La Verdure dorée/La patronne d’un tir forain

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La Verdure doréeÉditions Émile-Paul frères (p. 233).

CXXXIV


La patronne d’un tir forain
Fut indulgente à mon caprice ;
Gardons, mon cher Jean Pellerin,
Que sa mémoire ne périsse.

Je pâmais au vu de sa peau,
Et, sous son rire étincelant,
Cœur chaviré, fusil tremblant,
Je ratais l’œuf sur le jet d’eau.

Mais c’est en vain que tu combines
Des rythmes purs pour cette Hélène ;
Elle sentait l’acétylène
Et la poudre des carabines.

Dans la baraque à l’ouistiti
Que le temps fane et désagrège,
Par un air bleu de confetti
Quelque beau jour la reverrai-je ?