. 7. £• 88 t. E^istrédeS. Paul 3 3 Mais celuy qui est marié, s’occupe du soin des choses du monde, & de ce qu’il doit frire pour plaire à 6 femme, & il se trouve ainsy partagé è* divifé. 34 De même une femme qui n’est point mariée, Si une vierge s’occupe du soin des choses du Seigneur, afin d’estre faince de corps & d’esprit ; mais celle quiest mariée, s’occupe du soin des choies du monde, & de ce qu’elle doit frire pour plaire à fou mary. 35 Or je vous dis cecy pour vostre avantage, non pour vous drcffer un piegc, ” mais pour vous poita’fiulemeM à ce qui est de plus frint, Si qui vous donne un moyen plus fr- cile “ de vous attacher â Dieu frns distra- ftioh. 3£ Que si quelqu’un croit que ce luy Ibit un deshonneur que sa fille paflè la fleur de son dge fans efire mariée. Si qu’il juge la devoir marier, qu’il frflè ce qu’il voudra, il ne pechera point fi die se marie. 37 Mais ccluy qui n’estant engagé par ancn- nc neceffité, & qui se trouvant dans un plein pouvoir de frire ce qu’il voudra, prend une ferme refolntion dans Ion cœur, & juge en luymê- me qu’il doit conserver sa fille vierge, frit une bonne œuvre. 38 Et ainlÿ celuy qui marie sa fille frit bien: mais celuy qui ne la marie point, frit encore mieux. 39 La femme est liée à la loy du mariage tant que son mary est vivant : mais si fon II eXj. <» voi» impojànt comme taie loy d’obligation de vivre dam la eentinence. Il on a/mvilegree. l. de piiet Dieu tàuscm- pelchcment. « Aux Corinthiens, Chap.VIII. 89 inaiy meurt j il luy est libre de se marier à qui voudra, pourveu que ce soit selon le Seigneur. 40 Mais elle fera plus heurcufe 6 elle demeure veuve, commejeleluy confeille. Et je croy que j’ay aullÿ en moy l’Elpit de Dieu. Chapitre VIII. $> I. Viandes immolées. La feienee enfie ; U charité edijîe. ^i sûme Dieu fi I U A N T aux viandes qui ont esté im- ’-S molées aux idoles, nous n’ignorons pas que uous avons tous sur ce fiijet ajfez de fcience: mais la fcicnce enfle, mais la charité édifie. 1 (^e si quelqu’un se flatte en ce qu’il penfe sçavoir, il ne fçait encore rieu en la maniéré qu’onle doit sçavoir. î Mais si quelqu’un aime Dieu, * il a esté connu (^aimédeDicu. 4 Quant à ce qui est donc de manger des viandes immolées aux idoles, noussçavons que les idoles ne font rien en effet dans le monde, & qu’ii n’y a nul autre Dieu, que le seul Dieu. ç Car encore qu’il y en ait qui foient appel- ^ 1« dieux soit dms le ciel, soit dans la terre, & qu’ainsy il y ait plufieurs dieux & plufieurs Seigneurs, 6 il n’y a nemmoins pour nous qu’un seul Dieu, qui est le Pere, ’ duquel toutes choses tirent Gij 4«. lt a tcccu {à con- \ duqüel fortt toute* BoiiËuice de l^cu.\tI\tcholês,2c\tnous\tpour\tluy. Digrtized by 90 L Epistre de s. Paul leur estre, & qui nous a frits pour luy : & il n’y a qu’un fenl Seigneur .quiestjEsus Om rist ; 3 par lequel toutes choses ont esté faites, comme c’est auuÿpar luy que nous sommes tout ce que noue sommes. §. 1. ^tâ fcsmdsdifi les feiblespeche contre fefusChrift. . j 7 Mais tous n’ont pas cette Connoiflànce. ♦ Car il y en a qui croyant encore que l’idole est quelquechofè, mangent des viandes <juiluy font offertes comme en aytent receu quelque im~ prejfion ; & ainsy leur confciencequi est foiblcen est souillée. 8 La viande par ellemime ne nons rend pas agréables à Dien: ü nous mangeons nous n’en aurons rien davantage devant luy, ny rien de moins (i nous ne mangeons pas. 9 Mais prenez garde que cette liberté que vous vous donnez de manger de teutnt soit aux foibles une occafion de chute. I o Car si quelqu’un de cesfotbUs en voit un de ceux qui sçavent que les idoles ne Jim rien, aflîs à la table ou l’on fert des viandes qui leur ont esté immolées, ne fera-t’il pas porté luy qui est encore foible à manger aussy de ces viandes facrifiées, avec cette » perfiiafion qu’il a qu’elles ont esté souillées par les idoles. Rem. 14.\t11 Et ainlÿ par vostre feience vous perdrez 35’ vostre frere encore foible, pour lequel Jefut- Christ est mort. II Or péchant de la forte contre vos frcres, I A par qui font toutes cho&s, & nous pat luy. 4 /.Car quelquesuns ayant cncote la confcience de l’i- ’ dole ’niangent des viandes comme ofiertes aux idoles.

l. confcience.

O tiy AUX Corinthii NS, chap. IX. 91 k bleflànt leur confcience qui est foible, vous pechez contre Jefits Christ. 1} Si donc ce queje mange fcandalifc mon 3;«»,,4, &ere, je ne mangeray plutost jamais de chair n. toute ma vie, pour ne pas fcandalifêr mon frere. ChapitreIX. $. I.\tpresche l’Kvu^Ue doit vivre de ■ FEvMgile. I "VT E fuis-je pas libre? Nefuis-jepas A» •LN postre ? N’ay-je pas vu - J s s u s- Chris T nostre Seigneur? N’estes-vous pa« vous mêmes mon ouvrage en nostre Seigneur ? i Qi^dje no fçrois pas Apostre à l’égard des autres, je le suis au moins à vostre égard: cajt vous estes le fceau de mon Apoftolat en nostro Seigneur. } Voicy m», destnlê contre ceux qui me teà prennent. 4 N’avons-nous pas le pouvoir de manger de boire aux dépens de ceux à qui nous preschons I 5 N’avAUs-nous pas le pouvoir demeiKrpar tout avec nous une femme qui soit nostre fœur enJfitsChrifi, comme font les autres Apostres, & * les frcres de nostre Seigneur, & Cephas î £ Serions-nous donc seuls Çarnabé & moy, qui n’aurions pas Je pouvoir ’ de vivre del’E- vangile iàns travailler de nos mains ? 7 Qui est celuy qui aille à la guerre àfesdé- pensî Qjà est celuy qui plante une vigne, &qui n’cn mange point fe: fruit? Ou quiest lepafteur qui ne-mangepoint du lait durroupeau ? G iij 1 a. kl parait.\t1 z A de £üre eomiae euf. Digrtized by 91 I.Ep ISTRB »B S. P Aut 8 sCequejcJis n’est-iUppuyé que de la Coutume Jes hommes, & n’cft-ccpas la loy même qui ledit? He««t. Xf. 9 Car il est écrit dans la loy de Moyfe : Vous ne tiendrez point la bouche liéeau boeuf qui fou- J j. !• le içs grains. 10 est-ce qne Dieu femet en peine de ce qui regarde les boeufs ? Et n’est-ce pas plutost pour nousmémes qu’il a fait cette ordonnance? Oüy frns doute, c’est pour nous que cela a esté écrit, four nout montrer que celuy qui laboure doit labourer avec esperance defarticifer a»fruit defim travail} Sc que ccluy qui bat le grain, doit le faire avec esperance d’y avoir part. Xt!o.tf. II Si nous avons femé dans vos ornes des xy. biens fpirituels, est-ce une grande chose que nous recueillions quelque fruit de vos biens temporels î 11 Si d’autres ufènt de ce pouvoir à vostreé- gard, ne pourrions-nous pas le frire plus juste- ment qu’eux ? Mais nous n’avons point ufé de ce pouvoir,’ &nous fbufrrons au contraire toute forte d’incommoditez pour n’apporter aucun obftacle à l’Evangile àe.Jefu* Christ. fiMt.iS. 13 Ne sçavcz-vous pas que les ministres du 3- temple mangent de ce qui est offert dans le temple ; & que ceux qui fervent à l’autel, ont part aux oblations de l’autel ? 14 Ainfy le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Evangile de vivre de l’Evangile. $.1. S.PaulmetfigloireàpreschergratiUtemtMi fe fait tout atout. iç Mais pour moy je n’ay ufé d’aucun de c« } 4M. Vom dis-je cecy J ment humain ? feuicmeni jpBt mi mouvc-1 l. selon l’honuiié; ’ Digrtized by AUX CoRlNTHIlNi j Chap. IX. 9} éroits. £t encore maintenant je ne rous écris point cecy afin qu’on en ulëainsy envers moy, puis que j’aimerois mieux mourir quedefo^rir que quelqu’un me fist perdre cette gloire.

