Chansons populaires de la Basse-Bretagne/Les cocus
Dix-neuf cocus et quatre-vingts
Se sont rencontrés dans un carrefour ;
Et se disait l’un à l’autre d’entre eux :
— Tu es cocu, je le suis aussi.
Dix-huit aunes de toile fine
Il va, pour faire le bonnet d’un cocu
Et encore il dit, le pauvre cocu,
Que son bonnet n’est pas commode ;
Que son bonnet n’est pas commode,
Que sa grande corne reste encore dehors ;
Et encore il dit, le grand cocu :
— Mes cornes, dit-il, croîtront encore.
Ma femme Jeannette est jolie,
Elle me gagne beaucoup d’argent ;
Un écu par jour, et deux, le dimanche,
(Ce) qui fait huit écus, pendant la semaine.
Autrefois, avant que je fusse cocu,
Je n’avais pas un morceau de pain à mon souper ;
Maintenant, j’en ai, et de roux et de blanc,
Et je porte des cornes sur ma tête.
Si j’avais autant de vaches à lait
Qu’il y a de cocus de par le monde,
Je donnerais des crêpes et du lait caillé
A tout ce qu’il y a de cocus dans le pays.
Dix-neuf cocus et quatre-vingts
Se sont rencontrés dans un carrefour ;
Et se disait l’un à l’autre d’entre eux :
— Tu es cocu, je le suis aussi.
Dix-huit aunes de toile fine
Il va, pour faire le bonnet d’un cocu
Et encore il dit, le pauvre cocu,
Que son bonnet n’est pas commode ;
Que son bonnet n’est pas commode,
Que sa grande corne reste encore dehors ;
Et encore il dit, le grand cocu :
— Mes cornes, dit-il, croîtront encore.
Ma femme Jeannette est jolie,
Elle me gagne beaucoup d’argent ;
Un écu par jour, et deux, le dimanche,
(Ce) qui fait huit écus, pendant la semaine.
Autrefois, avant que je fusse cocu,
Je n’avais pas un morceau de pain à mon souper ;
Maintenant, j’en ai, et de roux et de blanc,
Et je porte des cornes sur ma tête.
Si j’avais autant de vaches à lait
Qu’il y a de cocus de par le monde,
Je donnerais des crêpes et du lait caillé
A tout ce qu’il y a de cocus dans le pays.