Biographie nationale de Belgique/Tome 1/ADRIAENS, Henri
ADRIAENS (Henri), nommé aussi ADRIAENSSENS et ADRIANI, naquit à Anvers et y mourut le 21 mai 1607. Après le décès de son épouse, il se consacra à l’état ecclésiastique et termina ses études théologiques à l’université de Louvain. Au mois de mars 1586, il devint curé de l’hôpital Sainte-Élisabeth dans sa ville natale et remplit ces fonctions jusqu’en 1601, époque à laquelle il y renonça pour accepter celles de chapelain à la cathédrale de Notre-Dame. Il conserva cette place jusqu’à sa mort et fut inhumé dans l’église paroissiale de Saint-André, comme il l’avait ordonné par son testament.
Valère André, Paquot et tous nos autres biographes ont ignoré ces détails qui nous sont en partie indiqués par l’épitaphe suivante :
Adriaens, avant son entrée dans les ordres, était resté veuf avec deux enfants, un fils, nommé Melchior, et une fille, nommée Marie, qui devint religieuse à l’hôpital Sainte-Élisabeth. C’est ce qui explique la dernière phrase de l’inscription, où Adriaens déclare s’être réservé un lieu de sépulture dans l’église de Saint-André, pour lui-même et pour sa postérité. C’était un homme instruit et laborieux, remarquable surtout par son dévouement envers les pauvres et les malades. On a de lui quelques ouvrages en flamand dont nous donnons la liste d’après Paquot (Mémoires, t. V, p. 68 ; in-8o) :
1o Catholicke Sermoonen ofte verclaringhen op alle de H. Evangelien van de sondaghen, enz. Anvers 1592 ; in-8o. C’est le tome premier des sermons tirés des postilles de Jean Férus, cordelier de Mayence et prédicateur de la métropole de la même ville. Le tome second a été publié en 1599.
2o Nieuwe Legende, ofte ’t leven, wercken, dood ende miraculen Ons Liefs Heeren Jesu Christi, met syne lieve Heylighen. Anvers, 1593 ; in-fol., feuillets 385. Ibid., 1609. L’auteur déclare avoir puisé ses notices principalement dans la collection de Surius.
3o En 1600, il publia, aussi à Anvers, en un volume in-4o, une traduction en flamand du Martyrologe romain.
Les écrits d’Adriaens sont devenus fort rares. On y remarque que l’auteur s’était attaché à l’étude de la controverse avec les protestants et à celle de l’hagiographie, dont les sources étaient encore peu nombreuses de son temps. Pendant le cours de ses études à Louvain, il paraît y avoir connu le docte Molanus, ou, tout au moins, s’y était-il familiarisé avec ses ouvrages : c’est ce qui l’engagea peut-être à s’appliquer à des travaux hagiographiques.