16 €ar si je presche l’Evangile, ce nem’est point un fujet de gloiie, puisq ue je suis obligé neccflàirement à ce minifterc. Et nulhcui à moy si je ne presche pas l’Evangile.

17 Quefî je le presche de bon cœur ^ par une volonté toute libre, j’en auray la recompcn- fè; mais si je ne le fais que commeàr^ret, Sc par neceffité, je difpenlê seulement ce qui m’a cfté confié*.

18 En quoy donc tronveray-je un fujet de retompcnfè î En prcfchant de tcÛe forte l’Evangile iestfmChrfi, que je le presche gratuitement, sans uTer du pouvoir que j’ay dans iicatim de l’Evangile.

19 Car^ estant libre à l’égard de tous, je me fois rendu le serviteur de tous, pour gagner à Dieu plus de personnes.

20 J’ay vécu avec lés Juifi comme Juif, pour gagner les Juifs :

21 avec ceux qui fontfouslaloy, comme fi j’euflè esté encrn* fous la loy, quoique je n’y fiiflèplus aflujetti, pour gagner ceux qui font fous la loy : avec ceux mi n’avoient point de loy, comme fî je n’en euflè point eu moyméme, quoique j’en eufle une à l’égard de Dieu ayant cdle dejefu* Christ, pour gagner ceux qui cftoientflwsloy.

22 Je me suis rendu foible avec les foibles,

G iiij

4 ex. Comme em mtuvùe j voir que fa trainte, mfir mmstrt qm ne fait fin de- i tnterefl. Aiig. « 94 I.Epistrb de s. Paul pour gagner les foibles. Enfin je me suis frit tout à tous » pour les fâuvertons. $. J. Courfec^butt de S.TMdptiM gagner k prix, Üeraintd estre rejetté de Dieu. aj Or je fris toutes ces choies pour^Evangile, afind’y participerESiâvcc eux. ] + Dim.de X4 t Ne sçaveï-vous pas que tous courent la^toa-dsQs k carrière, mais qu’un ftul remporte le geUme. J Courez donc de telle forte que vous remportiez le prix. ay Or tous les athletes gardent en toutes choies uneexaâe tempérance ; & expendant ce ried que pour gagner une couronne comiptible, au Eeuquenou$e»A»e»fenruneincortuptible. ’ a£ Pour moy je cours, & jcnecourspas au hazard. Je combats, & je ne donne pas des coups œ l’air. Z7 Mais je traitte radementmon corps, 8t jeleroduis en lèrvitude ; de peur qu’ayant pref- ché aux autres» je ne fois reprouvé moyméme, 5 g. pour en làuver quel- i ce flift. ‘quesunr i quclquepiixque I Chapitre X. $.1. Juifs figures des ehrefiiens. ^ui est ferme craigne de tomber. Dieu tempere la tentation notes en délivré. XkoJ. ij.\ti\tR vous devez sçavoir, mes frcres, V-’ que nos peres ont tous esté fous k ^\t-9-\tj’e ; qu’ils ont tous palle la mer rouge-, Extd.tq.\ta\tqu’ils ont tous esté haptilèz’fous la conduite de Moyfedansknuée, 5c dans la mer ; Extd.ie. î qu’ils ont toits mangé d’nnemême viande 15- I /. cnMoyfe. Digrtized by AU X Corinthiens, chap. X. 95 Ipirituelle, Si tous beu d’un même breuvage Ipiritucl. 4 Car ils beirvoient de l’eau de la pierre Ipiri-17. tucUe qui les fiûvoit, * & Jesus Christ estoit cette pierre.\t11.\t’ 5 Mais cependant il y en eut fort peu d’un fi grand nombre, qui fuflent agréables i Dieu Sestantpr^M«V(wiperisdansledelêrt. £ J’Or toutes ces-cholês ont esté des figurés Iv-Dim. pour nous apprendre à ne nous paXabandonncr|^^ aux mauvais desirs comme ils s’y abandon- pf. 103. nerent.\ti4- 7 Ne dcvcnes point aussy idolâtres comme quelquesuns d’eux, dont il est écrit: Le peuple £*f4.31. s’affit pour manger Si pour boire, & ils fc leve- rent pour ♦fcjoiier. 8 Ne eommcttons point de fornication, com- semi.if. me quelquesuns d’eux commirent ce crime.pour i. lequel il y en eut vingt Si trois mille qui furent frappez de mort en un leul jour. 9 Ne tentons point7^ C H R i s t, com- Uomint. me le tentèrent quelquesuns d’eux, qui furent t>‘- tuez par les lèrpcns. 10 No murmurez point, comme murmure- Ncmi.n. rent quelquesuns d’eux, qui furent frappez de -mort firVA/^e exterminateur. 11 Or toutes ces choses qûileurarrivoient, estoient des figures, & elles ont esté écrites pour nous servir d’instruâion à nous autres, qui nous fbmmes rencontrez dans la fin des temps. G V X M. <e la pierre estoit Chiift. 3 /. catilsfiirent étendus morts dans le defcrc. 4 4». (tofcr. « 96 LEhstri DB S. Paul Il Que çeluy donc qui croit estre ferme J’ prenne garde à ne pas tomber. ïj » Vous n’avez eu«»wr« quedes tentations humaines ^ ordinaires. Dieu est fidelle, &il ne permettra pas que vous Ibyeztentczaudcli de vos forces, mais en permettant la tcnution il vous en fera sortir avec avanugc, en forte que vous pourrez la fupportcr f. » f. X. TTmté des chrfiienspa»tEuef>ariftie. Ne frint ehereherfinprefre interefi. Liberté ehrefiien- ne. Faire tout peur Dieu. 14 C’estpourquoy, mes très chers frcres,’ fuyez l’idolatric. ly Je vous parle comme à des personnes fâ- ges: ^gez vousmémes de ce que je dis. 16 N’est-il pas vray que le calice de bcncdi- étionqucnous beniflôns, estla communion du fàng de ffejùs C H m s t ; & que le pain que nous, rompons, est la communion du corps da Seigneur. 17 Car nous ne sommes tous ensemble qu’un feul pain, & un seul corps ; parce que nous participons tous à un même pain. 18 Confidercz les Ifraclites selon la chair. Ceux qui mangent parnay eux delà viâimeimmolée, ne prennent-ils pas ainsy part à l’autel? 19 ‘ Ce n’est pas que je veüille dire que l’idole soit quelque chose, ou qu’une viande ait receu quelque impreflion pour avoir cfté immolée aux idoles. f l. Je fouhaitte qtfilne vous arrive. 6 1. V. Quoy donc > Dis- {e que ce qui efl immolé à l’idole foie quelque cholè, ou que l’idole même lotE quelque chofi: î « Aûx Corinthi 8NS, Chap. X. 97 xo Mais ce que je dis, est que ce que les payens inunolent, ils l’immolent aûx démons, &noa pas à Dieu. Or je delîreque vous n’ayez aucune part avec les démons. XI Vous ne pouvez pas boirelecallcedu Seigneur, & le calicedes démons. Vonsnepouvex pas participer à la table du Seigaeur, & à la table des démons. XX est-ce que nous voulons irriter Dieu, comme le piquer de jalouii» s Sommes-nous plus forts que luy ? X3 Tout m’est permis, mais tout n’est pas a- vaougeux: tout m’estpcrmis, mais tout n’edifie pas. X4 Que nul ne cherche là propre fâtisfaâion, maisje bien des autres. xj Mangez de tout ce qui se vend à la boucherie, kns vous enquérir d’où il vient par m firu- /«fefe confcience. x£ Car la terre, & tout ce.qu’cllcconticntest 97:15.1, au Seigneur.\tEnti.iy. 17 Si un infidelle vous prie à manger chez luy, & que vous y vouliez aller, mangez de tout ce qu’on vous servira, sans vous enquérir d’oà il vient par un Jcrtpule dt confcience. x8 ü quelqu’un vous dit : Cecy a esté immolé aux idoles, n’en mangez pas acause de celuy qmyous a donné cet avis, & auflÿ depeur de bleflèr non vostre confcience, mais celle d’un autre. X9 7 Car pourquoy m’expoferois-je à faire condamner par im autre cette libené que j’ay de manger de tout? 7 au. Car pour vous vous I libené est-eile condamnée poutdczdire:Poarqaoyma ’ pat la confcience d’un autre? Digrtized by 1 98 I. EpistredeS. Paul 30 Si je prcns avec aéHon de grâces ce que je mange, pourquoy’ donncray-jefujetàunautre de me traitter d’impie pour une chose donC]C rens grâces à Dieu ? 31 Sottdonc que vous mangiez, soit que vous bcuviez, & quelque chose que vous falficz, frites tout pour la gloire de Dieu. 31 Ne donnez point occafion de fcandale ny aux Juifr, ny aux ’Gentils, ny à l’Eglise de Dieu :\t•\t, 33 comme je tafche moyméme de plaire à tous en toutes choses, ne cherchant pcnnt ce qui m’est avantageux en farticuUer. mais ce qui est avantageux à plufieurs peur estre fruvcz. Chapitre XI. I roi »3 fuis Ç. I. ^ue les hommes enfriemtfoient décOM- verts, les femmes voilées. ’Oyez nies imitateurs, comme je le

