Contes de terre et de mer/La Belle aux clés d’or

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La Princesse, de colère, jeta ses clés d’or à la mer. (Page 27.)


LA BELLE AUX CLÉS D’OR


Il était une fois un roi qui avait trois fils ; quand ils furent devenus grands, il leur dit de choisir chacun un métier, celui qui lui plairait le mieux.

L’aîné dit :

— Je veux être chasseur ; tous les jours je partirai avec mes chiens dès le matin et je ne m’en reviendrai qu’à la brune du soir.

— Je serai soldat, dit le second.

— Et moi marin, ajouta le troisième.

Le lendemain, ils partirent tous les trois. L’aîné alla à la chasse, et quand il fut dans la forêt, il vit une bonne femme qui déracinait un petit arbre vert.

— Que fais-tu là, vieille sorcière ? laisse mon arbre et va-t’en bien vite.

— Ne me parle pas si durement, jeune homme, répondit la bonne femme.

— Va-t’en, ou je vais te battre, dit le fils du roi.

La vieille s’en alla en grommelant, et le prince continua à chasser ; il remplit sa gibecière de lapins, et de lièvres, et son père était bien content de voir qu’il était adroit dans le métier qu’il avait choisi.

Le lendemain, le prince retrouva la vieille femme au même endroit :

— Sors de ma forêt, lui cria-t-il ; je t’avais défendu d’y revenir.

Elle s’en alla sans mot dire : il continua à chasser et remplit sa gibecière de lapins et de lièvres.

Le troisième jour, il vit la bonne femme au même endroit :

— Ah ! pour le coup, s’écria-t-il, je vais te battre.

Il se mit à la frapper si fort qu’il la jeta par terre. Elle se releva et disparut. Le jeune prince continua à chasser dans la forêt, et il vit au milieu d’une clairière un lièvre assis sur son derrière et qui le regardait.

— Tiens, pensa-t-il, voici un lièvre qui n’est point farouche.

Il voulut le prendre ; mais le lièvre se leva, et il marchait du même pas que le chasseur, courant quand il courait, s’arrêtant quand il s’arrêtait. Le prince le poursuivit toute la journée sans pouvoir l’atteindre, et à la nuit, il le vit disparaître dans une caverne où il entra à sa suite. Alors parut devant lui un bonhomme qui avait les dents longues comme la main, et qui lui dit :

— Ce n’est plus à un lièvre ni à une bonne femme, c’est à moi que tu vas avoir affaire.



— Excusez-moi, répondit le jeune prince, je ne savais pas qui vous étiez.

— Je vais te tuer, dit l’homme aux grandes dents.

Mais le prince se mit tant à le supplier de le laisser vivre, qu’il se laissa toucher et lui dit :

— Je vais t’accorder la vie ; mais tu seras mon domestique et tu feras tout ce que je te commanderai.

Il le mena dans son écurie où il y avait deux chevaux : l’un, qui était gris, avait une auge pleine d’avoine ; l’autre, qui était une jument blanche, n’avait devant elle que des fagots.

— Tu auras soin, lui dit-il, de bien nourrir le cheval gris et de lui donner à boire l’eau de la claire fontaine ; pour la jument tu la laisseras sans manger, et tous les jours tu la frapperas à grands coups de trique ; je pars pour six mois, mais obéis-moi bien, ou gare à toi, car j’ai une cloche qui m’avertit de tout ce qui se passe ici.

L’homme partit ; le lendemain le prince soigna de son mieux le cheval gris et se mit à frapper la jument blanche.



— Pas si fort, pas si fort, lui disait-elle.

— Est-ce que les chevaux parlent ici ? demanda le jeune homme.

— Oui, répondit la jument, je parle et c’est pour ton bien ; écoute mes paroles, ou dans trois jours tu seras comme moi. J’ai été prise comme toi et changée en jument.

— Comment faire pour me sauver ?

