Bibliographie du 22 novembre 1873 (La Nature)

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6 septembre 1873

22 novembre 1873

29 novembre 1873

BIBLIOGRAPHIE

La Marine cuirassée, par M. P. Dislère, ingénieur des constructions navales, etc. — Un vol. grand in-8o avec 7 planches. — Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins. — Paris, 1873. — Prix : 7 francs.

Cet ouvrage est, de l’avis des hommes compétents, un des plus remarquables qui aient été écrits sur l’importante question des navires cuirassés. M. Dislère divise son sujet en deux parties distinctes ; dans l’une, historique et critique, l’auteur rappelle la succession des études et des travaux faits pour constituer soit en France, soit à l’étranger, les marines cuirassées, en même temps qu’il étudie les conditions principales auxquelles doivent actuellement satisfaire les navires d’escadre, les garde-côtes, etc., et la mesure dans laquelle y satisfont les types existants ; dans la seconde partie sont réunis, sous formes de tableaux, les chiffres permettant de se rendre un compte aussi exact que possible des principaux navires cuirassés ; cette étude a été faite pour 85 navires, en service ou en chantier.

Le but primitif de l’ouvrage était simplement d’exposer la situation actuelle de la marine cuirassée, en laissant au lecteur le soin de conclure ; mais, après une étude aussi complète, l’auteur s’est trouvé amené de lui-même à la nécessité d’émettre une opinion, et il n’a pas hésité à conclure en faveur du décuirassement de nos navires d’escadre, tout au moins en dehors d’une ceinture à la flottaison.

Nouveau traité de chimie industrielle, par R. Wagner, professeur de chimie à l’Université de Wurzbourg. — Édition française publiée d’après la huitième édition allemande, par le docteur L. Gautier. — 2 beaux vol. grand in-8o formant 1,386 pages, avec 406 figures dans le texte. — F. Savy, 24, rue Hautefeuille. Paris. — Prix : 20 francs.

Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’importance des industries chimiques qui jouent aujourd’hui un rôle si considérable, et qui rendent chaque jour à la société moderne de nouveaux services par les innombrables conquêtes qu’on leur doit. Parmi les traités nombreux qui décrivent l’ensemble des industries chimiques, celui de M. Wagner était un des plus estimés, et des plus appréciés des chimistes. Nous ne saurions trop féliciter M. le docteur Gautier d’avoir publié une édition française de ce magnifique et utile ouvrage. Nous avons remarqué certains chapitres qui nous ont paru très-complets, très-clairement rédigés et remplis de détails que ne donnaient guère jusqu’ici les nombreux traités que nous connaissons.