  • suis moymémc de Jesus Christ.

X Je vous loüc, mes freres, de ce que vous vous souvencz de moy en toutes choses, & que vous gardez les traditions les réglés que je vousay donne’cs. 3 Mais je desire que vous fçachicz, que jfe/ÎM- Sphif.f. C H R I s T est le chef la teste de tout homme, qiicrbommeestlcchefdelafrmmc, &queDieu à lechefde JeJùs Christ. 4 Tout homme qui prie, ou qui prophctife ayant la testccouvertc, déshonore sa teste, y Mais toute femme qui prie, ou qui prophe- tifc n’ayant point la teste couverte d’un voile, deshonore fr.teste ; car c’cft comme si elle estoit rafeé. « AUX Corinthiens, Ckap.Xî. 99 6 Quefî une femme ne le voile point k teste, die devrait donc avoir aussy les cheveux coupe*. Mais s’il est honteux à une femme d’avoir les cheveux coupez, ou d’estre rafée, qu’elle fc voile la teste. 7 Pour ce qui est de l’hdmmc, il ne doit point Gem. t, fccouvrir la teste, parce qu’il est l’image Si la xf. gloire de Dieu, au lieu que k fenunc est la gloire dcrhommc. 8 Car l’homme n’a pas esté tiré delà femme, mais k femme a esté tirée de l’homme : 9 & l’homme n’a pas cfté créé pourkfemmc, Gm. 1, mais la femme pour l’homme.\t’5 ■ 10 C’estpourquoy la femme doit porter furk teste acause des Anges ‘ la marque de la puissànce que r homme afur elle. 11 Toutefois ny l’homme n’est point làns la femme, ny la femme sans l’homme en nostre Seigneur. iz Car comme la femmes» commencement x esté tirée de l’homme, aussy l’homme maintenant naist de la femme, & l’un & l’autre vient de Dieu. 13 Jngcz vousmémes s’il estbienfcant à une femme de prier Dieu lâns avoir un voile furk teste. 14 La nature même ne vous cnfcignçrt’ellc pas qu’il ferait honteux à un homme de laiflêr toujours croistrc ses cheveux ? ly & qu’il est au contraire honorable à une femme de les laiflèr toujours croistre, parce I ex. ataufi du ngeB fH’eito dcsvmt, tu aux Pnf. trei qui fint lu Angtt de l’E- glifiau auxAnpt mimei qui fint prefem aux ajjêmhléa des ehrefiiens, à- qui portent Itursprieres a Dieu, Aug. « too I. Epistre de s. Paul qu’ils luy ont esté donnez comme un voile qui li doit couvrir? 16 Que li quelqu’un veut contester furctke ilnousfuffit de répondre, que ce n’est point 1» nostre coutume, ’ ny celle de l’Eglise de Dieu. §.a. Irfiitution de tEathariftie. S’éprouvet . fijmême. Se juger pour ri estre point jugé. 17 Mais je ne puis vous louer en ce que jd m’en vas vous dire ; qui est, que vous vous conduifez de telle lôrte dans vos a^mblées, qu’elles vous nuifent plutost que de vous servir. 18 Premièrement j’apprcns, que ÿrs que vous vous affcmblez dans l’Eg ifc, il y a des partiali- . tez-^ des divifions parmy vous ; & je le croy en panic. 19 Car il faut qu’il y ait même des hercfies ; [g.parmy vôus ] afin qu’on découvre parla ceux d’entre vous qui font ? folidcment.à Dieu. tjeudy ao Je vous déclaré donc, q»« Iorfque vous aint. vous aflcmblez comme vous laites, ce n’est plus manger la Cenc du Seigneur. ai Car chacufl y mange le fouper qu’il y apporte kns attendre les autres. Et ainsy les uns n’ont rien à manger, pendant que les autres + font bonne-chcre. aa N’avez-vous pas vos maisons pour y boire & pour y manger! Ou méprilêz-vous l’Egli- fc de Dieu? & voulez-vous faire honte » à ceux qui font pauvres ? Que vous diray-je sur cela ? i o\x, de faire ce qu’il condamne en ce lieu ; ou, de con- Tofier. î /. bons.&detniftîiw- Mpégrc frifi delà monnoie. 4 l. s’cnyvrent ; ee qui efi un heira’ifme qmfyiifie faire grande chere, 5 l. âceux qui n’onr pas U moyeu de se traitter eomme voue. « ittz Corinthiens, Chap.XI. loi Vous en loüeray-jc? Non «nés, je nerouse^i loue point. a3 fCar c’est du Seigneur même que j’ay up- t Le )om pris «que je \K)us ay auflÿ cnfeignc’ ; quiest,* quele Seigneur Jésus la nuit même qu’il de- ’"f®’’ voit estre livré à la mm, prit du pain, & ayant rendu grâces le rompit, & dit à les difciples : 14 Prenez, mangez : Cecy est mon Corps > Matth.