— Donne-moi de l’avoine afin que je prenne de la force, et dans trois jours je t’emporterai sur mon dos.

Il la soigna de son mieux, et au bout de trois jours elle reprit de la force et fut capable de marcher vite.

— Mets, lui dit-elle, une selle sur mon dos ; prends avec toi ta brosse, ton étrille et ton bouchon, et prépare-toi à monter sur moi, car bientôt la cloche va sonner et le diable va être prévenu de notre départ.

Quand il fut en selle, la jument lui disait :

— Éperonne, éperonne dur.

Elle marchait comme le vent, et lui répétait :

— Éperonne, éperonne dur, ne vois-tu rien venir ?

— Non, rien, répondit-il.

— Éperonne, éperonne dur, ne vois-tu rien derrière nous ?

— Si, j’aperçois un gros nuage, avec du feu au milieu, qui s’avance sur nous.

— Est-il loin ?

— Non, il nous atteint.

— Jette ta brosse derrière toi.

Aussitôt s’éleva une forêt si épaisse que le diable ne put la traverser et fut obligé de faire le tour. Pendant ce temps la jument marchait comme le vent et répétait :

— Éperonne, éperonne dur, ne vois-tu rien venir ?

— Non.

— Éperonne, éperonne dur, ne vois-tu rien venir ?

— Non, rien.

— Éperonne, éperonne dur et regarde bien.

— Ah ! je vois un nuage noir qui vient, qui vient, qui nous rattrape.

— Jette vite ton étrille.

Aussitôt s’éleva une montagne si haute qu’on n’en voyait pas le sommet. Le diable fut encore obligé d’en faire le tour, et pendant ce temps la jument blanche allait comme le vent en répétant :




— Éperonne, éperonne dur, ne vois-tu rien ?

— Non.

— Éperonne, éperonne dur, ne vois-tu rien venir ?

— Rien encore.

— Éperonne, éperonne dur, et regarde derrière toi.

— Ah ! je le vois qui vient, qui vient, qui nous attrape.

— Jette ton bouchon.

Il s’éleva derrière eux une montagne plus haute encore et plus escarpée que la première ; le diable fut obligé d’en faire le tour, et pendant ce temps la jument blanche allait comme le vent.

— Veille bien, dit-elle à son cavalier : nous allons arriver à un pont, et quand nous aurons passé le milieu, le diable n’aura plus de pouvoir sur nous.

Ils s’engagèrent sur le pont, et le diable saisit la jument par la queue au moment où ses quatre pieds avaient passé le milieu du pont ; mais le prince coupa avec son couteau les crins qui restèrent dans la main du diable.

Il criait au jeune homme :

— Rends-moi mon cheval ! rends-moi mon cheval !

— Non, jamais, répondait-il.

Le diable resta longtemps sur le pont à crier, mais il finit par se lasser et s’en alla.

— Qu’allons-nous devenir maintenant ? demanda le prince à la jument ; je voudrais bien retourner dans mon pays.

— Non, répondit la jument blanche, il faut faire route pour Paris.

Elle se mit à marcher, et le jeune prince trouva un ruban en diamant qui éclairait la nuit comme le jour.

Dans ce temps-là, Paris n’était pas aussi grand qu’il est maintenant ; quand ils arrivèrent auprès, il mena la jument blanche dans une pâture ; elle était alors grasse et fraîche à faire plaisir.

— Tu vois cette grande maison, lui dit-elle, c’est là que demeure le roi ; il a besoin d’un pâtour pour ses brebis, il te prendra à son service, et tous les jours tu amèneras ton troupeau ici.

Le jeune homme se présenta au château, et, comme un des bergers était parti le matin, on le gagea pour le remplacer. Il conduisit ses brebis à l’endroit où pâturait la jument blanche, et quand elle le vit, elle dansait et hennissait de joie. Il ramena ses brebis le soir ; elles étaient belles et bien repues, tandis que celles des autres bergers étaient plates et maigres. Tous les jours il retournait à l’endroit où était sa jument et son troupeau engraissait à vue d’œil, au lieu que celui des autres pâtours ne faisait que maigrir.

— Ah ! disait le roi, voici un berger qui a des brebis bien plus belles que les autres.

Les pâtours étaient jaloux de lui et ils cherchaient le moyen de le perdre. Il était défendu d’allumer de la chandelle le soir dans les étables : une nuit, le prince se mit à regarder son ruban de diamants ; il éclairait comme plusieurs lampes, et la lumière brillait à travers les fentes de l’étable. Les autres pâtours vinrent trouver le roi et lui dirent :

— Maître, le nouveau berger allume de la chandelle malgré votre défense.

Le roi vint voir, mais le pâtour entendit du bruit, et il ramassa vivement ses diamants dans sa poche. Le roi ne vit point de lumière et il traita ses bergers de menteurs.

Les pâtours se dirent :

— Pour nous défaire de lui, nous allons raconter au roi que le berger s’est vanté de pouvoir amener ici la Belle aux clés d’or.

Ils allèrent parler au roi qui fit venir le pâtour, et lui dit :

— Tu t’es vanté d’aller chercher la Belle aux clés d’or : il faut que tu l’amènes ici.

— Jamais je n’en ai parlé, répondit le prince-berger, et je ne savais pas même qu’elle existât.

— Cela m’est égal, dit le roi, amène-la ici, ou il n’y a que la mort pour toi.

Le berger se rendit en pleurant à la pâture où était la jument blanche, qui en le voyant se mit à sauter de joie ; mais elle s’aperçut bientôt qu’il avait l’air affligé :

— Pourquoi es-tu triste ? lui demanda-t-elle.

— Le roi m’a ordonné de lui amener la Belle aux clés d’or : je ne sais pas où elle demeure et je me désole, car si je n’y parviens pas, il a juré de me tuer.

— N’est-ce que cela ? répondit la jument. Ce n’est pas la peine de te chagriner pour si peu. Tu vas dire au roi de te faire construire un vaisseau qui brille comme le soleil : tu t’y embarqueras avec quelques hommes d’équipage, et tu te dirigeras vers l’ouest-nord-ouest. Tu arriveras au château de la Belle aux clés d’or qui est bâti au pied des montagnes et soutenu par quatre géants. Les montagnes brillent comme des diamants parce qu’elles sont couvertes de neige. Là tu verras la Belle aux clés d’or et tu l’inviteras à monter à bord de ton vaisseau.

Le jeune prince alla demander au roi un vaisseau brillant comme le soleil ; quand il fut terminé, il s’embarqua dedans avec son équipage, et suivant les indications de la jument blanche, il vint mouiller en vue du château de la Belle aux clés d’or. La princesse était à sa fenêtre et elle regardait le navire.

— Bonjour, princesse, lui dit le jeune homme.

— Bonjour, sire, répondit la Belle aux clés d’or, qui prenait le berger pour un roi.

— Je suis venu pour visiter votre château. Voulez-vous me le permettre ?

— Oui, répondit-elle.

Quand il eut parcouru tout le château, elle le fit boire et manger et lui dit :

— Hé bien ! en avez-vous vu d’aussi beau dans votre pays ?

— Non, répondit-il, mais si vous voulez venir à bord de mon navire, vous conviendrez qu’il n’a pas son pareil.

— J’irai, dit la princesse, le visiter dans deux heures.

Il retourna à son bord et commanda à ses matelots de tout préparer pour l’appareillage et de lever l’ancre, pendant que la princesse serait occupée à regarder le navire.

La Belle aux clés d’or arriva sur le vaisseau ; le jeune homme le lui fit visiter en détail, et lorsqu’elle remonta sur le pont, la terre était déjà bien loin. Quand la princesse vit qu’on l’emmenait, elle se mit à crier et à s’arracher les cheveux.