  • qui fera livré pour vous ; kites c«y en memoi-\t14.

rcdemoy,\t11. 15 ll-frit dcméme le c^ce après avoirfou- Lmxi. pé, en difant : Ce calice est 7 la nouvelle allian- ’7’ «ennionsang ;iàites cecy en memoiredemoy toutes les fois que vous le boirez. 16 Car toutes les fois qüe vous mangerez ce pain, &quc vous boirez ce calice, vous * annoncerez la mon du Seigneur juiqu’à ce qu’il vienne. 17 C’estponrquoy quiconque mangera ce pain, ou boira le calice du Seigneur indignement, üfera coupable delà profanatio» da corps & du làng du Seigneur. z8 Que l’homme donc s’éprouve foyméme, 6 qu’il mange ainlÿ de ce pain, & boive de ce calice. 19 Car quiconque en mange, & en boit indignement, mange & boit là prdpre condamnation, nefailàntpasledifeemement qu’il doit da corps du Seigneur f. 30 C’est pour cette railbn qu’il y en a plu- fienrs parmy vous qui font malades & languif- ûns, & que plusieurs dorment du fommàldela mort. f g. quiefl rompo. I * X- annoiKez. 7 /.lenouveautcflamcnt. • Digrtized by loi I. Epistre de s. Paat 51 Que si nous nous jugions nousmémes, nous ne ferions pas jugez de Diçu. Mais Iorfque nous Ibmmes jugez de la forte, c’est le Seigneur qui nous chastie, afin que nous ne soyons pas condamnez avec le mon- dcf. }} C’estpourquoy, mes frcres, lorlqucvous vous aflèmblez pour manger demi [EgUfe, itten- dez-vous les uns les autres. 34. Si quelqu’un est prefle de manger, qu’il mange chez luy, afin que vousnevobs aflem- bliez pas à vostre condamnation. Je regleray les autres choies lorfquc je fcray venu. Chapitre XII. §. I. Dons (persttions differentes . du S. Effrit. r "P O u R ce qui est des dons fpirituels, mes freres, voicy ce que je desire que vous fçachiez. tio. 7. f Vous vous fouvcnezbicn, qu’estant payens Ditn.a- vous VOUS laifliez cntraifner, selon qu’on vous Pentec\tvers\tles idoles muettes. 3 Je vous déclare donc que nul homme par- Marcÿ. lant par l’esprit de Dieu ne dit anathémc à J e- 3*- s u s ; & que nul ne peut Confeflèr que Jésus est le Seigneur finon par le S. esprit. 4 Or il y adiverfitc * de dons Jpirituels ; mais il n’y a qu’un même esprit. 5 II y a diverfitc de miniftêres ; mais il n’y a qu’un même Seigneur. 6 Et il y a diverfité d’opérations fumaturel- les-, 1 /.de grâces. « lux Corinthiens, Ctiap.XII. lo) ■bs\ mais il n’y a qu’un même Dieu quiopere tout en tous. 7 * Or les dons du S. esprit, quifefimt tm- aefire au dehors, font donnez à chacun pour l’utilité de fEffye. g 3 L’uu reçoit du saint esprit le don de parler de Dieu dans une h/uae fagefle : un autre reçoit du même esprit le dm de parler aux hommet avec feience: 9 un autre reçoit Udm de la foy par le même esprit: un autre reçoit du même esprit de guérir les maladies : 10 uu autre le sien de faire des miracles : un autre/edende prophétie: un autre le dend»dif- cemement desesprits : un autre leslmdcparler diverfeslangues: unautre /edendel’intcrpreta- tion des langues. 11 Or c’cft un seul & même esprit, qui opere Rom. i». toutes ces choses, distribuant à chacun ces dons k . - selon qu’il luy plaist f.\t’ %.%. Toute tEglise unfesd corps. Chaque membre a fa fonBum. Tous ont iefiin les uns des autres. li Et comme nostre corps n’estant qu’un, est compofé de plufieurs membres ; & qu’encore qu’iW ait plufieurs membres, ils ne font tous ncamnoias qu’un même corps, il en est de même dc^^CHRIST. 13 Car nous avons tous esté baptifezdansle même esprit, pour n’estrc tous enfcmble qu’un même corps, fbit Juife, ou Gentils ; soit efclaves, H 1 /.OtUmanifêfiadondc f E fpnc e{l donnée â chacun pout iücilité eommmu. ) /. A l’on efidonnéepat l’esprit la parole de iageffo âTaucrepacle tncme £fpcU la patole de fcience. 8cc. « 104 I. EfisTRE DE S.Paul ou libres. Et* nous avons tous receu un divm breuvage, pour n’estre qu’un même esprit. 14 Auflÿ le corps n’est pas un lêul membre, mais plufieurs. 15 Silepieddisoit : Puifque je ne suis pas la main, je ne suis pas du corps, ne fcroit-il point pour cela du corps ? . 16 Et fî l’oreille disoit ; Puifque je ne fiiis pas oeilj je ne fiiis pas du corps, ne fêroit-elle point pour cela du corps? 17 Si tout le «orps estoit oeil, où feroit l’oüye? & s’il estoit tout oiiye, où feroit l’odorat ? 18 Mais Dieu a mis dans le corps plujiettrt membres, & il les y a placez chacun comme il luy a plu. 19 Quefî tous les membres n’estoient qu’un fêul.mcmbre, où fcroit le corps ? zo Mais il y 3 plufieurs membres, Si tous n* fint qu’aa fêul corps. ZI Or l’oeil ne peut pas dire àla main. Je n’ay point besoin de vous ; non plus que la teste ne peut pas dire aux pieds, Je n’ay poiut besoin de vous. zz Mais au contraire les membres du corps qui paroiflent les plus foibles ne laiflènt pas d’estrc neccflair’es ; Z5 nous honorons même davantage purnos vestemens les parties du corps qui paroiflent les moins honorabla ; Si uous couvrons avec plus de fbin ^ d’honnesteté celles qui font le moins honnestes. Z4 Car pour celles qui font honnestes, elles n’en ont pas befbin : mais Dieu a mis un tel er- 4 4». nous avons esté ri-1 mcsieelpBC. vmenunt abteuvcz de ce i 1B, AUX Corinthiens, Clup.XII. loy dre dans tout k corps qu’on honore davanuge ce qui est moins honorable de foyméme ; a 5 afinqu’iln’yait point de divifion dans le corps,5cquêtons les membres conlpirentmutuellement à s’entr’aidcr les uns les autres. 16 Que si l’un des membreslôufErç, tous les autres fouffrent avec luy ; & si l’un des membres reçoit de rhonneur, tous les autres s’en rejoiiif- fent avec luy. 17 Or’f vous estes tous «ÿbw/fe le corps de tS.Bar- Jesus Christ, » & chacun de vous en parti- «helcmy. culier en est un des membres. ag Et ainsy Dieu a établi dans son Eglise [ne- Efhtf. 4, micrement des Apostres ; fêcondcment des Prophetes, &troisiémcmentdesDoâeurs ; ensuite ceux qui ont la vertu de faire des miracles ; puis ceux qui ont la gracc de guérir les maladies ; ceux qui ont le don d’afïiftcr les freres ; ceux qui ont le don de gouverner ; ceux qui ont le don des langues ; & ceux qoi ont le don de les interpreter. 19 Tous font-ils Apostres?Tousfont-ils Prophetes ? Tous font-ils Dodeurs ? jo Tous font-ils des miracles? Tous ont-ils la gracc de guérir les maladies ? Tous parlent-ils plufieurs langues? Tous ont-ils ledon de les interpreter? 31 Entre ces dons desirte les plus excellens f. Mais je vous montreray encore une voie ‘ beaucoup ekv ée au deiTus de tous ces dons. H ij J On*/ÎHvilegrec, mcm- bn ex parte. /. v. mcmbra ittauBbto, t‘est4dirt, mm. hretlu untietautni, itni- memhra. Aug. 6 4».plaseacdlenn. « io6 I. ËfisTRE DE S. Paul Ch ap i t r e XIU. §.1. Sms Ut charité U martyre même est imailt. Dejcrptim de la charité. t Le I "l" Ç\ U A N D je pârlerois le kngage de Dim. de\tv^tous Ies hommes, & des Anges mê- ^ je n’avois point la charité, je ne fcrois que comme un airain Ibnnant, & une cymbale retentiilànte.

1 Et quand j’aurois le don de prophetie ; que je penetrcrois toUs les mystcrest & que j’aurois une parfaitelêiehce de toutes choiês ;& quand j’aurois toutclafoy/w^dfc, & capable de tranfporter les montagnes, ii je n’avois point la charité, jene ferais rien.

3 Et quand j’aurois distribüé tout mon bien pour nourrir les pauvres ; & que j’aurois livré mon corps pour estre brûlé, si je n’avois point la charité, tout cela ne me lcr virait de rien.

4 La charité est patiente ; elle est douce: U charité n’est point cnvieufê; elle n’est point ’ téméraire {j, précipitée : y elle ne s’enflcpointd’orgücil : * elle n’est point dedaigneufe : elle ne cherche point lès propres intcrcfts : elle ne se pique, ^ ne s’aigrit point : 3 elle n’a point de mauvais foupçons : 6 elle ne le réjouit point de l’injustice ; mais elle se réjouit de la vérité : 7 elle tolère tout ; elle croit tout: elle elpcrc tout ; elle fouffre tout. virctux qu’eUtamt. ChryC /. eUen’ai point ambicieu- fe.

«H. cite conte pont tien

lemriqu’onluyrat. I 4». vaine ; eH, inconftan- ce ; m.cuiieuic ; <»> dillmiu- léc. 1 fseUe ne croit rien de vit, ny 4» deJPoué d’eUe, fuerferAUX Corinthiens, Chap.XIV. 107 j. a. La charité ne fimra point. Comtoijfance de Dieu imparfaite m cette vie. 8 Lacharité ne finira jamais. Les prophéties s’anéantiront : les langues ceflèront ; &la fcien- ce (êra abolie. 9 *Car ce que nous avons maintenant de fcicnce & de prophétie, est très imparfait. 10 Mais lorlque nous ferons dans l’estat par- kit, tout ce qui est imparfait fera aboli. 11 - Quand j’esto» enfiint, je parlois en en- knt, je jugcoisen cnfiint, jcraifonnoiscnen- knt: mais lorfquc je suis devenu homme, je me fuis défait de tout ce qui tenoit del’eufaut. Il Nous ne voyons maintenant que comme en un miroir, & en des énigmes ; mais alors nous verrons Dieu face à face. Je ne connors maintenant j)swqu’im parfaitement, mais alors jeleconnoistray comme je suis moymémc connu d«/Ky. 1} Or ces trois’verfsM, lafoy, l’cfperance, & lacharité demeurent » ; mais lacharité est la plus excellente des trois f. 4 l. Car noosconnoiflôns qm tu fmt pat lu imtgra. en partie» & nousptophe- tmtt, qui fmt donnez, pour liions en partie.\tlei autres, & qui peuvent { ex, parce qu’elles fint ne- eeffir. eefaires à chaque chrefiien, au. demeurent mainte- tr eJeatieBes a l’Eglise ce liant, e’efiadirt m cette vie. Chapitre XIV. $.1. Don des langues. Don dirfirmrepreferaile ssux autres. PrudentefimpUcité. I 1) E CHER CHEZ avec ardeur la cha- aX rité ; desircz les dons fpirituels, &fùr tout de prophetifer. H iij db, io8 I, EpistredeS. Paul 1 Car celuy qui parle une langue incwMuie ne parle pas aux hommes, mais à Dieu ; puisq ue personne ncrentcud, & qu’il parle en esprit ’ des choses cachées.\t, } Mais ccluy qui prophetifc, parle aux hommes pour les édifier, les cxhoncr, & les con- Iblcr. 4 Celuy qui parle une langue inconnUc, s’édifie luyméme ; au lieu queceluy qui prophctife, édifié l’Eglise.\t• y Je fouhaite que vous ayez tous le don des ‘ langues ; mais encore plus que vous ayez celuy de prophetifer, parce que celuy qui prophctife cftprcfcrable à celuy qui parle une langue MÜe, si ce n’est’qu’il interprete ce qu’il dit, a- fin que l’EgUfc en fbit édifiée, 6 AulTy, mes freres, quand je viendrais vous parler en des langues incomiies, quelle utilité vous apporterois-je ? Et comment vom fuie-je efire utik, qu’en vous instruifànt ou par la révélation des mysteres, ou par la fcicnce, ou parla prophétie, ou par la doélrine fer maestrs { 7 N« voyons-nous pas aussy dans les choses inanimées qui rendent des fbns, comme les hautbois & les harpes, que si elles n« forment des tons differens, pn ne peut distingucr ce que l’on joue sur le hautbois, ou sur la harpe. g Que si la trompette ne rend qu’un fbn confus, qui se préparera au combat ? 9 Deméme si la langue que vous parlez n’est intelligible, comment pourrart’on fça- I rx par k mouvement du S. Xfirtt ; OU . par un mm- vement de pieté qu’il rejjint dont son cœur sans m’il (om- f renne cequ’ildit. 1 tsi. qu’il ait ledon f interpréter} parce que ceideeex dont egoiatt feuvent ftpq- rez. « lux Corinthiens, Chap.XÏV. 109 voir ce que vous dites i Vous ne parlerez qu’en l’air. 10 En cflèt il y a tant de diverfes langues dans le monde, & il n’y a point entre les kmmes de MUm qui ne parleyh 11 Si donc je n’entens pas ce que fîgnifie ce qu’on dit, jeferay barbare à celuy qui parle ; & celuy qui parle, me fcra barbare 3. Il Aiirfy, mes freres, puisq ue vous avez tant d’ardeur pour ces dons fpirituels, desirez d’en estre enrichis pour l’édification de l’Eglise. IJ C’estpourquoy que celuy qui parle une langue, demande k Dieu le don d’interpreter ce ft’ildâ. 14 Car si je prie en une langue incomüe,* mon cœur prie ; mais mon esprit ^ mon intelligence est sans fruit. I y Que fcray-je donc ? Je pricray de cœur 5 mais je prieray aulïÿ avec intelligence. Je chantcray les louanges de Dieu de cœur ; mais je les chantcray aulïÿ avec intelligence. 16 Que fî vous loiicz Dieu\tdu cœur «» fitrUua une langue inconniie, comment celuy qui n’est qne du fimple peuple, répondra-t’il, A- mcn, à la fin de vostreactio dcgraces, puiC- qu’il n’entend pas ceque vous dites ? •I7 Ce n’est pas que vostre aétion de grâces ne soit bonne ; mais les autres n’en font pas édifiez. 1 g Je loue mon Dieu » de ce que je parle toutes lesJangnes que vous parlez. 19 Mais j’aimerois mieux ne dire dans l’Egli- H iiij 3 On a fmvikgrtcqmijl Ifintampnemmut. fhu tUir. 4 /. Spiritus meus, a qui quelquesuns emendent du S. 5 f.de ce que j’ay le don des lattes pius qiw vous tous. « iio I.Epistre de S. Paul fe que cinq paroles dont j’aurois l’intelligence, pour eninstruire aussy les autres, que d’en dire dix mille en une langue mcomûie. zo Mes Freres, ne ibyez point enfans en ce quiest de l’esprit^ de la fagefle ; mais foyez en- fans en innocence, ôtayczEesprit (^hùgeSc des hommes pafkits. flâï.ig. 31 II est dit.dans l’Ecriture: Jeparleray àcc » « • peuple en des langues étrangères & inconnues ‘j & après cela même ils ne m’entendront point, dit le Seigneur. IL Ainfy la diverfité des langues est un figne non pour les fidelles, mais pour les infidelles ; & le don de prophétie au contraire n’est pas frincpsdement pour les infidelles, mais pour les fidelles. ij Quelî toute une Eglise estant aflcmblée eo un lieu, tous parlent divérfes langues, & que des ienorans, ou des infidelles entrent dans cette aflembléc, ne diront-ils pas que voüs estes des infcnfcz î Z4 Mais si tous prophctifent. & qu’uu infi- delle, ou un ignorant entre dans vostre aflèm- bléc, tous le convainquent, touslejiçent. i y Et ainsy ce qu’il y a de plus caché dans fon cœur, est découvert ; de forte que se proster- nant le vifàgc cont re terre il adorera Dieu, rcn- daut témoignage que Dieu est véritablement parmy vous. §. z. Vfer de tous les dons pour édifier. Dieu efi m Dieude faix, non de trouble. Silence des femmes. 