— Ah ! malheureux, lui dit-elle, pourquoi m’as-tu trompée ?

— Je suis venu, répondit-il, vous chercher par l’ordre du roi, et si je n’avais pas réussi, il m’aurait tué.

La princesse, de colère, jeta ses clés d’or à la mer, et le vaisseau continuant sa route arriva au port et salua la ville, qui répondit par une salve de vingt et un coups de canon.

Quand le roi vit la Belle aux clés d’or, il fut bien joyeux, et il voulut se marier avec elle, mais elle ne pouvait pas le souffrir et le rebutait toujours.

— Je ne vous épouserai, lui dit-elle, que si vous me remettez les clés d’or de mon château.

Le roi fit venir son pâtour et lui dit :

— Tu as amené ici la princesse ; maintenant il faut que tu me rapportes ses clés d’or ou il n’y a que la mort pour toi.

Le pâtour alla trouver sa jument blanche ; il y avait longtemps qu’elle ne l’avait vu, et elle commençait à être malade de chagrin ; mais il la caressa et elle fut tout d’un coup guérie. Comme il avait la mine triste, elle lui demanda pourquoi il se chagrinait encore.

— J’ai amené au roi la Belle aux clés d’or, répondit-il ; maintenant il veut que j’aille chercher ses clés qu’elle a jetées à la mer.

— S’il n’y a que cela, dit la jument blanche, tu peux te consoler. Demande au roi de te faire construire un navire de petite taille, mais bon marcheur ; tu mettras à l’arrière une pierre bien droite, et quand tu seras à peu près rendu à l’endroit où la Belle a jeté ses clés d’or à la mer, tu frapperas trois coups sur la pierre avec cette baguette. Tu verras sortir de l’eau un petit homme qui menacera de te dévorer ; mais ne t’effraye pas et frappe-lui sur la tête avec ta baguette, jusqu’à ce qu’il ait jeté les clés sur le pont du navire.

Le pâtour alla demander au roi un navire petit, mais bon marcheur, et il s’embarqua à bord pour se rendre à l’endroit où la princesse avait lancé ses clés à la mer. Quand il y fut rendu, il frappa trois coups de baguette sur la pierre qui était dressée bien droite à l’arrière ; aussitôt, il vit sortir de la mer un petit homme qui ouvrait une grande bouche en criant :

— Je vais te manger ! je vais te manger !

Mais le jeune homme se mit à lui frapper des coups de baguette sur la tête en lui disant :

— Si tu ne vas pas me chercher les clés d’or que la princesse a lancées dans la mer, je vais continuer à te battre.

Le petit homme plongea dans l’eau, et il en rapporta les clés d’or qu’il jeta sur le pont. Aussitôt le navire se remit en marche et il ne tarda pas à arriver au port, qu’il salua avec son artillerie.

Quand le roi eut les clés, il fut bien content, et il les donna à la princesse en lui disant :

— Maintenant vous allez vous marier avec moi.

— Non, répondit-elle ; si vous voulez que je vous épouse, il faut que celui qui a été chercher les clés amène ici mon château.




Le roi fit venir son pâtour et lui dit :

— Tu vas aller chercher le château de la princesse et l’amener ; si tu ne le fais pas, il n’y a que la mort pour toi.

Le jeune homme était bien triste ; il retourna à la pâture où était la jument blanche, mais elle avait maigri et semblait presque morte.

— Je croyais, lui dit-elle, que tu allais me laisser mourir. C’est bien mal de ta part, moi qui t’ai sauvé quand tu étais chez le diable.

— Ah ! répondit-il, j’ai été si content d’être revenu que je t’avais oubliée. Le roi m’a ordonné d’aller chercher le château de la Belle aux clés d’or ; mais cette fois, je crois bien que ma mort est au bout.