16 Que faut-il donc, mes freres, que vous 6 ex. comme U a fait par | tieMmeiHsemvertilejJuifi. (u Apossres, te qui n’apue • Digrtized by AUX Cor.INTHIENS, Chap.Xiy.’III faffiez t Si lorfquc vous estes aficmblez l’un est iafpiré de Dieu pour compofcr un cantique, l’autre pour instruirc, unautre pour reveler les ftcrcts de Dieu, un antre pour parler une langue inconnue, un autre pour l’interpretcr, que tout fê faflê pour l’édification. vj S’il y en a qui ayent le don des langues, qu’il n’y en ait point plus dedeux outrois.qui parlent en une langue «jwwwe, & qu’ils parlent l’un après l’autre ; & qu’il y ait quelqu’un qui in- . teiprcte ce qu’ils auront dit. zg Que s’il n’y a point d’interprcte, qmcthy qtà ace don fetaifê dans l’Eglise ; qu’il m parle qui foyméme, Sl à Dieu. aj Pour ce qui est aulTy des prophetes, qu’il n’y en ait point plus de dtux ou trois qui parlent, & que les autres en jug«“«’ jo Qucs’il fefiiit quelque révélation à un autre de caxx.<\\à(ontaSisdanstajsemblée, quele premier se taifê 7. ji Car vous pouvez tous prophetifer l’uua- prés l’autre, afin que tous apprennent, & que tous (oient confolez ; 3 a *& les esprits des prophetes font fournis aux prophetes. 33 Car Dieu est le Dieu de paix, & non de confiifion ^dedefbrdre: se c’^ cequej’enfci- gne dans toutes les Eglifês des Saints. 3 4 Que les femmes parmy vous se tailent dans i -"Vm. z. les Eglifês, parce qu’il ne leur est pas permis d’y "* H V 7 ex. ftur leijjit parler tamrti ou, quefamreat- tende que U premier si fiit teu. g est, Leifrepheteifitaju- gei tes mi dei aiarei% aa, l’espritdeprephetieejlfimeie aux prephetei, peur ne dire ce qui leur est rcvele que quand île vetelent. ib, Iit I. EnsTREDES. Paul 6ct. J.16. parier : mais elles doivent estrefoumifts, selon que la loy l’ordonne. 33 Quefî elles veulent s’instruire de quelque cholè, qu’elles le demandent à leurs maris, lorf-- qu’elles feront dans leurs maisons ; car il est honteux aux sommes de parler dans l’Eglise. 36 est-ce de vous que la parole de Dieu est fremieremm sortie ; ou n’cft-clle venue qu’à vouslèiils? 37 Si quelqu’un Croit estre prophète, ouipi- rituel farmy vous, qu’il rcconnoillè que les cho- fos que je vous écris font des ordonnances du Seigneur. 38 Que lî quelqu’un le veut ignorer, il fera ignoré ». 39 Pour conclure donc, mes freres, desirez furtout le don de prophétie, & n’empcfchez pas l’ulâge du don des langues. 40 Mais que tout le faffedans labienlèaucc, & avec ordre. 9 ex.ilfiraipuri&rgit- ■ ignorance ; mait ifm mal- ti de Ditu.\t\heur. g. qu’il demeure dans son | ^Chapitre XV. 5.1.\tAffaritions de JesusChrifi rejfufcité. S. Paul fe croit U moindre des Apestres. Il doit tout k lagrace. lu. I\t«iCs\tfreres,\tvous ayant annon- Dim. a-\tcé l’Evangile, lequel vous avez re- mtK.\t*nslequclvousdemeurezfcrmesÿ Gal.i.ii. a & par lequel vous estes lâuvez ; je croy maintenant vous devoirfaircsouvenir de ce que je vous ay presche en voHS l’annonçant, si tou- Digrtized by AUX Corinthiens, Chap.XV. 113 tefbis vous l’avez retenu ; puisq u’aatrement ce feroit en vain que vous auriez embralTé la foy. 3 Car premièrement je vousay cnfcigné, tJ* comme donné en depoft ce que j’avois moy- mêmc receu, sçavoir que Jefiu Christ est mort pour nos pechez, selon les Ecri-/jiï.jj.j. turcs: 4 Qrfil a esté cnfcveli, & qu’il est rellu/ci- té le troilîcmc jour, selon les mêmts Ecritures ; Jm.i-t. 5 Qifil s’est fait voir à Cephas puis aux • 7««» 10, iouzc: 6 Qu’après il a esté veu en une seulefoisdc plus de cinq cens freres les difciples, dont il y en a.pluftcurs qui vivent encoreaujourd’huy & quelquesuns font déjà morts : 7 Qifensuite il s’est kit voir à Jacques, puis à tous les Apostrcs ; 8 & qu’enfin après tous les autres il s’est fait .^.9.3.’ voir à moymémc, qui ne fiiis qu’un avorton. a CarjefiiislcmoindredcsApostrcs ; & je ne Epfc. j. 1. luis pas digne d’estre appellé Apostre, parce que j’ay pcrfccuté l’Eglifc de Dieu. 10 Mais c’est par lagrace dcDiçnquejcfiii* ce que je suis ; & la grâce qu’il m’a donnée n’est point demeurée kns clfèt f ; mais j’ay travaillé pins que tous les autres, non pas moy toutefois, mais la gracç de Dieu [S.qui est] avec moy. 11 Ainfy soit que ce soit moy, soit que ce foient eux qiû vom frefihent, voilà ce que nous preschons, & voilà ce que vous avezcru. I l. onza : nais le grtc I\t%4f<fioUqiu,\tAng. fortt douze qui efioit le nesu • ~ logle 114 I. Epistrb DK S.Paul $.z. Preuves de la refurreBun. Regne de Dieufiséh Tout ajfujetti au Fils,\tle Fils au Pere. 11 Puis donc qu’on vous a prcfchc qacjefies- C H R. I s T est relTulcite’ d’entrcles morts, comment se trouvc-t’il parmy vous des personnes qui oient dire, ’quelés morts ne reflufcitcnt point ? I î Quefi les morts ne refliifcitent point, ffe- fies Christ n’est donc point reflufcité ? 14 Et (\ffefitt Chri s t n’est point rdfiifci- té, nostrcpredication est vaine, & vostre foy est vainc auily. I y Nous ferons même convaincus d’avoir efté de faux témoini en farlant au «a»» de DieU ; puisq ue nous avons rendu témoignage contre Dieu mime en difant, qu’il a rcflufcité Jesus- Christ qu’il n’auroit pas néanmoins reflufcité, si les morts ne refliifcitoient pas. 16 Car si les morts ne rcfliilcitent poiut, Je- yrâ C H RI s T n’est point aussy refliilcité. 17 Que d Jesus Christ n’est point rcflufcité, vostre foy est donc vaine ; vous estes encore engluez dans vos pechez. 18 CeuxquifontmortsenJ^ç/hiCHR I ST, font donc péris sans rejfottrce. 19 Si uous n’avions d’esperance eajefus- Christ que pour cette vie, nous ferions les plus miserables de tous les hommes. zo Mais maintenant Jefsts C H r i s t est rcf- C«/.i.i8. fufcité d’entre les morts, & il est devenu les pre- Apei.i. mkes de ceux qui dorment pcw se réveiller un jour. ZI Ainlÿ parce que la mort est veniie par un a L qu’il n’y a point de leCitteâion des jnotts î Digrtized by AUX C0R.1NTH1SNS, Chap.XV. iiy homme, la refurrcélion des mont doit venir aussy par un homme. zi Car comme tous meurent en Adam, tous revivront aussy en Jesus Christ. lî Et chacun en son rang ; Jfiis C H r r s t i. Vaff. kpremiercommelespremicesdetoue-, puis ceux*.»!* qui font à luy reflùfciteront à son advcnc- ment. 14 Et alors viendra la fin tÿ»lacDnfomma- tion Je toutes choses, lorfqu’il aura remis fon royaume 3 à Dieuyî» Pere, & qu’il aura détruit tout empire, toute domination, fc toute puif- lance. 15 Car J bsusChrist doit rcgner julqu’i ce que le Pere luy ait mis tous lès ennemis fous ses pf.109.1. pieds. z6 Or la mort fera le dernier ennemy qui fera détruit. Car [Ecriture dit que Dieu luy a mis Eth. 1. toutfousfes pieds, luy a tout aflujetti. 17 Et quand elle dit que tout luy est aflujetti, pf.g.g. il est indubitable qu’il en font excepter celuy qui Eih. x. luy aafliijettitoutes choses.\t*’ z8 Lors donc que toutes chofos auront cfté aflujecties au Fils, alors le Fils lèra luyméme aflujetti à celuy qui luy aura aflujetti toutes chofcs, afinqucDieu soit tout en tous. 19 Autrement * quelle raifon auroient ceux qui font baptilèz pour les morts, s’il est vray que les morts ne rcfliilcitent point ? Pourquoy font- ils baptilèz pour les morts ? JO Et pourquoy nousmémes nous expofons- nous à touteheure Itantde périls ? 31 II n’y a point de jour que je ne meure». Je } /. i Dieu & Pere. I {ex. t’tfidrir* que je mfiù 4 (. queiéroac ceux, fcc. 1 tKfofi’ à U mort. Digrtized by 116 L Epistre de S. PAut. vous en allure parla gloire que je reçois de vous en JesusChrist nostre Seigneur. }z ‘Si je n’ay fait qu’une aélion humaine, en combattant à Ephelè contre des hommes tmffÿ crstelsque des belles, quel avantage en tireray-je, S»f. 1.6, si les morts ne relTufeitent point ? Ne penfons Jfai.xi. qu’à boire, & à manger, puisq ue nous mourrons

  • 3 J’>3‘demain».

}j Ne vouslailTez pas lèduirc. Les mauvais entretiens gaftcntles bonnes mœurs *. 34 s> Sortez de vostre aflbupillcment pour em- bralTer la justice,& abftenez-yous depecher.Car il y eu a quelquesuns farmy vous qui ne con- noilTent point Dieu ; je vous le dis pour vous faire honte. §.3. Comment se fera la refierreBion. Cerfs animal, & fiirituel. Hommes ter- refires, é’celestes. 35 Matsquelqu’unffiifdira:Enquellcmanic- rc les morts relTufcitent-ils, & quel létale corps dans lequel ils reviendront ? 36 Inlênlèz que vous estes, ne voyez-vous f04 que ce que vous lèmcz dans la terre, ue reprend point de vie s’il ne meurt auparavant ? 37 Et quand vous Icmez, vous ne ftmezpas le corps de laflante qui doit naistre.mais la graine seulement, comme du bled, ou de quelque autre plante. 3 g Mais Dieuluy donne un corps telqu’il luy plaist, & il donne a chaque femence le corps qui est propre à chaque plante. 7 CefiUpartitia impies dms la fagejfe. B un vers de Menan- dre. 9 Av. EyciUez-veus justes. 6 au. si pout parler à la manieredes hommes > j’ay combattu i Ephele contre des belles fiuoûchcs, quel a- vautage, fcc. «Googk AUX CORINTHISMS, Chap.XV. 117 39 Toutcchair n’est pas la même chair ; mais autre est la chair des hommes, autre la chair des bcftes, autre ceücdes oifcaux, autre celle des poiflons. 40 11 y a aussy des corps celcftes Sc des corps tcrrestres ; mais ‘®l’eclat{ÿ> la beauté des corps cclestes est autre que .celle des corps terrestres. 41 Lelbleilafon éclat, lalunelefîen, fcles ïtoilleslélcur ; & entre les étoilles l’une est plus eclat||ue que l’autre. |i*l en arrivera dcméme dans la refurre- âion des morts. Le corps maintenant comme une femence " est mis en terre plein de corruption, Sc il rcflufcitera incorruptible. 43 II est mis en terre tout difforme, fcilref- fuTcitera tout glorieux. Il est mis en terre privé de mouvement, & il refliilcitcra plein de vigueur. 44 II est mis en terre comme un corps tout . animal,& il rcflufcitera «««ww un cq^s tout fpi- rimcl. Comme il y a un corps animal, il y a auflÿ un corps fpirituel, selon qu’il est écrit : 4f Adam le premier homme a esté créé avec Ge». 1.7. une ame vivante ; & le fécond Adam a esté rempli d’un esprit vivifiant. 46 Ce n’est pas le corfs fpirituel qui a cfté formé le premier, mais le rsips animal, &lcfpiri- tuel ensuite. 47 Le premier homme est le tertedieformé de la terre, fcle fecond homme est "le celestc defiemùe dacid. 48 Comme le premier homme a esté tcr- réstre, ses enfans aussy font tcrrestres ; & com- 10 l. Ia gloire.\tI\t1\tz\tf. le SeioKor. II/.U^lêmé.fcc..\tI Digrtized by ii8 I. Epistre de S. PAut me le fecûtid homme est celeste, ses enfans auflÿ font celestes. 49 Comme donc nous avons porté l’image de l’homme terrestre,\tportons auflÿ l’image del’honuneceleste. §.4. RefuneSUm des Sptints. Mort v/ûmüe. ViBoire farJesusChrifi. Fermeté en Dieu. 50 Je veux dire,’hies freres, que la chair & le làng ne peuvent point possèder le royaumede Dieu, & que la corruption ne possèdeMoint ’* cet héritage incorruptible.\t« ■tLe jour y I t Voicy un lècret un mystere que je m’en éas vous dire. *» Nous reflufcitcrons tous, Morts.\t-\t, mais nous ne ferons pas tous changez. y z En un moment, en un clin d’oeil, au fon deladernicre tronmettc, car la trompette Tonnera, les morts reflulciteront en unestatincor- ruptiblc, & alors nous ferons changez. y J Car il faut que ce corps corruptible soit rc- velhi de l’incorruptibiIité,& que ce corps mortel soit revestu de l’immortalité. y 4 Et quand ce corps corruptible aura esté revestu de l’incorruptibilité, & que ce corps mortel aura esté revestu de l’immortalité, alors cette parole de l’Ecriture fcra accomplie : La ofiit}, mon à cfté abforbée détruite pour ja- mais. ,4/’^* yy Omortjoùesttaviéloirc’ômortjoùest toncguillonî 15 ^.nousponerons. 14 /. l’incoitupiibilicé. 1} g. nous ne dormirons pas cous du fommâl delà mort ; maisnouslèioDs sous y6 Or changez. 16 l. enviaoircj waii U met heire» d’Ofét tfi tra- dsm par S. Jeressu} à ja- mris. « A UZ Co R. I NTH I SNS, Chap.XVI. 119 y6 Or k péché est rcsuilloa ’7 daotlamort nous a percez, & la loy en la force du peché. y 7 C’estpourquoy rendons grâces à Dieu qui i.juu nousdanncla viâoirepar nostre Seigneur J e- $.$• susChrist^. y 8 Ainfy, mes chers frcres, demeurez fermes & inébranlables ; & travaillez sans ceflè de plus en plus à l’œuvre de Dieu, fyachant que vostre travail ne fera pas (ans recompcnfe en «^«Seigneur. 