— Non, dit-elle, ne t’effraye pas ; tu vas demander au roi de te faire construire un navire, le plus grand qu’on pourra faire. Tu le chargeras de vin et de mets délicieux, et tu retourneras au château. Tu verras les géants qui le portent sur leur tête, et après leur avoir donné à manger, tu leur diras de venir avec toi dans ton pays.

Le roi fit construire pour son berger un navire, le plus grand qui eût été fait ; on le chargea de vins et de mets délicieux, et il mit à la voile pour aller dans l’ouest-nord-ouest au château de la Belle aux clés d’or. Quand le jeune homme y arriva, les géants qui soutenaient le château sur leur tête avaient si grand’faim qu’ils allaient se battre pour se manger. Il fit débarquer les vins et les vivres, et les géants se régalèrent ; ils vidaient par la bonde les barriques de vin et mangeaient un bœuf à chaque fois.

— Vous êtes meilleur que notre maître, lui dirent-ils ; il nous laisse crever de faim.

— Si vous voulez venir dans mon pays, répondit-il, je vous donnerai à manger tant que vous voudrez. Le château que vous portez vous paraît-il bien lourd ?

— Non, il ne pèse pas plus qu’une plume.

— Voulez-vous l’emporter avec vous ?

— Oui, volontiers.

Il embarqua les géants qui portaient le château sur leur tête, et quand il arriva, il les fit débarquer et les conduisit à la Belle aux clés d’or.

Lorsque le roi vit le château venu, il était bien joyeux et il dit à la princesse :

— Maintenant, je pense, vous allez vous marier avec moi.

— Si vous voulez que je vous épouse, répondit-elle, il faut que vous fassiez brûler celui qui a été chercher mon château et mes clés d’or.

Quand le jeune homme eut connaissance de ce que la Belle aux clés d’or avait demandé au roi, il alla trouver en pleurant sa jument blanche.

— Ah ! lui dit-il, cette fois je suis perdu : le roi veut me faire brûler pour épouser la princesse.

— N’est-ce que cela ? lui répondit-elle. Tu vas t’habiller en toile des pieds à la tête ; voici une petite bouteille que tu verseras sur tes habits et tu ne brûleras point ; ensuite tu seras invisible, tu quitteras le bûcher et tu parleras au roi derrière la foule.

Le jeune homme fit ce que la jument blanche lui avait dit. Le lendemain on apporta dans la cour du palais plus de deux cents fagots, on plaça le pâtour au milieu et on mit le feu au bûcher ; mais il ne brûla point ; il sortit du milieu des flammes et alla se mettre dans la foule.

Le roi le vit et lui dit :

— Je croyais t’avoir brûlé ; comment as-tu fait pour ne pas être rôti ?

— J’ai acheté des habits de toile et le feu ne m’a point touché.

— Si vous voulez vous marier avec moi, dit la Belle aux clés d’or, il faut que vous fassiez comme le berger, et que vous montiez sur un bûcher.

— C’est facile, répondit le roi.

Il se fit faire un habit tout en toile, et se plaça au milieu de trois cents fagots ; mais quand ils furent allumés, il fut étouffé et brûla.

Alors la Belle aux clés d’or dit au jeune homme :

— C’est toi que je veux épouser.

Il était bien content, et il alla raconter à la jument blanche que la Belle aux clés d’or voulait se marier avec lui.

— Si tu veux l’épouser, lui dit-elle, il faut auparavant me tuer et couper mon cœur en deux morceaux.

— Non, répondit-il.

— Si, il faut que tu le fasses, je le veux.

Il tua la jument blanche, et, quand il eut coupé son cœur en deux morceaux, il en sortit une dame belle comme un jour qui lui dit :

— Tu aurais pu être heureux avec moi, mais tu es un ingrat ; maintenant tu seras malheureux toute ta vie.

Elle disparut et jamais il ne la revit. Il épousa la Belle aux clés d’or, mais il fut malheureux à faire pitié et il mourut dans la misère.


Conté en 1880, par Auguste Macé, de Saint-Cast, mousse, âgé de 15 ans.