17 /.delà mon. Chapitre XVI. §. I. Attminu peur ksfideUet dejerufalm. S. t/ud s’offre k lesforter. Timothée. I\tU A NT aux aumônes qu’on recüeillc ’•^pour les feints de ferufaUm. laites la même chose que j’ay ordonnée aux Eglifês de Galatie. t Que chacun de vous mette à part chez foy lepremicrjourdelafemaine ce qu’il pourra ctn- triiuer, amaflànt ainsy autant que Dieu luy en aura donné le moyen, afin qu’on n’attende pas à mon arrivée à recueillir les avxataesdesfideUet, î Et lorfquc je (èray arrivé, j’cnvoieray avec des lettres de recomrrteadation ceux que vous aurez çhoifîs pour porter vos charitez à Jcrulâlem. 4 Que fila chose mente que j’y aille moy mc- Œc, ils viendront avec moy. y Or je vous iray voir quand j’auray palTé par la Macedoine ; car je palkray par cette pro- vince, l « fio t. èpisTRE t>s S. Paul ’ 6 & peutestre ménse que je m’arrcfteray the* vous, fc quej’y paUcrayThyrer, afin que vôUS me conduifies au lieu où je dois aller. 7 Car je ne veux pas cette fois vous voir feulement en paflànt ; & j’elpere que je dcmeureray aflèalongttmpschézvoüs, file ^gneur »»<le permet. 8 Je dcmeureray à Ephefe julqu’au jour de là Pcntecctfte. 9 Car une grande porte, & ’ une entrée favorable m’y est ouverte pour y faitt ku fruit ; fc il s’y clevc contre moy plufieurs ennemis. 10 C^c si Timothée v«is Va trouver, ayez foin qu’il soit en aflùrancc parmy vous, parce quil travaille à l’œuvre du Sdgneur ; aufflbien que moy. i l Que personne donc ne le méprife, mais ic- couduifez-leenpaix, afin qU’il vienne me trouver, parce que je l’attcns avec nos freres. 11 Pour ce qui est de frere Apollon, je l’ay fort prié de vous aller voir avec quelquesuns Jcwnfreres ; Mais il n’a pas cru lcdcvoir faire prefcntement. 11 vous ira voir lorfqu’il en aura trouv é une occafion favorable. §.1. Vigilance, fvf eourageuji. Charité entota, aisneJesusChrifl soit anatheme. IJ Soyez vigilans: demeurez fermes dansla foy : agiflez courageüfement : armez-vous de force ^de vigueur : 14 faites avec amour ^ charité tout ce qüe vous faites. I y Or vous connoiflèz, mes frcres, la famille de Stcphanas, [ v- de Fortunat & d’Achaï- que.] Vous sçavez qu’ils ont esté les premices de I I. cvidcnce, m, efficace. Digrtized by AUX C O R. 1N T H I E N SjClup.XVI. IXl l’Achaiê, &qu^ fefont confàcrea au servicc des kints. 16 C’estpourquoy je vous (iipplie d’avoir poureuxladeferencc ^ le rcfyeél qu’on doit à dcsperftmnesde cette forte ; fc d’avoir ce même rcfpcélpour tous ceux qui contribuent par leur peine (SP par leur travail à l’oeuvre de Dieu. 17 Je me réjouis dç l’arrivée de Stepbanas, de Fortunat, & d’Achaïque ; parce qu’ils ont fup- pleé par leurs services à ce qui me manquoit acause de vostre abfence. 18 Car ils ont confolé mou esprit auflîbien quele vostre. ’Honorez donc de telles personnes. 19 Lés Eglisesd’Afic vous lâluent. Aquilas fc Prifcil^e [ v. chez qui je demeure, ] & l’Eglise qui estdans leur maison vousfaluent avec beaucoup d’affcâion en nofire Seigneur. zo Tous nos freres vousfaluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baifer. z 1 Moy Paul j’ay écrit de ma main la feluta- tion qui fiéit. zz Si quelqu’un n’aime point nostre Seigneur JesusChrist qu’il soit anatheme, Maran Atha3. zj Qocla grâce de nostre Seigneur J s s u s- Christ loitavec vous. z4 * J’ay pour vous tous une chanté fituere en Jésus Christ. Amen. i 1/. CoimmUêz.\t]\tpoutmoy<nTefitsChrift.^ 3 a-mffirt Seigneur viene | /.machatiteest, m > fcûc quifirafinjuge. Hier.\t1 avec vous cous en Jeku- 4 au. Ayez cous charité Cbiill. «

Incomplet. Correction en cours

  1. au. Apostre de J. C. par la vocation & la volonté de Dieu.
  2. au. appellez à estre Saints.
  3. On a suivi le grec. La vulgate, en tout lieu.
  4. au. les discours d’une sagesse ; ou, la sagesse et l’éloquence humaine.
  5. l. Où sont, &c.
  6. au. rendu folle.
  7. ex. par une prédication qui paroist folle aux hommes charnels.
  8. l. vostre vocation.
  9. ex. d’une sagesse humaine.
  10. l. choses foibles.
  11. l. nulle chair.
  12. l. le témoignage.
  13. au d’abaissement.
  14. au mais les effets de l’Esprit & de la puissance de Dieu ont esté mes preuves démonstratives.
  15. ex. ou, à tous les Chrestiens qui sont parfaits à l’égard des Payens & des Juifs. Peres grecs, ou, aux spirituels d’entre les Chrestiens.
  16. ex. Cela s’entend des demons, & de tous ceux qui leur servent d’instrument.
  17. ex. ou simplement le mystere de l’Incarnation que l’on presche à tous les Chrestiens ; ou, ce qu’il y a de plus secret & de plus relevé dans ce mystere : ce qui n’est connu que des parfaits.
  18. au dans son secret. au nous preschons… en secret, c’estadire aux seuls spirituels : loquimur in mysterie.
  19. l. les profondeurs de Dieu.
  20. an communiquant les choses spirituelles aux spirituels qui en sont capables.
  21. ex. c’estadire, nous connoissons ses sentiments et ses pensées.
  22. l. & que vous marchez selon l’homme.
  23. g. par qui vous avez cru.